vendredi 31 octobre 2014

Mille et un éclats de moi sous une lune rose

J’ai tué ce qui était beau
                        en moi
car je vous ai toujours vu
                        en aimer d’autres
                                                 si laids

vendredi 24 octobre 2014

les douleurs ne seront plus que de vieilles chansons tristes

Le temps ne fait que passer et c est comme si jamais
                        on ne cessait de saigner
                        comme si aucune plaie ne séchait
j’étais l’enfant étrange toujours mal habillé
            qui apprenait trop vite et déjà
                                    il y avait ce besoin
de crier sur le papier et me voilà, esclave
                        de ma folie, quelque chose
de brisé
                        quelque chose d’enragé
je marche sous le goudron de la ville
                          où se perdent
                        les âmes apeurées
            au milieu des crachats et du sang         
ici la terre sent la pisse et le vomi des nuits
                        d’alcool tristes,  d’ici
                        renaitront les fleurs
                        qui abattront leurs murs
et les douleurs ne seront plus que de vieilles chansons tristes
                        en attendant, j’avance avec un couteau
                                                caché dans ma manche

Seul contre moi

Je suis le type que tu détestais
je suis ce cinglé là que tu voulais
éliminer

Regarde moi,
            j’ai fini par atteindre mon corps
dans le souci fou de tuer celui que j’étais
j’ai fini par déchirer mon âme en menu
morceau sur le sol gris, éparpillé
mon cœur
de papier sur les sentiers cachés qui
            mènent à la folie
et maintenant, il faut refaire le
            chemin en sens inverse
se  relever

            je suis la pute que tu as
oublié de payer, je suis le feu
            qui court dans des yeux maudits
la rage qui coule dans le cœur
            de tes ennemis

la colère me brûle et voici l’instant
            où il devient
                                    « nécessaire »
de serrer les poings et me frapper
            jusqu’à saigner
la douleur
je la connais
            sur bout des doigts
je me suis griffé jusqu’à
étriper mes veines
            et maintenant, couvert
de mon sang, encore une fois,

je dois m’affronter

samedi 18 octobre 2014

Tu ne le verras peut-être pas au premier regard, mais nous parlons ici de liberté (Que les femmes continuent à m’envoyer des photos d’elles nues)

Autour de moi, peu de gens savent que j’écris
            conséquence de mon désir d’anonymat,
les femmes pensent que je suis fou à lier, alors
            que celles qui connaissent mon secret
            pensent que je suis un génie fou à lier, la difference
est infime me diras-tu, mais j’ai plus tendance à coucher
avec cette dernière catégorie de femelles qu’avec la première...
Ceci dit, mon fan club étant des plus restreint, autant ne pas tabler
                        sur mon  habitude de pondre des mauvais
poèmes pour réchauffer mon plumard

            Néammoins, une blonde splendeur qui me fait la bonté de me lire m’a envoyé
des photos d’elle en sous-vêtements l’autre jour, et soudain
            ma poésie qui n’est pas la tienne trouva sa justification
et tu me diras qu’on n’écrit pas pour recevoir des photos de beautés en lingerie
            mais j’ai déjà eu des raisons de vivre plus futiles, de toute façon
             écrire ne nécessite que de la déraison
 et après tout
quoi de plus beau que l’invitation au plaisir que représente  une demoiselle nue ou presque  ?
            pour beaucoup d’entre nous, la simple certitude de tirer son coup
le soir, nous aide à supporter l’enfer d’une journée à l’usine, la haine de la foule
            le manque d’argent, les mensonges des politiques, les voisins et le volume
de leur télé poussé au max après 22 heures... Toute l’ordinaire folie de cette société moderne
            (dire que nous étions fait pour courir dans les plaines et dormir dans les arbres)
Et pour ceux qui comme moi, endurent un long, long, long celibat, la certitude plus ou moins illusoire  que nous allons tirer un coup de nouveau                  UN JOUR OU L’AUTRE
            nous tient entre deux verres de vodka.

