jeudi 1 décembre 2016

Tel un héros fauché sur le champ d’une bataille sanguinaire

Tout à l’heure,
            J’ai appris que mon pote de primaire
            Est mort il y a peut-être une décennie, ou plus
            Ou moins, (quelle importance ?) le foie éclaté
            Par l’alcool, les avant bras couverts des bleus de
            Ceux qui se piquent, c’est ce qu’on m’a dit
Et je n’avais pas envie d’entendre ça, pas comme ça

On ne s’est pas vu depuis 25 ans lui et moi
J’avais mes propres douleurs et mes propres échecs
            à atteindre, je l’apercevais parfois poussant
un gosse dans une poussette  mais je n’arrêtais jamais
ma voiture, on croit qu’on aura le temps un jour
de relier le passé à aujourd’hui
            mais on ne l’a pas

Je n’ai jamais su d’où lui venait ce besoin
            De se faire mal, c’est parfois une cassure
            Parfois juste un truc qu’on a en soi
Des rencontres et des « opportunités », on devient junkie
            Comme d’autres font médecine, le sang ne s’apaise pas
Et on se prend à espérer que la souffrance s’éteint
            Avec son dernier souffle, mais rien n’est moins sur
                                    … rien n’est moins sur

Il est parti les armes à la main
tel un héros fauché par la mitraille sur le champ
d’une bataille sanguinaire, trop souvent
le sens de la vie tourne à l’envers

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