mardi 1 mai 2018

Magie du 30/04/2018 (Quand mon lundi vaut tous leurs dimanches)


1M77 de chair brulante se pointe ce matin par le train
de 10h30
et elle repart ce soir à 17h41
nous ne sommes toujours pas un couple, notre désir est ailleurs et
Je n’arrive toujours pas à croire qu’une femme
Prenne le train, souvent de loin,
Pour moi
Mais j’accepte cet état de fait, dans l’existence il faut aussi savoir
Prendre le bon

je vais la chercher à la gare dans ma vieille BMW
on boit un café
et on rentre baiser
ambiance bon enfant/fessées en cascade

« ne fais pas marrer une fille qui te suce, ça peut se révéler dangereux » me conseille-t-telle
on m’a déjà dit des choses moins pertinentes

Il y a ses cheveux noirs et son sourire, sa manière de toujours rire
Douce folie
Et aussi ce truc qu’elle a de toujours vouloir dévaloriser sa beauté et de s’inquiéter
pour
Un million de petites choses sans importance comme les cheveux qu’elle laisse sur
l’oreiller alors que merde, on est en train de s’envoyer en l’air salement

elle sait aussi
se montrer docile bien qu’elle râle quand je pince un sein trop fort
Et nous transpirons et nous crions et nous rions
Je dis les mots que je veux dire, fais les choses que je veux faire
Et elle ne m’arrête pas
(Elle le pourrait)

puis on va se doucher et manger au restaurant un peu avant 14 heures
pizza pour elle, viande pour moi, glaces pour tous les deux en dessert

et après on décide d’aller tirer un coup champêtre
mais le soleil disparaît alors qu’on attaque
la pluie se met à tomber, le vent à souffler
et deux types débarquent sur le chemin ou nous avions baissé
pantalon et petite culotte grise
du coup on arrête là
parfois quand le ciel te dit non
il faut savoir ne pas s’entêter

et l’asiatique folle m’envoie un message « vous êtes où ? »
je réponds qu’on vient de se faire choper en train de baiser dans la nature
et on la rejoint en ville pour boire un verre avec elle
et elle dit « il n’y a que vous pour m’envoyer des messages comme ça »

les filles boivent des bières
et je ne bois que des trucs sans alcool, parce que je suis vieux
et que je voudrais avoir plus de spermatozoïdes et moins de gammas GT
mais dans la vie, on ne décide pas de tout et la mienne de vie
s’entête à faire le contraire de ce que je veux

et un mètre soixante dix sept  de chair brulante aborde le sujet de la fois
            où je lui ai
joui sur le visage dans la rue à huit ou neuf heures du matin en été
entre deux voitures avec ses voisins qui passaient dans la rue et
faisaient semblant de ne rien voir,
et l’asiatique folle est morte de rire en entendant l’histoire
et on passe un bon moment, à parler cul et dingueries
ca vaut le coup parfois, d’oublier qu’on va mourir un jour

puis 17h41 se rapproche et 1m77 de chair brulante repart
emportant sa magie dans le train loin de moi et ma vieille BMW

et je sais bien que tout ça est barje, mais la plupart voudraient vivre comme ça
et la plupart ne le font pas
la plupart se lèvent le matin et vont travailler la dépression collé au ventre
avec leurs rêves de liberté étranglé par les crédits, le gout d’un confort minimum cher payé
la peur du qu’en dira-t-on ou juste
par habitude
la plupart des gens pourraient être libres
enfin
plus libres qu’il ne le sont
la plupart des gens pourraient vivre comme ça
baiser
où ils veulent
se foutre des règles et des conventions
mais la plupart ne le font pas, ils ont tous quelque chose, une peur, une religion ou une éducation
qui les freine
ou simplement, ils vivent avec quelqu’un qu’ils n’aiment pas ou plus assez
pour le voir comme autre chose qu’une chaine
la symbole de leurs esclavage
et nous ne voulons pas être esclave car nous savons que
la peur du châtiment pousse l’esclave à dénoncer celui qui rêve de fuite

et ils cracheront sur nos âmes parce que nous ne sommes pas comme eux
parce que cracher est plus facile que comprendre
mais nos âmes continueront d’éclairer nos nuits
à trouer l’obsucrité
lâcher du foutre sur un visage consentant
n’est pas noyer ses mains dans du sang innocent
condamnés par les regards des autres
nous ne serons jamais coupable de rien

certains éprouveraient le besoin de se justifier
certains éprouveraient le besoins de s’excuser
pas nous
je te raconte juste comment nous sommes
sans masques
ni mensonges

Et je connais surement un type qui trouve ça scandaleux
Honteux
Cette façon d’être
et je suis sur que lorsqu’il en parle à sa femme
Elle approuve ses paroles pour le rassurer
tout en se demandant si
Finalement
Elle va m’envoyer un email contenant une photo de son corps nu
Ou
Non
On n’empêchera jamais un esclave de rêver à sa liberté


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