mercredi 30 avril 2014

Ode à la muse-pute


« j’ai découvert le pot aux roses il y a deux jours
            … il a fait de moi
une muse-pute … une pute artistique »

… …

            elle est remplie de souffrance
mais ne veut pas que je raconte
le pourquoi du comment,  ce qui rend
difficile la compréhension d’une partie
de ce poème,  mais j’imagine que tu auras
compris qu’elle parle
            d’un menteur de plus sur la sinuosité
d’une route déjà bien trompeuse

et voilà mon héroïne,
âme indomptable
aux  ailes à nouveau en flammes,
affublée d’un nouveau surnom

Moi, j’aime bien cette expression
                        muse-pute
après tout
j’ai couché avec bien des putes
            mais embrassé une seule
                        muse-pute
(elle, de la pleine lumière dans mon regard)

Ceci dit,
je ne comprendrais jamais le genre masculin
            et son atavique besoin de mentir

pervertir une réalité ôte la magie de l’histoire
avant même le premier baiser

                                    bien sur, aucun
d’entre nous (les hommes)  ne mérite la beauté des femmes,
                        nous devons la conquérir
mais, amer poison, le mensonge
            rend la défaite honteuse et
                         laide la victoire

sous les masques, aucune gloire

mardi 22 avril 2014

Quelques grammes de ton amour (la vie est une sublime tragédie)


retour à la case départ,
la vie est une sublime
tragédie quand le cœur s’embrase

folie incendiaire,
j’en suis de nouveau à me taper la tête contre les murs
pour ta jolie chatte et les sourires
qui l’accompagnent
quand tu t’offres

les yeux ouverts, je rêve de coller une
balle en argent en plein dans ma cervelle folle
pour oublier la douce saveur de tes lèvres
           
Ce n’est pas ta faute,
            c’est juste moi
            papillon dingue qui tangue trop près des flammes
                        alors même qu’il ressent encore
                        le feu des brûlures anciennes

tu prends goût à l’indépendance
                         et si mon âme est trop libre
pour ne pas le comprendre, elle
devrait songer à t’asservir, mais l’idée me répugne
de t’enchainer ailleurs
qu’aux barreaux de mon lit noir

            tu es la chose la plus précieuse
que j’ai tenu dans mes bras, je devrai
            t’enflammer et te regarder éclairer
ma nuit, je devrai vaincre ton besoin
            de tout contrôler, tes humeurs
capricieuses
            cette façon que tu as de garder la distance
et tout ce qui t’éloigne de moi
            ne sais-tu pas qu’il faut risquer de brûler
            pour connaître la vrai chaleur ?

Capitaine d’un bateau fantôme balloté par la tempête
j’ai perdu le cap, nul doute qu’il te faudra
du temps pour comprendre le prix de nos rires
            de la magie dans chacun
de nos instants, combien
il est rare de pouvoir se réveiller la nuit pour
confier sans peur à l’autre des choses qu’on n’a jamais
                        dites à personne mais
le temps, j’en ai déjà trop usé
            à gaspiller ma santé
            le temps
            c’est tout ce qui me manque

Sache que si je suis mon propre mensonge
            je ne pourrai jamais te mentir
ma vie est une sordide tragédie et
mon âme est la pute qui se vendrait pour quelques grammes
                        de ton amour
                       
                       

dimanche 20 avril 2014

L’étrange impossibilité à rentrer dans le rang


Rentré au matin,
            il y avait la fille avec la bouche
en forme de cœur, son sourire et
            sa         nouvelle frange
j’ai vu quand ses yeux
                                                            ont brillé
mais
elle ne m’aurait pas donné ses lèvres   
alors j’ai entendu quand la nuit m’a appelé
d’autres comptoirs et d’autres
folies, je n’ai jamais été comme les autres
            je n’aime pas l’idée d’avoir
arrêté de boire
je n’aime pas l’idée de brûler sans me consumer
            moi je voulais vivre à en crever
                        c’était une belle idée je trouve
et maintenant, (le jour est levé et mes paupières
refusent de tomber), voilà vers quoi tendent mes pensées
                                     -crever -
            parce-que je dois avancer comme si je n’allais plus jamais
                                                                        vivre

mercredi 9 avril 2014

3H11 A.M.

