jeudi 31 octobre 2013

343 fils de putes


343 fils de putes
ont signé et publié hier,
            un … « manifeste »
revendiquant le droit des hommes à fréquenter
les prostitués, (leurs putes auxquelles
            il ne faudrait pas toucher)
et l’humanité est à gerber
bien sur, je ne vaux pas mieux
            je viens du porno et
                        j’écris ce que j’écris
                        utilisant avec régularité les mots putes
                        salopes et chiennes pour parler des
                        femmes et je dois l’avouer,
je suis loin d’être un type bien, fréquentable,
            recommandable et je suis mal placé pour
jouer les donneurs de leçons mais de là où je me trouve,
sauf erreur de ma part, il me semble bien
que la réalité des « putes », les professionnelles
            ce ne sont pas les call-girls hors de prix
            que fréquentent ces messieurs-là, celles
qui roulent en belles voitures, portent de belles
fringues et peuvent laisser croire
            qu’elles connaissent le goût du bonheur, non,
la réalité de la majorité d’entre ELLES, ce sont les trottoirs, les camions,
les insultes, les viols, les maladies, les coups des macs, une vie de misère
entre les mains de perdus, de pervers, de cinglés, de vieux, de jeunes…
les bites d’inconnus qui vont et viennent sans pitié à la queue leu leu
et  je ne crois pas qu’un seul de ces 343 fils de pute aux comptes
en banque bien rempli, à la vie douce et soyeuse
accepterait, aimerait, apprécierait, revendiquerait
            le droit des «hommes» à fréquenter
                                                les putes,
si leur mère, leur sœur, leur fille, leur femme se retrouvait
            à passer ses journées, ses nuits, allongée les cuisses
            écartées et ensanglanté, les lèvres souillées, le cul explosé
offerte à l’abattage pour quelques billets dans un vieux Renault traffic
quelque part sur une route nationale, traitée comme un vulgaire morceau
de viande, sans aucun respect
            non, je ne crois pas qu’un seul de ces 343 fils de pute
                        ait réfléchi une seule seconde au quotidien de ces pauvres filles
                        la plupart du temps forcées, maltraitées, battues
                        souvent accrocs à une drogue quelconque, terrorisées, solitaires, abandonnées
                        malades
et j’écris
ce poème comme si j’étais
            le seul à savoir que pas une enfant au monde ne répond prostitué
            à la question « que veux-tu faire quand tu seras grande ? »
et ces 343 fils de pute me rappellent que Dieu s’est fait la malle en emportant
la vodka et qu’on peut trouver l’enfer sur un simple trottoir et
je me dis que puisque ces 343 fils de pute revendiquent et que parfois celles
qui vendent leur corps sont « ils » et ont une bite,
il ne serait pas stupide de forcer ces 343 fils de putes à passer une petite semaine
            nus, à quatre pattes sur un matelas miteux dans une chambre d’hôtel minable
le trou de balle écarté, à se faire défoncer douze ou quinze heures par jour, la bouche ouverte
à avaler le foutre de chaque client qui le désire, à satisfaire les demandes les plus tordues des uns après les autres,
et ensuite,
le huitième jour, je veux bien être
celui qui leur tendra tout en affichant un sourire guilleret, un stylo en or massif
et un exemplaire
                                    de ce manifeste afin de recueillir leur éventuelle
et célèbre signature

Une fort Jolie critique je dois dire :)

 On parle de crucifier son futur sur le bal des poupons à corps souple ... ici 

et c'est beau :-)
 


samedi 26 octobre 2013

Botter en touche (il y a des nuits où on boit vraiment trop)