                        la nuit dernière, comme trop de vendredis, j’étais soul,
            et aujourd’hui, je pense à cette rousse aux yeux bleus verts croisée
dans l’obscurité, mais c’est sur les photos
de la fille en sous-vêtements que je me branle, je songe profiter de ce poème pour lui demander
de m’envoyer une bande son où elle se caresse
on ne connait jamais vraiment une femme
tant qu’on ne l’a pas entendu jouir,
            (et aussi tant qu’on ne l’a pas vu pleurer mais j’en parlerai dans un autre poème
                        ou peut-être pas), peu importe qu’elle murmure mon nom ou celui
d’un autre, ou d’une femme, qu’elle me donne envie d’elle me suffit amplement
                        Bien sur, j’espère qu’un jour on baisera elle et moi, je reste un
                        homme
                        et pas des plus fréquentables

En conclusion je dirais que parler de cul et d’alcool ne fait pas de moi
            un immortel poète, personnellement je n’ai jamais cru être un genie, mais je l’ai souvent pretendu
                        dans notre monde le paraitre est essentiel et ça me permet de ne pas m’emmerder
            avec les règles de ponctuation, peu importe la forme que prend ma folie
                                                                             rien n’est plus libre que la folie

Le suicide dans la peau

C’était la plus belle fille de la ville, elle sortait avec mon ami,
                        d’abord elle s’est jetée sous un camion
et elle s’est cassée le bassin, ensuite elle est montée dans la forêt et elle
a marché jusqu’à se perdre, les gendarmes l’ont cherchée toute une nuit, plus tard
en Bretagne elle a nagé le plus loin possible mais c’était une nageuse
de competition, impossible pour elle de couler et ils ont été la chercher
à plusieurs kilomètres de la côte, elle s’est empoisonnée aussi, mais
une fois de plus, elle s’est ratée puis elle s’est
jetée
sur un trottoir et encore une fois, son bassin s’est brisé puis
elle a trouvé un ingénieur atomique qu’elle a épousé et elle a eu
des enfants et on la croyait guéri mais une quinzaine d’année plus tard
            l’ingénieur atomique est rentré, elle était morte le sang rempli de cachets
elle avait tout, la beauté un mari des enfants et ils ont dit
qu’elle était devenu comme ça parce que mon ami l’avait quitté
mais il était parti car elle ne pensait
qu’à se tuer et il avait peur d’y passer aussi,
c’est comme ça me raconte mon père, il y en a qui
                                ont le suicide dans la peau

mercredi 8 octobre 2014

Deux photos (Je bande pour toi)

Ses yeux sont gris et elle a flashé sur une femme la semaine dernière
- tu essaie de me séduire m'écrit-elle, il y a tellement de femmes autour de toi...

Toutes les femmes autour de moi me parlent tellement des femmes autour de moi
qu'à l'arrivée je suis seul comme Jésus sur sa croix dans chaque église,
j'imagine qu'il faut apprendre à saigner de différentes manières

Celle là possède un truc, une soif d'amour inextinguible, quelque chose qui lui perce
le ventre
et, j'en suis persuadé, rend ses yeux humides parfois.
l'amour, c'est aussi apprendre la solitude et le rejet

Un jour, nous avons parlé de sexe, par messages, et je bandais en la lisant
lorsque la conversation s'est terminée, je me suis branlé furieusement les yeux
rivés sur certaines de ses lignes.

- c'est un désir intellectuel, nous le déplaçons sur le plan physique dit-elle
Puis elle m'envoie deux photos d'elle en sous vêtements, un travail de photographe
qui transcende son organique éclat !
je reste saisi par sa plastique, et je sors ma queue et je me touche.

Je ne sais rien de ce désir que j'éprouve pour une femme que je n'ai jamais rencontré.
Peut-être est cela qu'on appelle perversion... peut-être est ce juste ma folie...
mais je sais reconnaitre la beauté quand je la croise.

Je me demande ce qui se passerait, si elle était assise en face de moi.
me laisserait-elle lécher sa chatte, mordre ses seins ? me sucerait elle avec un regard lubrique plongé
dans l'obscurité de mon regard ? il y aurait des ombres et de la lumière,
nos mains qui se tiennent, nos tripes tordues par l'envie de l'autre

deux photos et un sourd besoin de griffer cette peau blanche sertie de dentelles noirs.
deux photos...

