dimanche 30 mars 2014

Combustion spontanée, vraie folie et hauts talons noirs

J’avais les mains qui tremblaient
et de la douleur du cœur à l’âme
la folie
je la connais, je l’ai approchée de
près, tenue dans mes bras faibles
            c’est comme ça
il y en a toujours une qui vous
brise les rotules, après il faut ramper
maintenant je suis incollable
sur la dépression réactive
je maitrise parfaitement la psychologie
de la tentative de suicide,
            je touche ma bille
en alcoolisme et autodestruction personnalisée
            et malgré ça,  (l’amour est une combustion
                                                spontanée)
une autre finira
par se pointer, un corps de lave en fusion
habillé de rires en équilibre  sur des hauts talons
                                    noirs
elle réclamera
ses propres caresses
l’histoire aura
            son propre tempo,
sans doute finirai-je
            un peu plus fou pour un cul
            parfait
            un visage d’ange ou plus
vraisemblablement des yeux
remplis de flammes, parce que seuls
            les regards comptent, et voilà
            comment  on pourrait croire
qu’un homme n’apprend rien
qu’il soit sain d’esprit ou déséquilibré comme
                                                moi
mais aussi dingue que je sois ou que
j’ai pu l’être, appelant la mort
dans mes nuits d’acides
            j’ai fini par comprendre
que la vrai folie serait
de désirer crever d’autre chose
            que du parfum entêtant
            d’une trop jolie femme

           

Et peut-être dessines-tu déjà une cicatrice irrégulière sur ce cœur abimé


Et voilà, je suis dans la voiture
            de la fille avec la bouche en forme
de cœur avec son sourire, les étincelles dans le noir
de son regard, de l’alcool en illégale quantité
 dans mes veines bleutés

            « je n’arrive pas à te cerner
tu leur dis ça à toutes »

je songe qu’elle est ma préférée
            que je ne dis jamais ça aux autre
j’ai aimé ma tueuse à en crever mais j’avais
            d’autres mots à lui murmurer pendant
son sommeil et je me fous de ma tueuse
            la fille avec la bouche en forme de cœur
justifie chaque seconde de ma solitude, chacun
de mes échecs jusqu’à elle,
il y a cette nuance de lumière quand
ses yeux
déchirent
mes prunelles
elle est un moreau
            de soleil dans l’obscurité
de mes nuits
Au bout de la mienne, sa bouche est de la lave
en fusion, je voudrais lui mordre
le cou et lui crier qu’elle est plus importante que
            le jour, plus belle que tout ce
que j’ai pu tenir entre mes mains usées par le poids
            de la folie, il suffirait de peu pour qu’elle devienne
nécessaire, plus ancrée dans ma peau que tous mes tatouages
            « il faut que tu arrêtes de te détruire, dans cinq ans
tu ne pourras plus écrire, tu n’auras plus rien, ni foie, ni cerveau
            un soir je t’attendrai chez toi, tu devras me promettre
de ne pas boire, pas un seul verre, tu rentreras directement après
le travail et
si tu me dis que tu n’as pas bu, je te croirais »
            « je le ferais, je réponds, et ce n’est pas important que je t’ai
ou non ce soir là, tu ne seras pas obligé de te donner,
 je le ferais juste parce que c’est toi et que tu me le demandes »  

            je suis le plus timide des hommes et
elle ne le croie pas, une part d’elle aspire
à me sauver …
peut-être qu’elle dessine lentement
une cicatrice supplémentaire autour de mon cœur
            abimé
ce que j’écris
je le vis,
d’autres avant elle ont pris moins de précautions

j’aime le gout de sa bouche
                         comme d’autres aiment respirer

jeudi 27 mars 2014

Laissons tomber l’amour, quelques putains aux corps chauds suffiront

J’ai encore failli finir en vrac
                        mais je suis plus
dur
qu’on croit
            mes poings savent
toujours se serrer et mes ongles
            se planter dans ma chair

            je ne devrais pas oublier
            l’amour n’existe pas pour moi,
j’ai toujours dix ans de trop où trop
            de folie, il y a toujours un truc
qui cloche chez moi, mon visage très souvent.

