samedi 20 septembre 2014

et ton rire serait comme ce jour où j’ai volé un diamant

N’oublie jamais que tu marches seul
            quel que soit les promesses
et les traitrises plantés dans ton dos
                        peu importe qui te porte
tu finis toujours seul,
                        égaré dans un caniveau
ce sont tes croyances –l’amour les religions l’amitié etc…-
            qui te brisent
et tu voudras te souvenir
                                    et finalement tu préféreras
oublier
                        les serments et les caresses
                        et aussi
                                                l’espoir                       
j’ai regardé cette fille
            « j’adorerais lécher tes seins » ai-je dit
elle a secoué la tête

            ô mon amour, souviens toi comme je t’ai aimé
            ô mon âme sœur, souviens toi quand tu as glissé
ta culotte noire dans ma main droite en riant
                        et mon amour n’est pas mon âme sœur
la vie est étrange comme ça

            peut-être que cette nuit, une fille belle comme le jour suivant
écris une chanson d’amour,
            mais ce n’est pas mon prénom qui rythme le refrain
de poussière d’étoile je redeviendrais poussière d’étoile          
           
                                    crois en ce que tu veux,
                                    c’est quand tu me mords que je suis vivant
            n’oublie jamais que tu marches seul
            c’est ainsi
            c’est comme ça
            et quand tu tombes, n’attends pas qu’on te relève
            c’est un coup à crever la gueule ouverte avec un hameçon dans la joue

je rêve de mourir alors qu’il me suffirait de rouler si vite que je ne pourrai plus
                                                                                    respirer
                        et mon cœur battrait                
                        et ton rire serait comme ce jour où j’ai volé un diamant
                        et cela me suffirait



lundi 8 septembre 2014

Poème pour la fille qui coordonne rarement ses sous-vêtements

un jour,
la foule oubliera qu’elle réclamait
ma tête et elle m’acclamera et
scandera mon nom, avide de me voir dévoiler
mon âme et j’aurai les filles sans âmes et l’argent
et la vie facile et tout ça me brulera et
                        en attendant, j’ai faim comme un gosse de vingt ans
et je sillonne les rues avec ce truc malsain au fond des yeux,
            la folie de ceux qui aiment gouter au sang

je tombe de sommeil mais la flamme refuse de s’apaiser
et me voilà à hurler un prénom sous la lune,
 et le monde est mien à tout jamais
                        la nuit m’appartient, le soleil m’appartient
 et je connais le prix de chaque pute qui arpente le trottoir
de mon existence et je les aime comme le chien aime la main
qui le nourrit et la vie se love dans le creux de mon épaule
et si celle là ne m’appartient pas
                        il arrive qu’elle danse pour mon sourire
et fasse de moi
                                                                        un homme heureux
le temps de quelques pas


peut-être que rien n’est vrai, peut-être que tout n’est qu’un souffle
            de vent sur un lac d’indifférence
            la vie ne dure qu’une seconde
            avant que le doigt de Dieu nous efface de son Divin Plan
            mais certains battements de cœur
                                    ont un gout d’immortalité

il arrive que le vent souffle sur les braises sans que renaisse le feu

Donnez-moi des filles pour embrasser mes lèvres
donnez-moi des filles pour griffer ma  peau
                        et caresser mes cheveux
donnez-moi des filles pour sucer ma queue
 et prendre soin de moi jusqu’à l’aube
donnez-moi des filles, et des rires, et de la vodka
            et peut-être que j’oublierai celle là
            et peut-être que non et peut-être
que je crèverais dans les bras d’une autre
              et là aussi, je serai seul

samedi 6 septembre 2014

Et maintenant cela me paraît si simple de m’être arraché le cœur pour le jeter plus loin que le plus lointain des horizons

De tous les sourires que j’ai laissé s’envoler
loin de ma peau
            ce fut le tien qui me manqua le plus
et cela me marqua au fer rouge, de la chair
                                    à ce qui reste de mon âme
et aujourd’hui tu es presque vieille
            et je suis presque vieux, et nos moments
                        insensés souvenirs de bonheur insolent
 mélangés aux folles parties de baise qui l’accompagnaient
                        en deviennent cruels

tu étais si belle
mais les hommes se sont mis à regarder ta sœur
                        plutôt que toi
et un jour ils regarderont ta fille
et cela sera sans doute une défaite puisque
            nous connaissons tous la défaite face au temps
mais moi je n’ai jamais misé sur la beauté
            (je n’avais que la laideur à offrir)
et je t’oublie comme tu m’as oublié
tu ne vis plus que dans mes poèmes
et mes gueules de bois solitaires
            mais j’aimais bien baiser avec toi
et sans doute que je mens
            tu es  toujours belle bien sur
             aussi vrai que moi, je suis toujours laid


La guérison

On était là, en haut de cette montagne
en train de rire
            ses yeux amusés et moi,
dingue et brisé
            elle ne voulait pas d’un restaurant
alors on a fait ce pique nique de nuit
            bouffe réunionnaise et bougies
fichées dans le sol
et je lui raconte, c’était ici que j’étais venu
            avec ma tueuse, faire ce truc
romantique, pour la sauver de ses noirs démons
et une partie du processus, 
            pour être crédible
impliquait d’aller s’écraser sur le rocher cinquante
            mètres plus bas si l’envie lui en prenait, heureusement
les choses avaient bien tourné, mais bon ….
            à l’époque j’étais suffisamment con
(entends par là, amoureux) pour sauter avec
elle si jamais elle l’avait décidé, et donc,
puisqu’il fallait vraiment etre fou pour aimer
                        quelqu’un autant
            la fille avec la bouche en forme
de cœur me regarde et me dit :

-       Et ca ne te fait rien de revenir là ?

et je prend une seconde ou deux pour réfléchir
être sur de ma réponse car la nuit m’écoute et me juge,

-       non ! dis-je en souriant, j’en ai plus rien à foutre !