3H11 A.M.
            tu coupes le générique final du film
une histoire de frères, de flics et de bandits

tu devrais dormir mais tu es une flamme
            les flammes ne dorment pas
            elles se consument

tu es redevenu dur,
            plus dur que le diamant
les ombres glissent sur toi
            en dedans, le feu te dévore

            tu l’as toujours dans la peau
            tu l’as toujours dans le cœur
mais tu dois la sortir de là.
tu sais comment faire
            tu l’as fait tellement de fois
tellement de prénoms, de visages
            une vie d’échecs, une vie à oublier
le bonheur n’est qu’un futile espoir
            une vaine étincelle dans l’obscurité

            Sa petite gueule parfaite
qui flotte doucement en toi, tu dois l’effacer
l’amour ne veut pas de toi
chaque boxeur connaît un combat de trop
lève les bras au ciel si tu tiens encore debout
            quand résonneras le dernier coup de gong

                                                elle n’est pas là
            tu t’es promis de ne plus jamais
                        souffrir comme ça
tu t’es promis
            de te protéger
tu es redevenu dur
            plein de testostérone
            la queue de nouveau ferme
entre tes jambes.

Il a suffit d’une nuit ratée pour arrêter de boire
            10 $ que tu peux tenir
sans verser la brulante vodka dans tes veines
                        rongées jusqu’au sang
mais tu te demandes où est l’intérêt, tu aimes
bien l’idée de te tuer toi-même, tu aimes
bien le feu de l’alcool dans tes tripes,
            c’est dingue, tous ces trucs
            que tu aimes te foutent
            en l’air 

maintenant tu dois marcher comme
un vrai mec, un dur
les durs survivent
menteurs, voleurs, tricheurs, les plus
intelligents font politiciens
les durs prennent tout
les durs ont les femmes
            les fous écrivent des poèmes

Voilà ce que tu te dis à 3h11 A.M. du matin, à jeun,
Celui qui écrit ne rêve pas sa vie, il l’encaisse
                        coup après coup
Néanmoins
soyons honnêtes
            l’écrivain est un bandit de grand chemin
un arnaqueur apeuré
qui se donne le beau rôle
            un truand avec
                                    les couilles en moins
caché derrière son clavier il est facile
                        de monter au braquo
sans craindre les balles perdues

voilà ce que tu te racontes
                        pour t’empêcher de dormir,
tu songes aussi à taper dans le mur jusqu’à casser
                        ta main,
            ça ferait une chouette blessure d’amour
            ça déplacerait la douleur
            ça ne changerait rien du tout

samedi 5 avril 2014

presqu’une infirmière





elle se réveille au petit matin comme si elle n’avait plus
sommeil
Elle me raconte
            ces instants qu’elle n’a jamais confiés à personne
les fois où elle s’est tenu dans
la froide réalité
où elle a déjà vu la mort

            moi, caché derrière mes peurs, j’évite
jusqu’aux cercueils des miens
            là où elle rend cette planète meilleure
                        j’attends un amour pour me sauver
et vingt millions
de dollars sur un compte en banque au soleil              
            j’ai encore faim du monde
faim de gloire, de liberté, de jolies petites fesses bien serrées
faim
faim
faim
            et tellement soif aussi
            soif jusqu’à me tuer

elle rêve de choses simples
une maison dans le sud
une vieille 2CV
faire le tour du monde
peut-être de bosser dans l’humanitaire

            dangereux pour moi-même
des rêves égoïstes à fleur de peau
            le corps brisé par l’alcool
je ne vois d’autre solution que de me sentir
                                                            vain

                        «  tu es la plus belle chose que j’ai jamais tenu dans mes bras »
je lui dis.