Tu sais, j’y ai pensé dans la journée en plus dit-elle

nous parlons de la fois où elle devait venir me sucer le soir
mais où elle n’est pas venue, ma vie ressemble
souvent à ça, les femmes ne viennent pas
je rentre tout juste d’Allemagne,
la routine m’attendait
dans mon salon comme une infirmière
à domicile, celle qui te plante une aiguille
dans ton cul quand tu as une peur panique des
piqures et maintenant je suis de nouveau
trop soul, la doctoresse m’a parlé de
mes gamma GT avec un air grave cette semaine,
bon, on ne peut pas
être parfait partout, au moins ça me donne
une crédibilité de pornopoètefouetalcoolique, je ne sais pas
quoi faire de mes dix doigts, j’ai envie
de me faire mal,
(l’amour n’existe pas
                        il arrive que la folie soit une libération)
comme un éclair dans le brouillard,
il y a peu,
une jolie fille m’envoie une photo
de ses yeux gris
            et je sais qu’elle n’a pas menti,
elle me parle d’exclusivité, de sa culotte trempée et se dit bouleversée
par mes mots, moi j’aime ses lettres et je songe à la mordre au creux
de son épaule tout en plongeant
en elle, j’aimerais que ce soit violent, le sexe se vit comme une blessure
mais je ne crois pas que je puisse
être exclusif à nouveau, j’ai déjà payé ce prix là, ceci dit
j’aime bien griffer les peaux et les cœurs et je me doute bien
qu’un jour ou l’autre, je finirais encore au bout d’une laisse
            une brune aux yeux bleus me conseille ne pas jouer
            avec elle
-       tu vas perdre !
du coup, je tente l’esbrouffe
-       j’en croise des centaines par an des comme toi je réponds,
-       il n’y en pas d’autres comme moi
je la laisse dire, elle a raison, elles sont toutes uniques
            mais généralement, elles commettent
les mêmes erreurs, ça les rend prévisibles, je songe à clouer
ma main sur le mur, juste pour qu’elle ne tremble
plus, j’aperçois le visage de la fille
aux yeux noirs
que j’aurai pu aimé tellement fort l’année dernière
aurait-elle apaisé
mes brûlures ?
je crois que vivre est plus important
qu’aimer, à moins que ce
ne soit le contraire je peux écrire des conneries
qui n’ont aucun sens toute la nuit, je sais
bien que j’ai voulu mourir par amour
peut-être étais-je faible
            peut-être ai-je rendu l’amour réel
voilà la réponse à mon interrogation
il est temps de raccrocher les gants pour la soirée,
            là où je me rend, il y a de l’alcool et peut-être des filles pas faciles
( elles ne sont jamais facile
quand il s’agit de moi, peut-être parce-que je bois trop où
peut-être est-ce la raison de mon penchant pour la vodka) mes yeux sont rouges,
je ne crois pas que demain sera différent, mais on ne sait
jamais, Dieu botte-t-il en touche pour sauver le match ? il me prend
l’envie subite de conclure ce poème sur la non-exclusivité de l’artiste encore
soul
de
la
veille
par un smiley,
                                                je suis une âme libre, je le fais :-)

mercredi 23 octobre 2013

Elle s’explose au Jack quand je tourne à la vodka


Berlin, salon du cul, je livre des t-shirts et je fais
des photos et toi, sur le stand, au milieu
d’autres bombes anatomiquement prêtes à exploser,
tes yeux intensément verts et tes seins
énormes
pas une once de silicone, pas même dans tes lèvres
            de la musique douce dans tes rires,
l’insolence de tes dix neufs ans et moi qui tombe
toujours amoureux des putes, je me demande bien
pourquoi je t’ai approchée, pourquoi je t’ai portée
dans la rue
 il y avait les rires et j’aurai du avoir 20 ans,
            les types comme moi connaissent les règles
sur le bout des doigts, les types comme moi savent
qu’à ce jeu là, il y a toujours un cœur qui finit éclaté (le notre
                                                                                    le plus souvent)
            les types comme moi, égoïstes et fous savent comment garder
                        intacts
                                    leurs cœurs, (ils apprennent avec le temps)
mais que faire quand il y a ta folie prête à traverser
la ville pour du chocolat, « emmène-moi » m’as-tu demandé
 et putain
                        que c’était drôle, toi et moi unis dans une
complicité comme deux amants dont les corps se connaitraient
            sur le bout de la langue, les gens aussi riaient
à notre approche et je savais aussi que
les types comme moi
                        ne peuvent tomber amoureux
                                    des gamines de 19 ans, pas
plus que des gamines de 30 ou 40,
mais nos rires dévoyés étaient…terriblement simples, et ok, soyons
clair, je t’aurai donnée quelques années de plus,
            et tu suces des queues pour gagner ta vie,
                        tu n’as rien d’une innocente enfant
            tu es juste la cristallisation du désir dans un corps de déesse
et bordel, rien à foutre de la morale, des règles, de ce
qui se fait ou ne se fait pas, actrice porno tu es, cinglé je suis
            le reste je m’en balance, j’ai toujours aimé brûler
et maintenant je suis
de retour chez moi, loin du stand où tu balançais ton cul
            de déesse juste sous mon œil enflammé,
à écrire ce poème qui raconte les affres
des sentiments dans lequel plonge le vieux pervers quadra et alcoolique,
            plus de 1000 photos sur ce stand, et quelques unes avec
toi et moi, tes délicieux yeux verts et me voilà qui me dit que vieillir
est trop injuste, quand le cœur est fou, peu importe la raison de sa démence
                        le désir compte, et la suite aussi, je la connais trop bien
il va falloir me guérir encore une fois, je sais faire
et le plus tôt sera le mieux, mais je prends mon temps
                                                                               j’aime la simple idée
que le son de tes rires
va me hanter encore
                        quelques
                        nuits

