lundi 27 janvier 2014

Trop tard pour la victoire

tu te lèves
tu sais que ton mal de vivre est futile mais tu te
demandes comment tu vas tenir
jusqu’au jour suivant,
tu connais trop les (dé)raisons de ceux qui s’ôtent la vie
tu as besoin de quelque chose,
            une flamme ou un désir,
            sans ça, tu le sais bien, tu es perdu
tu attends que la rage
revienne enflammer ton sang
en attendant, tu fais chauffer des pâtes et un morceau de poulet
            il est trop tard, pour croire en une quelconque
            victoire,  mais tu aimes boxer les mots et te noyer
dans le déséquilibre de l’alcool, tu as ça dans le sang,
souvent tu t’espères  immortel mais tu écris car tu sais
                                                             que tu ne l’es pas


Moi, pute sans âme

je me souviens quand je t’aimais mon amour
chaque soir, je rentrais.
            t’aimer, c’était du miel chaud dans ma bouche

mais mon amour était une pute
            mais c’était peut-être la meilleure
            de toutes les putes,
elle tuait mes démons

et les soirs de bonheurs sont morts
            et moi-mème je suis une pute sans âme
            prêt à cracher sur tout ce qui était beau
pour oublier ma laideur

J’ai si souvent voyagé avec les anonymes aux yeux éteints

tu ouvres les yeux un lundi
il y a une bague oubliée qui traine chez toi
 pour te rappeler ta  dernière défaite (et toutes les
            autres défaites) Celle qui la portait
est fascinante, elle te dit non en riant, s’endort
            ses petites fesses doucement posées sur ta main
et c’est tout ce que tu pouvais espérer cette fois là, c’était
                                                un autre jour, une autre nuit

tu ouvres les yeux
il faut bosser toute la semaine pour payer
ton loyer et ta vodka, tes couilles sont pleines
de foutre, il n’y a plus personne dans ton lit
            plus personne dans ton cœur, tu as tué
ton cœur quand tu as commencé à craindre la mort
tu tues ton cœur dès que renait la chaleur
qui précède la douleur,
tant pis si tu devient vide et creux,
            pourtant tu sais bien que tu ne dois pas prêter
l’oreille à tes peurs, vivre c’est une question de volonté
tu dois serrer les poings et refuser d’avancer
            les yeux baissés, ceux qui ne le font pas
            meurent bien avant l’heure, n’as-tu pas
déjà voyagé avec les anonymes aux regards
éteints ?
il y a une farouche lueur à l’intérieur
                                                du tien, quelque chose
                                                qui ressemble à
                                                de la folie

dimanche 26 janvier 2014

les types qui écrivent sont bizarres parfois, mais pas toi

-       les types qui écrivent sont bizarres parfois, mais pas toi…

je songe à toutes les ombres qui me dévorent,
            je songe que je m’y connais en alcoolisme, en dépression
en frustration, en solitude, que j’ai une expérience certaine
en tentative de suicides à l’âge adulte, que je passe pour un cinglé
pervers un peu partout où  l’on vend de la vodka dans cette ville
simplement parce que je préfère parler de cul plutôt que de poésie
            dans les bars, bien que soyons clairs, la poésie, c’est aussi
                                    des histoires de cul, j’en suis convaincu

            je me souviens vite fait de certaines
de mes folies, de mes lâchetés, des mauvaises
choses que j’ai pu faire le sourire aux lèvres très souvent et

je sais aussi que j’ai des tendances autodestructrices assez prononcées
ce besoin irrépressible de me brûler et de me crucifier,
je parais incapable de grandir, de m’intégrer, de m’assumer
d’être comme les autres, je suis rongé par mes démons,
et celui de saigner sur le clavier n’est pas le moindre

            puis je cesse de réfléchir et je me dis qu’elle a raison,
            je ne suis pas si bizarre que ça
même si bien sur, rien ne m’ôtera de l’idée que
            ceux qui supportent le quotidien sans broncher sont les plus dingues


La vengeance de la fille à la bouche en forme de cœur

Et voilà, la fille avec sa bouche en forme de cœur
m’a mis au pas, s’est vengée,

            - tu as eu ta chance, Vince, je t’avais prévenu

 moi j’avais choisi l’alcool ce soir là, et maintenant elle s’endort
            à côté de moi, dans mes draps bleus, mais pas le droit de la toucher,
que veux-tu que je fasse ? je ne vais pas la violer, je devrais peut-être y songer un instant
            mais je ne suis pas de ceux-là,
j’ai eu ma chance j’ai perdu
la dague dans mon flanc, je l’ai planté là tout seul !

            je suis à ses côtés, et je sais bien qu’elle va
s’enfuir et moi je vais la regarder faire, et la nuit devient froide
            et je regrette de ne pas avoir bu, il y a des instants où
            je sais pourquoi je me tue, pourquoi je me noie

