vendredi 27 avril 2018

Amitié, pipe et égoïsme




« Je me souviens la première fois qu’on s’est vu en boite
Un mec me dit, pour fréquenter vince, tu dois être une pute
ou une salope, je lui ai répondu, moi je gagne de l’argent
Je suis une pute »

(Quand je sortais tout le temps
Je me faisais régulièrement accoster par des crevards
comme le connard cité plus haut avec leur nécessité
de cataloguer une femme dans la catégorie
Pute ou Salope pour se rassurer
Ils ne voulaient savoir qu’une chose,
Comment je faisais, pour être
accompagné uniquement de jolies filles et quand
je leur confiais mon secret
« je ne parle jamais aux moches »
ces cons croyaient que je plaisantais
            Ils auraient préféré que je paye
            Cela leur aurait laissé une chance)

Elle,
Ça la fait toujours autant marrer cette anecdote
Les gens sont des hyènes mais
Mes amies sont cool

En plus d’être belles

Et maintenant, elle est
Un peu cassée
Son amour
S’est barré
Mais il l’aime
Et il revient tous les jours
Mais ils ne sont pas ensemble
Mais elle joue bien
Elle sait qu’en règle général pour un homme, une bonne pipe
vaut tous les mots d’amour
(les hommes utilisent trop souvent les mots d’amour
pour obtenir une bonne pipe, ils ne leur font aucune confiance)
Je parie qu’elle va le récupérer

Monde et vies étranges
Trop de gens qui s’aiment se quittent
Ceux qui ne s’aiment pas restent ensemble
Masques et mensonges ont de beaux jours devant eux

Et au milieu de tout ça, je ne baise pas assez
(Fallait que je le dise, la solitude rend égoïste)

jeudi 26 avril 2018

Un jour j’aurai une femme


Un jour j’aurai une femme
Mais en attendant
Ca serait bien que tu sois là
Le soleil revient
Et je pourrais lécher ta chatte
Dans un champ vert et fleuri
Et tu en aurais rien à foutre
Que je sois moins dingue
Qu’avant
Et on oublierait
les esclaves
Qui courent après un métro
Et les salauds qui tuent pour un Dieu
Et ces fils de pute qui croient gérer
Mais tuent la planète
Au nom des ces sacro-saints bénéfices
Je voudrais juste que tu gémisses
Sous ma langue
Et que ta mouille
ait un gout sucré
Quelque chose comme du miel
Mais en mieux

dimanche 22 avril 2018

Traumatisme infantile


En CE2, une nouvelle institutrice a arrêté le massacre
Mais là
J’étais en CE1
Un gosse
Et tous les samedis matins
Sur ordre de la maitresse, une ordure
Moi et un autre gars, on prenait nos cahiers
Et on allait, dans le bureau du directeur
Et cet enculé les ouvrait, et à la moindre rature
Il la montrait du doigt, et d’accord, on écrivait vraiment mal
Mais il n’hésitait pas, claque dans la gueule, tirage de cheveux
Et autres réjouissances
Pour qu’on comprenne
Comme si c’était voulu, qu’on écrive mal
Comme si c’était ma faute si deux ans avant, quand
On commençait l’apprentissage de l’écriture, à la maternelle, les gens
De l’éducation nationale s’étaient aperçus avec effroi, que j’étais
(déjà différent)
Gaucher inversé
D’un genre spécial
J’écrivais les mots à l’envers, mais les lignes dans le bon sens
Signe pour ma part, que je voulais bien faire
Malgré tout
Mais ils ne l’ont pas vu comme ça
Et ces cons m’ont changé de main
Et en CE1
J’écrivais mal
Et un enculé me tirait les cheveux
Me claquait ma gueule d’enfant
Pour de l’encre sur du papier
Et je ne comprenais pas
J’acceptais le châtiment
Quand je fautais consciemment
            Quand je levais les jupes des filles pour voir leur culotte
            Ou leur tirais les couettes
            Ou me battais avec un gars dans la cour
            Ou cassais un carreau en jouant à la balle
            Parce que je savais que c’était interdit
            Parce que je franchissais une limite
            Et que je le faisais sciemment
            Mais écrire
            PUTAIN
            J’essayais de faire bien
            Il n’y avait pas de volonté de mal faire
            J’étais juste incapable
            De satisfaire à leurs désirs à lui, prince des salauds et cette institutrice de merde
Etait-ce ma faute si je n’étais pas né selon LEURS critères
Si je me révélais moins doué pour la forme des a et des e
Qu’ils le voulaient ?
Je vivais ça comme une profonde injustice et
Je ne crois pas qu’il ferait ça aujourd’hui
Que je fais 100 kg
Et pratique la boxe thai
Mike Tyson je le laisserai faire sans doute faire
(Poids et boxe ne sont ni courage ni inconscience face au danger)
Mais pas lui
Comme quoi, la position de force
N’est jamais acquise
Et je me demande pourquoi
Je pense à ça
Ce samedi matin
Au réveil
Puis je me dis que c est passé
Que 40 ans plus tard,
J’écris toujours aussi mal
Mais je m’en tape
                                    cet enculé de directeur d’école
                                    ne peut plus rien me faire, il
Est sans doute crevé, en train de pourrir quelque part
Sous la terre
Ou en passe de l’être
Sur le papier comme sur un cadavre
Les vers ont toujours le dernier mot
Phrase de poète
Et dans ce cas là,
Je ne vois pas sa mort comme une mauvaise chose
                                                                        Loin de là
                                                                        enculé

mardi 17 avril 2018

Printanière ambiance


La brune d’un mètre 77 m’envoie une photo d’elle prise avec son téléphone

Seins à l’air, regard qui dit je te veux/je vais t’avoir
On n’est pas un couple mais je suis heureux de l’avoir dans ma vie

elle me raconte ses ex
Qui reprennent contact avec elle en ce moment
C’est sur, le printemps est de retour

Moi, c’est la seule que j’ai aimé qui m’a
Envoyé une invitation facebook dans le weekend
On s’est croisé quelques fois par hasard
Mais ça doit être le premier signe de vie
Qu’elle me donne
En une décennie. Je me demande bien ce qu’elle
Me veut.
Je me suis appliqué pour qu’il n’y ait plus grand
Chose
A foutre
En l’air
Dans
Ma
Vie, je ne vois pas en quoi je pourrais intéresser
Une femme
Surtout si elle a déjà tout eu ce que j’avais à offrir

J’ai été mieux avec elle qu’avec les autres
mais elle a raconté partout que j’étais malsain et manipulateur
Je ne lui en veux pas, c’est plus facile que d’expliquer
Qu’elle aurait pu être amoureuse d’un pornographe alcoolique
Quand on sort officiellement avec moi,
vaut mieux passer pour une victime

Ceci dit, en règle général celles avec qui je me suis comporté
Comme un salopard
Disent du bien de moi.
Comment veux-tu que ce monde tourne rond ?
nous
Sommes tous fous à lier.

La brune d’un mètre 77 me dit, vivement que je te voie
Que je puisse embrasser mon meilleur copain.

Dans mon caleçon son meilleur copain est heureux
Qu’on veuille l’embrasser et il se rappelle comment
La brune d’un mètre 77 embrasse bien.
Il est impatient

La brune d’un mètre 77 à douze ans de moins que moi
Ceci n’apporte strictement rien à ce poème mais j’adore frimer

Moralité ;
Recevoir des photos de filles nues accompagnées de subtiles invitations
à baiser avec elles
reste un excellent moyen d’affronter le quotidien