Ton joli cul, Berlin et mes illusions

Toute la journée à se dévorer
du regard
et me dire
que je lécherais tes seins et claquerais
ton cul avec joie,
Moi
le type timide
quand il ne verse pas de vodka dans
ses veines,
je te regarde et tes sourires sont doux
et bien sur tu aimes aussi
les jolies filles, je le vois à ta manière
de les regarder, tu te trimballes le cul
à l’air, on est là, sur un salon porno
 et les jours
passent et il ne se passe rien,
et tu pars en me laissant
ce mot
« i like you »
                        mais nous savons
bien que tu mens, tu as fini
par ne plus m’aimer et moi
je suis tombé amoureux d’une
            autre mais c’est la chatte trempée
d’une troisième que j’ai caressé,
            et je me dis qu’il est temps
que l’amour me trouve,
mais l’amour impossible est mon fléau
            comme si cela ne suffisait pas
tout ce sang déjà versé, connaître l’illusoire goût
de la paix
                        me suffirait, mais non,
l’histoire se répète,

                        n’aimer que des putes
                        et saigner pour elles

mardi 15 octobre 2013

Facile à baiser

 
J’ai abandonné mon âme sur un trottoir
et je l’ai laissée tapiner là
            je voulais être ton ami, ton amour,
je l’ai laissée là
            se faire baiser jusqu’à l’os,
pour rien, du vent, un jour ou deux de plus à croire
que les sourires et les caresses et les mensonges
pourraient effacer les cicatrices, apaiser les brûlures
            mon âme, mon cœur, sont des putes
                        toujours prêtes à s’offrir
pour une main tendue, toujours prêtes à s’ouvrir
                        cuisses écartés et mouillées
vas-y fait moi jouir, baise moi jusqu’au fond
            combien d’amis sur la route ? combien d’amours ?
                        j’ai déjà vécu toutes ces histoires,
                                    déjà boité au révéil
laisse moi donc me retourner, je te donne mon cul
et maintenant, la colère et la rage, me détester et me faire
            mal, juste pour oublier ma faiblesse
                        ça aussi, je connais par cœur !

samedi 12 octobre 2013

Je voudrais que tu mouilles (Poème pour la fille qui croit à la beauté des cassures)

J’aime ta gueule. Parce que je crois que la beauté d’un visage
ne réside que dans les quelques trucs qui l’ont cassé…
                       
m’écrit la fille à cheveux courts
            aux yeux gris parfois verts quand gronde l’orage,
elle  vit dans une autre ville, ne me connaît pas, et certains soirs, elle m’envoie sa voix, ses
                        secrets ou
                                    quelques lignes poétiques qui me permettent d’affronter
la solitude et le froid.
 elle couche les mots avec talent, mais elle préfère lire
            moi je casse tout, comme toujours, comme à chaque fois,
                       
                        je réclame des photos d’elle nue

-       que feras-tu d’une photo de moi nue ?
demande-t-elle

je mens, je dis que ce sera pour le souvenir mais
tout le monde sait que je me branlerai en imaginant
Cette jolie bouche enroulée autour de ma queue,
le gris de ses yeux hypnotisant le vert des miens.
                                    Elle n’est pas dupe.