                                    « ne regarde pas mon cul » lance-t-elle quand
elle sort du lit pour aller pisser.
           

mardi 1 avril 2014

L’indécision face à la vie

Toutes ces nuits à chercher la limite
            à boire jusqu’à
                        ne plus tomber
            tu encaisses la vodka comme personne
toutes ces nuits à te détruire
             à briser ton esprit pour qu’il se tienne tranquille,
ronger ton corps à l’ acide
transparent, avaler l’illusion de ta
force
et soudain, réaliser
            que tu as dépassé toutes tes barrières
            sans même t’en rendre compte
te voilà esclave de ton propre enfer
            les voix dans ta tête sont
            en train de gagner
tu as construit tout seul la prison
            autour de toi, pierre après pierre
            verre après verre, maintenant
tu ne contrôle plus rien
et tu es là, tu tiens cette fille de rêve
                        (tes plus beaux rêves)
            dans tes bras, elle a choisi
l’instant, le lieu, tu as ta chance
entre tes mains et chaque instant
            est une parcelle de lumière
mais
ton corps ravagé
            par l’alcool et les périodes
de dépression refuse de t’obéir
elle est rires et flammes
            et tu préfèrerais mourir que
d’être vieux fou et usé dans ses bras
            chauds
            mais toutes tes caresses
            sur sa peau de velours
ne changent rien, tu la regardes
            et tu sais que c’est là
que tu la perds, beaucoup trop tôt
toutes ces années à t’ouvrir en deux
pour t’écouter crier, voilà ou ça te mène
elle est là, (elle est celle qui te fait oublier tu as déjà
                                    aimé)
tu es mauvais et elle devrait
te fuir, (les autres te fuient), pourtant
            elle te sourit et te demande
            de l’approcher
            et tu gâches cette nuit, cette chance
l’alcool a eu raison de toi
tu voudrais hurler
et jeter ton crâne sur le mur, l’entendre
éclater en guise d’oraison funèbre
vient le lendemain, tu sais que tu n’as plus
            qu’un seul choix, les compromis
ne sont plus de mise, tu sais ou tu en es,
ce n’est guère reluisant, que vas-tu faire,
toi qui est ton propre démon ?

                                                            te finir
                                                            ou
                                                            te guérir

L’indécision face au poignard


C’est pas toujours évident de te voir
                        te pointer là
avec tes 21 ans
            brûlante jusqu’au bout des
ongles, (seulement
si tu le décides),
tu n’es pas de celle qu’on capture
            et ça pourrait me rendre dingue
           
Bébé
planté
dans des bottes de cow-boy marrons
Ta beauté est une
            arme de précision

Je déteste l’idée d’être une cible immobile
mais je préfère que tu viennes
l’attente est un pas silencieux vers
            la mort

            tu te pointes, tu
parles de ta vie, de tes rêves
de cette façon que tu as
            d’aider les autres
et tu ris tout le long de la nuit
            comme si tout n’était qu’insouciance

parfois tu me laisses embrasser tes lèvres
            ou tu m’offres ta peau
La plupart du temps tu dis non non non
            mais jamais tu ne joues
            tu n’aimes pas faire de mal
(moi dans le temps, j’ai pris tant de plaisir
            à me gausser des sentiments)

            tu ne sais donc pas que les filles
comme toi font regretter aux sales types
comme moi d’être ce qu’ils sont ?

            tu ne sais donc pas que les filles
comme toi font naitre le désir de changer
aux sales types
comme moi, leur vissent au cœur
            le désir sourd de devenir meilleurs ?

Peut-être que tu le sais
Peut-être pas,
quelle importance ?

quand tu pars, je reste là, plus loin
de tes 21 ans que toi du jour de ta naissance

tout ça n’est que folie, je ne sais
            quoi faire quand le jour se lève

            à nouveau me guérir de ta peau
            où attendre le prochain sourire de la vie
                                                un message de toi