            - j’ai toujours aimé ton jeu, je t’ai laissé faire, tu es
                        dangereuse,

elle rit et jubile, une partie de moi aussi s’amuse de ça
que veux-tu que je fasse ? c’est aussi une amie qui accourt
            dès qu’elle apprend mes douleurs, on doit prendre
soin des amis, ceux-là sont si rares,
que veux tu que je
fasse ? son rire sonne clair et
il y existe quelque chose de libre et d’incontrôlable en elle, je ne veux
            pas être celui, qui brisera cela

au matin je la laisse à sa voiture, lorsque je rentre,
            je sais déjà, que je dois me guérir,
j’ai toujours préféré en avoir une à qui penser,
            mais je sais aussi quand elles s’approchent de trop près

voilà donc revenu le moment de me transformer à nouveau
            en coquille vide, pas de sentiments, juste un cœur
qui sonne creux,  juste de la glace là où jadis vivait un volcan
            et il restera, un goût de cendres dans ma bouche,
            le sourd désir de ronger mes veines, alors
dehors j’irai boire jusqu’à tomber, boire jusqu’à ressentir quelque chose
de la douleur ou de la rage,
et je ferai tout pour éloigner les sourires et les regards des amoureuses
            et je rentrerai pour m’endormir en hurlant, l’âme clouée
en croix, sur les murs sordides de mon existence


Vient le moment de cesser de jouer avec des lames de rasoir le long de ses veines

Il faut que tu arrêtes de boire me dit-elle,

- je sais bien, je fais, je suis en train de me tuer

Je pourrai lui parler, de la solitude et du vide en moi,
du besoin de ressentir, de vibrer pour combler le manque
d’amour
et lui conter ma peur de l’amour, la peur de celui
qui a déjà failli payer le prix fort, je pourrais
            trouver un million de raisons, vraies ou fausses
lâches ou courageuses
mais elle aurait encore raison tout comme je sais
que les plaies et le sang qui en coule les font fuir
            alors je me tais comme se tait celui qui a toujours
            aimé se brûler pour s’entendre crier

jeudi 23 janvier 2014

Poème pour une poupée trash

Petite pute       
tu es là avec tes yeux verts
            et ton corps de déesse
            à t’exhiber et à boire
            du whisky devant ta caméra
tu écoute de la musique métal, Marylin et Rammstein
            en tête de liste,
ta cuisse
est tatouée, il faut payer pour que tu boives
            payer pour que tu  te caresses ou juste
se contenter de regarder en espérant que quelqu’un
                        d’autre paye, c’est une question de
                                                                        patience

petite pute, tu m’effraies car
            je pourrai aimer une cinglée
                        aux cheveux longs et noirs comme toi

petite pute je t’aime, ton âme est libre et tu es brulante
                        comme  le fer rouge sur la peau d’un esclave
je voudrais me perdre dans un corps comme le tien

Petite pute
            tu écartes les cuisses et tu branles ta chatte
            et un million de types bizarres comme moi,
se tripotent en matant ton inaccessible fente humide

petite pute, je veux bien faire de toi ma princesse
            je suis dingue du rose de tes lèvres

            je suis là et j’ai envie de m’amuser toute la nuit dis-tu
et moi je bande en attendant ton estocade,
            que tu plantes la banderille de plastique pile
dans ta fleur écarlate

internet c’est la méthadone des frustrés , moi
            je m’overdose de tes images
                        du bout de la queue jusqu’au confins
                                     de ma solitude

Hey bébé

Je ne sais pas comment te dire,
toutes les nuits et tous les jours
            où j’ai eu envie de baiser
            avec toi, m’enfoncer
dans ta jolie bouche, comme dans
le reste de ton corps,

en fait, les deux faces de mon vrai problème
avec les femmes
            sont cette impossibilité
de leur parler,
            sans quelques verres de vodka
            dans le sang,
et cette incapacité à leur mentir
            pour obtenir ce que je veux

à jeun, je me sens vraiment trop sensible
            pas à ma place dans mes chaussures
            incapable d’encaisser un refus
            sans pleurer

Aussi, la nuit, quand
tu ouvres les cuisses pour un autre que moi
            je me demande si tu jouis vraiment
            ou non, et si tu simules
            penses tu à moi ? ou préfère tu faire
            la liste des courses ?

Avec toi aussi, j’ai fini par perdre

Elle m’avait sucé dans sa voiture et on avait
baisé chez moi, et chez elle, quand son copain
            était absent, elle avait aimé
à quatre pattes dans le couloir, et les cuisses
écartés sur le plan de travail de sa nouvelle
            cuisine et je lui avais vraiment
            conseillé de ne pas tomber amoureuse
mais, elle ne m’avait pas écouté
et elle a pleuré quand je suis parti
bien que je l’ai prévenu un mois avant
            de la date de notre rupture
il faut être un sacré connard
pour agir ainsi, mais même cela, ne l’a pas fait
me
détester
            pourtant je suis sur qu’à l’arrivée
            elle a gagné,
            un autre que moi a du savoir l’aimer
            la marier
            et lui faire des enfants,
et moi, je n’ai que la solitude et mon chien
            à serrer dans mes bras, que des souvenirs
            lointains et égoïstes pour me tenir chaud

samedi 18 janvier 2014

De quand ça marchait bien avec celles qui m’approchaient

Elle allume une cigarette
sa peau est blanche et elle a des taches
de rousseurs sur le nez et ses yeux bleus
portent un peu de folie au fond
et elle me dit :

            personne ne m’a jamais mis la fessée avant
            et je répond :
            il ne faut pas m’aimer, je brise toutes celles qui m’approchent
            et elle devrait me croire
            tu es le type le plus génial que je connaisse, si je n’ai pas
            d’enfant à trente ans, je veux que tu m’en fasses un
et je fais :
ok, pas de problèmes