dimanche 28 janvier 2018

Elle fume, elle boit, elle rote, elle pète

Debout dans ma chambre
nue
1mètre77, des cheveux jusqu’au milieu du dos, noirs
avec des mèches violettes.
Cette fille là,
Elle fume, elle boit, elle rote, elle pète et elle suce comme une déesse

Elle a fait 450 km en train
Juste pour venir baiser tout un weekend avec moi
Et ce n’est pas de l’amour
Pas comme vous envisagez l’amour
Ici nul danger pour ma santé mentale

Et dans le restaurant, ils la contemplent en cachette
Quand ils croient que je ne les voie pas
Quand ils croient que leurs épouses ne les voient pas
Moi ça me fait marrer, leurs regards ne changeront rien
je reste celui qui va la baiser un peu plus tard
mais leurs épouses ont leurs yeux qui se remplissent d’éclairs comme
Si c’était sa faute à elle, d’être un aimant pour ces hommes
Qu’elles ne savent plus captiver

Et dans le lit, sur mon canapé, sur le fauteuil en cuir bleu du salon
On baise
Tout un weekend

(- Vince, tu es un grand malade, si je gagne à la loterie
Je te paierais pour être mon esclave sexuel tous les jours
- Je ne me sens pas trop esclave, mais ça ne me gène
Pas de devenir ton objet sexuel et être payé pour)

Elle s’habille un peu
allume une cigarette et va dehors s’empoisonner
Sous le froid soleil de Janvier
Et je songe que
Cette fille là,
Elle fume, elle boit, elle rote, elle pète et elle suce comme une déesse.
Et je suis sacrement chanceux
Qu’elle vienne parfois me sucer
Tout un weekend
Même la nuit quand je dors, parce qu’elle adore ça
Un sexe d’homme entre ses lèvres
Pour lutter contre ses insomnies

Et pour ça et le reste
elle ne prévoie ni de me briser, ni de m’asservir
quand dans d’autre vies, j’ai du payer le prix
pour bien moins que ça

(- Toi, tu peux tout avoir, enfin presque tout)

Dans ses sourires ne se cache aucun poignard
mais je sais qu’avec les hommes, toujours elle
Finit par s’ennuyer

(- pas trop avec toi)

avec ma sale gueule
c’est comme rafler la mise sur le tapis vert
d’un seul coup de bluff

(- dés que je te vois je mouille, vous êtes peu
à me faire cet effet là)

je vous laisse tous les mots d’amour
de toutes vos épouses
et tout ce qui va avec comme
leurs yeux remplis d’éclairs et le sexe étouffé
pour ne pas réveiller les enfants

Peut-être fut-il un temps où j’avais tout misé sur un grand amour
Il serait stupide de commettre deux fois
la même erreur

mardi 16 janvier 2018

Vampire

J’ignorais qu’il n’y aurait que l’orage
Des nuits d’éclairs et de folies
Ce cœur qui bat trop vite
Un cheval emballé dans l’obscurité
J’ignorais qu’il faudrait tenir
Debout contre soi-même
Dans le froid d’un monde impitoyable
Mais maintenant j’ai appris et
Demain je violerai la vie et le lendemain
Je ferais de même avec la gloire
Et dans un subtil esprit de revanche
je les soumettrai
à ma loi
et mon amour se demandera si je l’aime encore
et je lui jurerai « je t’ai toujours aimé »
mais ce sera un mensonge pour tous ses mensonges
quelque chose m’a brisé
mais ce n’est plus elle
quelqu’un m’a aimé
mais ce n’est plus elle
et je sais que lécher le sang des plaies
donne gout au sang
et voilà ce qu’il me faut maintenant
du sang
toujours plus de sang