            J’en ai soupé de m’égarer dans la nature
                                    des sentiments bleus

donnez moi des putains aux corps chauds
            ça suffira
donnez moi des routes ouvertes et une
            voiture puissante
l’adrénaline m’aidera, je n’ai jamais
                                    aimé
                                    freiner
donnez moi du fric à gogo, des billets
verts et jaunes, avec les putains au corps
            chaud
            on flambera
de Londres à L.A.
            et on baisera
dans les immenses lits des grands hôtels
           

la rage au cœur
et le feu au ventre
            je me fiche des K.0.

«  quand t’apprend à boxer, t’apprends à te relever,
la vie c’est encaisser
gagner, c’est riposter »

            j’ai envie de gifler un petit cul rond ce soir
            d’embrasser un joli visage aux traits parfaits
 et lui mordre
            la lèvre jusqu’à sentir le goût de son sang
ceux qui ne savent pas faire ça ne connaissent rien de la passion

            Dans le miroir, l’œil du fou, dans ma tête des voix
qui hurlent. je trouverai la paix un autre soir, je parie sur
des bras autour de mon cou tant pis si la quiétude
ne s’enroule pas
autour de mon cœur
manquer d’équilibre
ne m’a jamais empêcher
de danser dans la rue

            ouaip…

            vivre est un défi, alors
laissons tomber l’amour
            quelques putains aux corps chauds
                        suffiront bien
pour me brûler l’âme
            jusqu’à mon dernier cri

Tu connais la rengaine
Certains tremblent de froid
            d’autres se noient dans les flammes

            

lundi 24 mars 2014

10 ans et 10 verres de trop

Encore une boite de nuit,
            trop vieux, je n’ai plus rien à faire là
(mais le jeu des comédiens nécessite un théâtre)
           
encore une fois
de la vodka plein
            les veines et les yeux,
            (peu importe la durée de l’exécution
chaque suicide à son instrument)

encore une fois des jolies filles autour
 (les jolies
filles sont aussi
des tentatives
et des instruments
de suicide)

            celle-là n’est pas des moins belles
avec sa peau caramel et son goût pour
                                                les rires

elle me parle à l’oreille
- tu sais, Vincent, si tu avais dix ans de moins,
c’est toi que j’épouserai

                                                dix verres et dix ans
de trop,
            j’ai encore faim d’amour comme un adolescent
                        encore faim de vivre comme un dingue
encore faim de gloire comme si je n’avais rien appris
de l’éphémère et de la vérité
dix ans et dix verres de trop,
            toujours prêt à dévorer le monde, mais rien ne vient
                        sinon cette soif que j’étanche avec les mensonges
                                                de l’alcool fort
                                   pour oublier qu’il est déjà trop tard

samedi 22 mars 2014

J’aurai sans doute du glisser une bouteille de vodka dans la composition de l’image


Voilà comment c’est arrivé

Je ne connaissais pas Mike personnellement, mais il m’avait pris des poèmes pour sa revue et
voulait savoir si je désirais
apparaître en photo sur la page auteur,
Moi, j’aime pas trop ma sale tête et j’aime bien l’idée d’écrire
            de façon anonyme
            Néanmoins, on m’avait déjà demandé
des photos une fois ou deux, ça semblait être un passage
obligé, ça risquait de se reproduire
Du coup j’ai songé à faire une sorte de
 « portrait officiel » même
si le truc me gênait un peu

j’ai réfléchi et je me suis
dit qu’avec des lunettes de soleil, on me reconnaitrait
            moins, ça me paraissait un bon compromis.
 J’ai fait un test et le résultat donnait un mec moche
avec un air prétentieux et je me suis dit « merde, Vince,
t’es pas Gainsbourg, lui il avait la classe pour ça et
du talent dans ce qu’il faisait»
j’ai pensé à glisser
            un élément féminin dans le reflet, ca ferait toujours un truc
de beau dans l’image et j’ai envoyé un message à la fille avec la bouche
en forme de cœur expliquant le pourquoi du comment,
-       il m’en faut une qui soit jeune et belle pour poser sur la photo avec une robe
au dessus du genou, tu veux le faire ?
            Carrément ! elle a écrit en retour car
elle aspire à vivre des aventures par centaines