- tu sais bébé, j'ai envie de lui écrire, je bande pour toi et cette flamme qui te brule
et je voudrais t'entendre jouir
et me demander de te baiser fort
et je voudrais le faire, te baiser si fort que tu en oublierais la nuit et tous les fantômes qui te hantent

mercredi 1 octobre 2014

Et voilà comment j’ai cessé de croire que j’étais ici pour être sauvé ou presque

On est assis au comptoir et il n’y a pas grand monde
            on boit, lui du vin, moi de la bière, c’est moins
agressif que de la vodka, je voudrais arrêter de boire
                        mais j’ai peur de ne pas savoir occuper ma folie
pourtant je me sens trop vieux pour ça, les bars, l’alcool, et tout
ce qui va avec.

            Je rêve d’une petite nana rien que pour moi, une qui ne crierait pas,
je pourrais lui tourner le dos sans craindre le coup de couteau.
Mais bon… l’amour, ce n’est pas pour moi, je fais toujours une connerie quand
je suis amoureux, je deviens gentil. Les filles et femmes n’aiment
pas les garçons  et les hommes gentils, j’en veux pour preuve que la plupart d’entre elles
            se rendent malheureuses avec un type qu’elles conseilleraient à leur meilleure amie
                        de quitter

Voilà pourquoi je me suis souvent comporté comme
            un enfoiré avec elles, et à l’arrivée du jour, la seule qui dit du mal de moi dans
toute la ville est la seule que j’ai bien traité, loyal et fidèle comme un clébard, je remuais la queue pour un seul de ses sourires.

(D’accord, celle que j’ai quitté le jour de son anniversaire en m’en tapant une autre sous ses yeux doit toujours me haïr, mais ce genre de situation extrême et désobligeante
c’était pour la légende principalement et un peu parce qu’elle était plus infidèle que moi, j’ai ma propre fierté, et surtout parce qu’il y a eu cette opportunité avec cette fille aux yeux verts.
Bon, il y a aussi cette blonde au bleu regard qui me trouve lourd et vulgaire, un vrai connard, mais elle a vraiment un caractère de merde, et si tu la veux, elle est à toi, emporte là loin de moi avec la pluie et la solitude s’il te plait, mais en dehors de ces deux là je m’entends plutôt bien avec mes ex, enfin celles que je vois encore)

On finit nos verres et on part manger au restaurant. La serveuse me sourit et au dessert, elle me propose une tarte au chocolat et si je n’aime pas elle me rembourse en bières. J’ai prétexté un désaccord gustatif, histoire de voir si je passerais la soirée avec elle. Elle s’est marrée et peut-être qu’on boit ensemble vendredi ou samedi ou jamais.

Je crois que ce monde est fou,  ici nous vivons dans une bulle en espérant, futile espoir, que les guerres et la colère divine resteront loin, mais je croirais encore et toujours en la providence tant que des jeunes et jolies filles comme elles me souriront avec cette étincelle dans les yeux.

Maintenant il est tard, je sens l’alcool dans mes veines, et j’écris alors que je devrais dormir, et j’ai envie d’une femme, d’une bouche chaude sur ma queue et de baisers dans le cou, je la laisserai me griffer et cela n’aurait pas d’importance que l’amour n’existe pas. Certaines étreintes se doivent d’être simple.

Il est tard et la douleur n’en finit pas, et les mots coulent sur le papier et les guerres et les morts nous apprendrons la vraie souffrance, mon âme est libre et ce corps est prisonnier de la cruauté du temps, mon visage est laid, je pense à toi, tu es jeune et belle, tu m’as écrit ce matin pour me dire que tu avais rêvé de moi sans rien me raconter de plus, tes lèvres sont un calice et je voudrais me perdre là jusqu’à me réduire en cendres, la poésie est inutile mais à mon âge, il faut bien simuler un quelconque talent pour continuer à coucher avec des filles de 20 ans, ceci dit,
j’aurais mieux fait d’apprendre
la guitare et jouer dans un groupe de rock, les usines sont utiles, mais les jolies jeunes filles ne rêvent pas de l’ouvrier charmant, voilà pourquoi tant d’entre nous s’ouvrent les veines dans
un bain chaud où
dans des poèmes désabusés
(verse ton sang et apprends
                        l’amour se paye cash ma poule)
           

demain le réveil sonnera et je vais devoir inventer une raison d’ouvrir les yeux