La conspiration des enfants de putains

C’est quand même dingue, tu as beau débarqué
Gentiment, avec un sourire sur le visage
Et de l’amabilité à revendre
Partout où tu fous les pieds
Il y a toujours un fils de pute
Qui te traite comme si TOI, tu étais le fils de pute
Un type arrogant et provocant qui vient te gonfler
Sans autre raison que de donner libre court à son autosuffisance
Parce que te les briser menu renfonce son estime de soi
Et le conforte dans l’idée de sa toute puissance
Le genre de type qui vendrait en soldes sa petite sœur de douze ans
à un réseau pédophile
peu de temps après avoir refourgué sa mère à des trafiquants
de chair humaine afin de ne plus entendre ses constants reproches
sur son égoïsme viscéral
Et toi tu es là
Tu le regardes
Tout en regrettant que parmi des millions de congénères
Spermatozoïdes
C’est cet enculé là qui a nagé plus vite que les autres
Et tu maudis ta vie de t’avoir laissé te retrouver
à moins d’un mètre de lui dans une soirée d’anniversaire
Où tu ne connais quasi personne, à un guichet de la préfecture
Ou de la poste alors que la brune à côté semblait si souriante
Et apte à répondre à ta demande,
Et tu résistes tant bien que mal à la tentation de
Lui enfoncer plusieurs fois de suite un styo Bic dans la carotide
Avec une frénésie certaine
De lui arracher la gorge avec les dents
De lui crever les yeux avec les doigts
Avant de pisser sur son cadavre encore chaud histoire d’exprimer
Ton soulagement qu’il ait enfin et définitivement fermé sa grande gueule
Et si quelque fois, il arrive que ce fils de pute soit une fille de pute
Ça ne rend pas la rencontre meilleure
Putain merde, c’est une conspiration ou quoi ?

lundi 8 janvier 2018

Si j’ai je le choix je ne dormirais pas quand je serais mort

Viens le moment où il faut arrêter de rejeter la faute
Affronter ses responsabilités
j’ai donné peu de raisons à Dieu de croire en mon émoi
Faut pas que je lui en veuille, j’ai foiré seul son plan pour moi
J’sais pas trop où j’enfuis ma carcasse
Enfoui dans l’obscurité de mes errances
Il arrive que je fasse des rimes pour oublier comme je trime
Mon crâne est une prison, un quartier haute sécurité où je crève enfermé
Mais un jour je vivrais dans un monde où les femmes seront libres
En attendant je n’ai plus rien du gentleman, oublié le prince charmeur
si j’ai brisé ton cœur, c’est par erreur, c’est ton cul que j’visais
m’en veux pas, j’suis comme ça, il y a du sublime dans une bonne baise
et
J’fais plus l’amour depuis que je suis en guerre avec moi-même
Tu méritais mieux, j’ai vu tes yeux
Tu portes en toi des mondes que je ne visiterai jamais
je suis l’incendie hors de contrôle qui rend dangereux  ton été
Ravagé, la raison en lambeaux, je rêve de corps nus
Tracer une ligne de poésie sur de jolis culs
La brulante brune arrive dans trois semaines
Elle dit, tu seras sucé léché câliné tu vas vite demander pitié
J’aime la promesse de sa violence annoncée
Puis elle repartira
Je suis percé de part en part
et j’ai le rire du dément seul face à une armée
au fil des batailles on apprivoise la défaite
je vous laisse les promesses, les voitures de sports
et les plans de carrières
mais je garde sous le coude quelques filles faciles
une ou deux cinglées en manque d’amour et les épouses infidèles
pour tromper l’attente et l’ennui du quotidien
le monde est dur
les Van Gogh meurent dans la misère que procure
le génie immortel
j’écris avec un poignard dans ma manche
il vaut mieux être paré à toutes les éventualités
je ne sais rien de ce qui s’approche dans mon dos
si tu savais comme j’ai peur du vide en moi
m’enverrais tu des photos de toi nue ?
Les poètes sont damnés
y a t il encore des diables de poètes ?
Dieu ne croit plus en moi
si j’ai le choix, je ne dormirais pas quand je serais mort
                                                              je préfèrerais baiser