mercredi 31 juillet 2013

il est arrivé que le loup en moi prenne la fuite comme il est arrivé que le loup en moi hurle son désarroi à la lune blanche et muette


La jolie fille, elle a choisi, me dit que la vie solitaire lui convient          
                                                                                    parfaitement

                        … enfin, elle croit …

la vie solitaire
je connais, j’y ai cru moi aussi
            mais maintenant je sais,

c’est s’ouvrir les veines avec
les dents tout en affirmant aimer le goût de
                        de son sang

                        il est
toujours plus facile de ne pas aimer et
de fuir ce qui peut blesser, toujours plus
simple de monter des murailles et croire
que l’on protégera ce qui est cassé quand
il faudrait réparer. on
ne fait que ralentir les battements,
on ne fait qu’étouffer les battements
ceux qui bâtissent des murs savent-ils que
            les prisons sont faites pour s’en évader ?

maintenant je m’éloigne des pierres grises
            puisque que trop vont mal, il faut rétablir
                        l’équilibre et

j’écoute sirens call de cats on tree
et
je laisse la musique me porter un peu plus loin d’ici
j’ai cette chanson dans la tête, ça prouve
mes progrès mentaux,
il n’y a pas si longtemps
            je ne désirais rien d’autre
            que loger
une balle dans ce crâne là,
et le démon en moi se dit,
que la fille aurait pu coucher avec moi
                                    AVANT
                                    de décider
                                    d’emprunter
                                    ce chemin,
j’aimais tellement son sourire quand elle
            m’embrassait, nul ne devrait ignorer
                        cette vérité

La vie (est-ce donc là tout son sens ?)
            passe son temps à abimer
                        des âmes qu’on dit
            naitre innocentes 

                        je sais le prix à payer
                                                pour l’amour
                                                comme
                        je sais le prix à payer
                                                pour la solitude,
                        je suis déjà mort sur ce chemin là
                                                            depuis 
            peu m’importe de marcher à contre courant
            peu m’importe le nom de ma folie,
Les sirènes (des ambulances blanches ) peuvent hurler
que la tempête batte son plein
ou non
j’ai toujours
            préféré me briser sur les rochers

lundi 29 juillet 2013

La théorie de l’amour du lever du soleil après que l’intervention chirurgicale se soit déroulée comme un plan sans accroc


les Divinités décident-elles à pile ou face ou arrive-t-il que nous ayons
            droit à un traitement de faveur ?
j’ai toujours aimé les levers de soleil et vendredi,
la doctoresse me confie qu’elle se préparait
            à remplir un dossier de prise
en charge à 100%
comme pour tout bon cancer, la pneumologue aussi
            pensait que j’étais piqué au poumon, mais
j’ai de la chance dans mon malheur, à l’arrivée
                        tout est bénin à
                                    100%, (cela arrive parfois pour les plus heureux)
            n’empêche que je trouve les médecins
                        spécialistes et généralistes
                        bien effrayant tout d’un coup
et ce soir la fille que j’aurai pu tant aimé
            avait les cheveux rouges mais ce n’était
pas pour moi et ce qui reste du monde est dans un
            sale état, le sang… entre les feux,
le sang coule carmin et

ici, sous le soleil et l’eau, il s’agit de sa
                                                            décision,
celle qui me surnomme génie pervers
            ne viendra pas suffisamment
près, alors je cesse d’attendre quelque chose
            je connais la chanson sur le bout des lèvres
            Je mords tel un loup affamé
mais mes mâchoires claquent dans le vide, inutile de
courir
                        je m’essouffle trop vite, ils ont
percé mon poumon, elles m’ont déchiré jusqu’à
l’âme,
pourtant
derrière je sens la rage et le désir, ce cœur veut
battre jusqu’à emballer la mesure, je n’ai jamais
            laissé ma part aux chiens
           
prends ton temps me dit l’ange sur mon épaule
            t’inquiète pas m’assure la folie
à chaque coup
            dur, tu t’es relevé, un peu plus fort
                        un peu plus fou,
tu as toujours fait comme ça

