vendredi 20 janvier 2017

Je dois confesser ta beauté (écrit en écoutant confessions de kid loco/Parov Stelar remix)

je suis celui qui a crevé les yeux
            de l’amour
Avec la mathématique précision de l’assassin
Affublé d’une sociopathie sentimentale certaine
C’est tellement simple de se voiler les sentiments
Jusqu’à l’étouffement
En prétendant que les femmes vendent leurs culs
et les hommes leurs âmes
De prétexter que le résultat du divin plan pousse le chaland
à porter attention à l’offre de satan,
sans rire,
porté par une ténébreuse colère qui dévore jusqu’à l’ambition
d’écriture, je préfère le mot pute à « amour de ma vie »
et la sournoise envie fait place aux subtils désirs, l’obscurité noie
la lumière sans états d’âmes, délaissé et lassant
je suppute
le mal à chaque endroit de peur qu’on me la fasse à l’envers
donne une patinoire à un pingouin, il chiera sur la glace
Il se pourrait qu’un jour à nouveau
Je m’obstine à lécher des seins et adorer une bouche
qui dirait qu’elle m’aime à en « mourir mais pas avant
d’avoir eu son plaisir »
quand tant d’autres ont abandonné bien avant
d’en arriver là, fuis devant la folie qui anime
mon regard quand il faut
boire pour tuer l’ennui des nuits
et je volerais le cœur léger
riche de cet amour dingue dérobé sans dérobades
mais je reste celui qui a crevé les yeux de l’amour
            d’un geste cynique
je me suis vu juge inique, sans doute une histoire de jalousie
                        rien de plus,
quelque chose comme une guerre intérieure que j’ai déjà
perdu,
lécher une fente humide au rythme
d’affamés gémissements peut
se révéler une
délicate et nécessaire torture qu’implore l’objet
de ses attentions
            mais moi je suis celui
qui eut l’impudence de rêver les yeux de l’amour,
Mortel erreur
et vint l’heure du châtiment, c’était
un samedi et le soleil brillait, le crime nécessite un décor
et une victime, je préfère m’arracher le cœur
            plutôt que de verser une larme de plus mais
            je dois confesser ta beauté
alors si toi aussi tu décidais de m’ouvrir les veines
            Fais-le d’un délicat baiser de vampire
Dans tout meurtre réside une part de sincérité
                        J’imagine en souriant que
                        Le faux blond de tes cheveux
                                              en est la preuve
t’ai-je déjà confié l’indécence de tes refus ?

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