            Quelques jours après on s’est pointé chez mon pote d’enfance le photographe
qui répond toujours présent dès que j’ai besoin d’un service (mais je suis sur qu’un jour
c’est moi qui lui en rendrait un) et on a sorti les flashs et il a tiré quelques portraits de ma
gueule caché derrière
des lunettes italiennes aux verres miroirs avec un truc très mignon qui se reflète
dedans, et pendant qu’on rentrait en voiture la fille en forme de cœur à fait « ça me déforme le
visage, on voit
tout mes traits de fatigue et je suis blanche », elle râlait comme
peuvent râler toutes les femmes, mais je savais qu’il y aurait sa bouche
en forme de cœur et tout ce qui va avec pour symboliser la beauté des femmes et la fascination que cela provoque chez
moi et quand j’ai voulu l’embrasser elle a fait :
- c’est moi qui décide et ce n’est pas à chaque fois !
et elle a rit et moi aussi mais elle ne m’a pas embrassé car elle sait vraiment bien y faire avec moi

le soir
mon pote m’a envoyé une série de ses préférés
je me suis regardé, j’étais toujours aussi laid, il faut vraiment que j’apprenne
à vivre avec moi-même, mais les clichés
étaient vraiment
            bien même si j’avais vraiment l’impression de frimer un maximum dessus,
- OK, je me suis dit pour m’encourager,  tu as toujours
conseillé au gens de marcher comme des rois, il est peut-être temps
que tu songes à suivre tes conseils

de toute façon, nous étions vendredi,
            dans quelques heures je serais noyé dans la vodka et tout ça
            n’aurais plus vraiment d’importance pour moi,

une fois de plus
j’avais oublié de changer le monde et je n’étais pas parti pour m’en souvenir

mardi 18 mars 2014

Ma préférée (Tu aimes peut-être les âmes cassées)

Tu aimes peut-être les âmes cassées
            et je ne sais ce que tu trouves
à mes lèvres

            jolie chose capricieuse
je devrai te fuir comme on fuit un incendie
            quand on sait que l’orage ne nous sauvera pas

À trop jouer avec ton feu
je finirais bien esclave
des étincelles qui courent
sur le satin de ta peau et
de l’art que tu possèdes
            de rendre magique chaque instant
            et sans doute ne voudrais-tu pas
m’abimer un peu plus, mais ce ne serait pas bien
grave, j’ai toujours clamé vouloir mourir
                        d’avoir trop vécu

piqué
au flanc et au dos,
 vois les coups de couteaux un peu
            partout sur mon âme mais
ne t’effraie pas
j’oscille entre ombres et lumières
             quand le déséquilibriste chute
le démon des mots avale sa pitance

            c’est ta beauté et quelque chose
dans tes yeux, c’est la force et la fragilité
derrière,
tout ce que tu caches de toi
ces petites cicatrices
que  tu ne confies pas et tes rires aussi
c’est peut-être ça qui pourrait
me tuer et ce serait toujours mieux
que la solitude ou m’éteindre en gémissant
étendu sur un lit d’hôpital
à cracher de noirâtres derniers souffles de vie
sur un mouchoir blanc
            sans rien d’autre que de l’amertume
pour remplir un cœur
                                    que la fièvre aurait déserté
           
            tu aimes peut-être les âmes cassées
moi j’aime quand tu ris, quand tu n’aimes pas
que je te regarde marcher devant moi, quand mes yeux
            capturent les flammes qui embrasent
ton regard, tu es ma préférée
et ce n’est pas pour rien
Seul un poignard de pur argent perce le cœur
                                                                        d’un loup

            et voilà que je désire
            m’immiscer dans la chaleur de ton humidité,
me nourrir de tes gémissements comme le junkie
            vit pour son shoot, laisser s’accélérer ce morceau
            de toi qui cogne à l’intérieur de ta poitrine,
j’ai besoin de t’entendre me dire « ne faiblis pas »

j’avais promis, aux Déesses et aux Anges que plus
jamais personne ne pourrait m’approcher et
te voilà, délicieuse,
tu es le danger mais tu n’es pas le venin
Peu importe mes peurs,
            je me revois tout en bas, ravagé et minable
suppliant la mort de me délivrer
            et ici, devant toi, le feu au bout des yeux
je suis tellement debout avec la vie dans chaque mot
            la vie dans chaque caresse sur tes petites fesses
                        blanches sous la jupe bleue
et je suis dingue de tout ça et tout ça
                        ce ne sont que les divagations
d’un sale type au visage amoché par les coups de l’existence
            mais tu m’as approché de près, côtoyé ma folie et
tu n’ignores pas que je préfère vivre ainsi ni que je saigne

tout ce qui vit en moi me brûle
                        quand il s’agit de toi, dis-je avec ironie,
                                    c’est juste un peu plus
                                                                                        chaud