mercredi 29 juin 2016

Faudrait vraiment que je baise plus souvent

Je ne suis rien que le fruit du hasard
                        La rencontre inopiné au sommet
du col de l’utérus d’un
éclat de foutre un peu plus véloce que les
                                    autres avec un gourmand
Ovule qui savait pertinemment ce qu’il faisait

                        Et  bien avant que les montagnes
ne soient plus que collines et les collines
Rendus à la poussière, mon nom
            Les cassures de mon asymétrique visage
            Et ma délicieuse manière de lécher
Les chattes les moins récalcitrantes
            N’auront plus ni signification
            Ni palpable réalité
Et la vodka vendra son cul de bouteille
                        à un autre perdu, l’alcool
est une pute bon marché et nous rêvons
                        tous d’immortalité
comme si nous pouvions oublier
                        notre sordide mortalité
            le plan est divin
                                    mais n’autorise
                        aucune fuite
faudrait vraiment que je baise plus souvent
alors ramène ton petit cul dans son minuscule
            écrin de lingerie blanche
            et ce n’est vraiment pas grave
            si je ne parle pas d’amour
            et toi non plus
            et toi non plus
            vraiment pas grave

In memoris (mon majeur tendu bien droit)

Je sais mon amour, ta mère me déteste
            Elle pense que je suis un manipulateur
Que je veux te monter contre ta famille
                        Pour t’accaparer
Et ta sœur doute parfois de la sincérité
De mon amitié
Et tu laisses tout ça te prendre la tête
            Et briser notre amour
Et toutes ces conneries sont autant
De raison de fuir la merde dans laquelle
Je te fais vivre, je suis si pauvre et
tu es si belle, tu pourrais
Vendre ton cul à un millionnaire
            Au lieu de l’offrir à un perdant
Comme moi, ce type sans avenir
                        Qui passe ses nuits
à recoller chaque morceau brisé
De ton joli cœur tout en tentant de tout remettre
En place dans ta merveilleuse petite tête
De chienne
                        Et ces étoiles dans tes yeux
                        de charbons
                        Et ces sourires sur tes lèvres
Délicatement ourlées
                        Et toutes nos parties
De baises endiablées, je te les laisse
Comme un dernier cadeau empoisonné
            Et si tu te poses la question
Après tout ce temps et toutes ces traitrises
De part et d’autre,
Mon amour noyé dans
Tous les lacs de larmes qu’il a fallu
Verser pour t’oublier, bien sur que
 j’emmerde ta mère
et toutes les saloperies
qu’elle a pu raconter, comme je t’emmerde
                        d’avoir pu croire
                        que j’étais autre chose
que ce que ton cœur voyait, il est clair
                        que je suis devenu tout
                                    sauf un type bien
            mais je sais que nous étions salement
                                                             libres

J’ai mis cette photo sur facebook

J’ai mis cette photo sur facebook

C’est quoi cette photo, tu es jeune
Tu as des cheveux et toutes ces filles avec toi ?
            me demandent-ils tous, mec ou gonzesses

Mon premier tournage de pornos
C’était avec 7 filles sur le cliché
C’était il y a dix vies me semble-t-il
           
            Avec un t-shirt rouge sur la gauche
Mon second amour ! Douce
Et brulante, elle baisait bien
Criait beaucoup.
            Quand je raconte l’endroit où
Nous étions pour notre premier baiser
                        Les gens pensent que
J’affabule. Du coup je raconte peu
La sagesse parfois, c’est juste savoir
                        Fermer ma grande gueule

Il y a celle qui était ma pote
                        On fuguait boire
Ensemble la nuit
J’ai dormi avec et je n’ai pas
Eu le courage pour la prendre.
J’étais si timide.

            Et en bas à droite on voit
Celle qui voulait coucher avec moi,
                        Le disais devant
Mon amour qui lui demandait
                                    D’arrêter
Je me sentais presque beau

On dirait que cette photo leur fait du
Mal

Ça énerve tout le monde que j’ai pu
Trainer avec des nanas comme ça
Ça énerve tout le monde de savoir
                        Que j’en ai eu
Des comme ça

            moi ça m’énerve
                        De vieillir
Et d’avoir cette rage au cœur
                                    Le désir que tout recommence

dimanche 19 juin 2016

la certitude d’un miracle de plus sur la route

Lui et mon, nous étions potes
à l’époque
            Il avait fini à l’hôpital psy
Avec l’interdiction de porter son propre pyjama
pour un temps indéterminé
Parce qu’il avait voulu se foutre en l’air pour
            La fille qui l’avait quitté

Aussi, quand vint mon tour de rater miraculeusement le grand
Saut
            Pour le joli cul d’une tueuse
J’ai préféré fermer ma gueule, je me sentais
Pas prêt pour le grand déballage
Sur le divan en cuir souple d’un type qui
devait sans doute avoir fini 
par devenir aussi
fou que ceux qu'il étudiait depuis tant d'années

Ceux que je croisais qui revenaient
Des chambres matelassées avaient les yeux
Troués
            Etaient plus shootés qu’un punk laché
dans un open bar  à l'intérieur d'un coffee shop d’Amsterdam
en temps normal je les fuyais comme la peste.
voilà que je devenais comme eux, mais je ne voulais
Pas être l’un deux.