J’aime de moins en moins l’homme et de plus en plus en plus l’artiste
                                    déclare-t-elle

je la comprends et je voudrais griffer sa peau, la mordre , l’écouter gémir et supplier
                                                                                                            ses désirs
je voudrais
l’entendre rire car j’aime son rire, je voudrais qu’elle mouille
                                                la soumettre à ma loi
            je voudrais qu’elle me sauve, elle ou une autre, mais je suis ce que je suis
je m’abandonne aux baisers dans l’obscurité des nuits, peu importe la bouche
                                    qui les offre, qui pourrais m’aimer ? je ne sais plus aimer
je ne sais que trahir,  dans mon monde,
j’ai vu des hommes briser le visage de leur amour avec leurs poings serrés, dans mon monde
j’ai vu des larmes changer un cœur mais ce sont les guerres et les révolutions
qui changent la donne, quelque soit l’esclavage, c’est toujours par les
                                    armes  qu’on l’obtient,

voilà d’où je viens, voilà où je vis

je ne laisse personne approcher et
moi aussi, je déteste l’homme, enfin pas tout le temps, je suis souvent
            arrogant, fier, fou et je manque de photos de filles nues pour me branler,        
                                    comme je manque de corps brûlants pour ne pas avoir
                                    à me branler, vieillir, c’est avancer aussi seul qu’avant
                                                le sexe en moins
et puisque tout est question de regards je voudrais qu’elle s’allonge
et de mes ongles courts j’écrirais en lettres
de sang sur son corps d’albâtre quelque chose qui ressemblerait à ceci

                        l’homme et l’artiste ne sont pas si différents,
                                    l’un se protège quand l’autre se livre à nu

de la tendresse au milieu des brûlures

Nous serions nus et tu viendrais t’enrouler sur moi
Il y aurait tes lèvres dans le creux de mon cou, une main
                        sur les cassures de mon visage
et la douceur des mots que tu prononcerais
            serait comme une caresse, de la tendresse
                        au milieu des brûlures
tu voudrais me faire croire que l’         AMOUR
                                    existe
et pour une fois, pour une vie ou jusqu’à demain,
 je laisserai ce mensonge-là
                                                                  persister

Samedi matin, 6hoo A.M., je raccompagne la fille qui m’a appelé Papa toute la soirée tout en mangeant un kebab

J’ai raccompagné la blonde à cheveux courts jusqu’à chez
elle , elle a 25 ans et elle est drôle
sur la route, elle a dit ;
-       je te sucerai dimanche, je ne suis pas invité à la soirée, mais je viendrai, tu n’es pas obligé de me raccompagner j’ai décidé de le faire il y a 200 mètres
Nous étions samedi matin, j’avais déjà attendu moins et plus longtemps d’autres filles aux
cheveux plus longs.
-       je vais te raccompagner, il y a une chance sur un million qu’il t’arrive quelque chose, mais si ça devait arriver, je ne veux pas être le mec qui t’a laissée rentrer seule dans la nuit.
-       je comprends répond-elle
et maintenant, je suis chez moi en train d’écouter du Marylin Manson, tout en écrivant difficilement ce poème les doigts remplis de vodka, j’ai aimé le goût
de sa bouche juste devant sa porte et je n’ai pas insisté pour monter, j’avais la folie chevillée
au corps mais je l’aimais bien, sinon je l’aurai laissé marcher seule dans le froid et ce n’est pas grave qu’elle me suce ou non dimanche, c’était déjà sympa de sa part
d’avoir songé à le faire, j’ai
moi aussi ma propre logique, don’t break my heart and I won’t break your heart shapped glasses dit la chanson, il faudra que je me renseigne sur la couleur de son regard