Je vais te dire, je ne sais pas comment je m’en suis sorti
Comment j’ai tenu, malgré des décilitres de vodka
Versé sur la plaie ouverte dans ma poitrine
            Mon gout prononcé pour l’autodestruction
Et ma vie en prise direct avec le vide et la solitude
Pas plus que je ne peux expliquer pourquoi, ni comment
            Je n’ai pas rendu mon dernier souffle
rempli de cachets jusqu’à la gueule
            Dans cet hôtel à La Rochelle où j’étais venu
Pour crever
            ni dans ce lit à barreaux ou j’avais
Si souvent attaché l’objet même de ma folie
Au cours de nos jeux sexuels, la cinquième fois
J’avais tellement avalé de pilules blanches
que je n’ai même pas eu la force de céder à l'idée
            De me branler avant de m’écrouler sur le
Matelas. Pourquoi me branler ? ne me demande pas.
Aujourd'hui ça me semble incompatible avec l'acte et l'instant
de se supprimer, mais j'étais noyé dans la souffrance,
         J'ai vu ça comme un étrange adieu à la vie,
        une façon personnelle de me résumer

Et si je ne sais pas pourquoi moi plus qu’un autre
            J’ai eu droit à un sursis, un peu de temps
En plus à gigoter sur le grill avant le déhanchement final
            Et si je n’ai pas tout réglé, les manques et les démons
voilent chacun de mes pas,
Il existe des regards et des instants, des rencontres et des nuits
Qui me laissent croire que j’aime toujours autant les jours où je souris
Et si, éternel regret, je me refuse à croire en l’amour,
 je sais que les lèvres peintes d’une jolie fille
sur les miennes
ne sont en rien un aller simple pour le suicide, mais une
            récompense, la délicate promesse d’une rédemption
              … la certitude d’un miracle de plus sur la route      

samedi 18 juin 2016

Entrevoir la folie du peintre

Pièce maitresse de l’exposition

voici le peintre fou,
Célébré par toutes les putes de la planète, adulé par les dingues
            Et d’autres moins passionnants qui se targuent de le connaitre

            Son Autoportrait face à moi
(La
 Vrai peinture, pas une quelconque copie)

                        Et je comprends le poème de dan Fante
            Sur les tournesols
            Et l’art
                        Et la folie dans un même mouvement
Tout comme
La certitude de la fin  et l’infini liés dans une immuable
            étreinte

Presqu’à genoux, terrassé par l’œuvre
            Moi, le plus inculte des visiteurs

et
Soudain, devant la puissance de la création
Saisi par le feu qui dévorait le génie, une évidence
                        Rien ne me paraît plus logique
                        Que de se trancher l’oreille
                        Pour aller l’offrir à une catin
                        Sans cœur

Lettre d’adieu à la merveilleuse salope absente

Sous tes fringues sexy
Se cachait le corps d’une salope
            Fabriquée pour la baise
Et tu voulais tellement être la fille
Parfaite, droite à en crever d’un milliard
                        De trahisons
Que ça en devenait touchant
Et moi j’aimais te baiser
            Et voir tes rires illuminer le ciel
On fumait trop
On buvait pas assez
Et le reste
            C’était de la musique
La symphonie qui illustre le duel final
                        Dans un vieux western
J’aurai du finir écrivain pour la crédibilité
cinématographique
                        De l’histoire
            Et toi tu es cette superbe et merveilleuse
      pute
                        Qui me brisa le cœur
La plus jolie des stupides façons de crever

J’ai vraiment voulu croire mais…

Et maintenant, les filles m’échangent
            Vite, pour le premier connard venu
Avec une belle gueule, et 20 ans de moins.
Dans le temps, le plus chiant, c’était pas de me faire
Piquer la gonzesse qui me gênait. C’était le moment
            embarrassant où ils me la rendaient.

Ma tueuse est peut-être celle qui fut la plus fiable
            Avec peut-être une ou deux autres que j’ai fait
Souffrir, avec mon égoïsme inné, mon insouciance et ma stupidité
Naturelle, mon gout pour le jeu et la manipulation.
Quand on n’aime pas, ça ne compte pas si on le dit me disais-je
            on a tous besoin d’une excuse pour s’affronter
                                    Dans le miroir sans ciller

Sans doute suis-je mort d’avoir voulu y croire
Mais je n’ai jamais vraiment cru en l’amour.
            Enfin, si, j’’y ai cru au fond
mais un peu comme le rêve
Intime d’un type qui n’aurait rien à foutre dans ce monde
Tout en courant après un truc qui n’existerait pas
            alors me dire qu’on serait deux dans le même cas
            et que par un heureux et miraculeux hasard
                        on se trouverait
Ah ah ah

En ce moment, je paye le crédit en montant
            Des films pornos sur mon ordinateur
Je ne fais plus serveur le weekend, mais je n’ai pas
                                    Arrêté de boire.
Je me branle sur des cams girls
En guise de vie asexuelle
            Je songe au suicide mais je manque de cachetons
la vue du sang m’effraie quand il s’agit du mien.
J’écris des poèmes encore plus mauvais que d’habitude
Et l’illusion a du mal à tenir la route face à la réalité
                        Du quotidien.

À un moment, je valais peut-être le coup d’être sauvé
            On pouvait m’aimer.
Il y avait une putain de musique en moi,
            Quelque chose qui s’accordait
            Avec les chœurs du paradis
Ça les rendait dingues et je ne méritais pas
Ce que je lisais dans leurs yeux, mais j’entrevoyais
L’homme que j’aurai pu être. Et juste avant de chuter
            J’ai même cru être celui là.

                        On aurait pu avoir une petite famille
            Dans une petite maison bleue prés d’un océan
Se coucher bien avant l’aube et se dire que la mort
                        Ne frappera que lorsque notre temps sera révolu
                                    On aurait pu trouver une forme de bonheur
                                                Avancer dans trembler, en équilibre sur le fil
Ouaip
J’ai vraiment voulu croire, mais derrière le masque, je n’ai jamais été
                        assez beau