            il y a eu une fois, tout l’amour
du monde s’était enfui loin de moi et je voulais
croire que celui qui a tout perdu a tout à gagner,
            mais moi (laissons l’honnêteté envahir
ce poème le temps
d’un court instant)
je me contente de tout perdre, ma stupide habitude
de tout faire à moitié,
            je devrais haïr mon amour d’avoir
laisser vaincre ses ombres, mais la vérité
c’est que j’ai du corrompre
mon âme pour l’oublier et de toute ma folie, je
n’arrive pas à me salir assez pour me punir,
en Mars, ma sœur de coeur
            m’a dit, je ne peux pas te voir ce soir,
je suis fatiguée,  j’ai adoré ton livre et je t’appelle
dans deux mois quand je reviens
             et nous sommes en Juillet et mon téléphone
est muet
la vie a eu le temps de découvrir et m’ôter une tumeur
            mais si je laisse mon obscurité voiler mon regard
comment oser demander à celle qui croyait à ma lumière
                        de voir clair dans mon jeu ?

            Juste avant d’entrer à l’hôpital j’ai travaillé soul
            habillé en infirmière, c’était mon idée,
il faut accepter de ressembler
            à son personnage
il y a des jours où je me demande comment je fais
pour vouloir, encore, toujours, autant
                                                            vivre,
et d’autres
            où cela semble aller de soi

            lundi dernier je suis allé boire un verre
            dans un bar aux lumières colorées
et par défi, une jolie fille brûlante comme la fièvre
a ôté son haut blanc et son soutien gorge
avant de cacher ses seins avec ses mains et j’ai
pensé que c’était comme gagner la course
et se voir refuser de monter sur le podium,
mais mon sourire était éclatant, rien ne pouvait
gâcher mon sourire, il y avait là
comme une évidence,
                        la vie et moi, on était encore en affaires

lundi 22 juillet 2013

Le goût du sang sur une langue affamée


Ils ont percé mon poumon pour me sauver et
            la folie en moi me
susurre que ce serait peut-être
            le bon moment
                        pour reprendre la
cigarette, mais j’ai la rage de vivre
mordre un corps chaud me suffirait,
            et aujourd’hui, ah… les
femmes et leur art de rendre compliqué
            ce qui pourrait être si simple,
celle qui pense que je suis un génie
            ne viendra plus, alors je tue
un peu plus de moi,
je sais comment faire, j’ai
l’art et la manière d’appliquer
une justice sommaire,
autant oublier la caresse de ses ongles
sur ma peau apeurée, autant oublier
les visages et les sourires, les flammes
dévorent les âmes, moi je dévore
les flammes,
il faut m’enchainer
à l’instant où je laisse
une main saisir la mienne
m’asservir aux premiers jours
j’ai vu trop
de larmes tomber sur le gris goudron,
j’ai aussi versé mes larmes sur le gris goudron
j’ai goûté mon sang et depuis je ne laisse personne
                                                            approcher
            la fuite est ma loi et
peut-être que DIEU
est amour, mais ici l’amour n’existe
pas, l’amour est le vent qui s’enfuit
lorsque tu tournes le dos,
l’amour ne vit pas dans
les larmes, l’amour ne vit pas dans le sang,
l’amour ne vit pas dans les rues mortes
            là où tous
ils sont si effrayés
la tristesse crie dans tous les regards
la tristesse a planté ses griffes au fond de leurs cœurs et
je me demande
souvent si tous ces gens qui ont peur
de vivre sont prêts à mourir
moi je sais
que jamais
            nous ne sommes prêts

mercredi 17 juillet 2013

BAISER


Que ceux qui choisissent l’esclavage gardent leur chaines

Juste après un 69 et une bonne partie de baise,
tu as dit
« Sucer une bite tout en me faisant lécher avec un doigt dans mon
            cul, c’est vraiment bon, »                      et je me suis

souvenu de toi, plutôt coincée sur tout ce qui étais sexe  
            lorsqu’on s’était rencontré, mais tu avais décidé
de changer cet état de choses et tu l’avais bien changé
            et on a baisé dans un escalier et un ascenseur, dans et sur
des voitures, sur la table de la cuisine, contre le lavabo, assis, debout,
couché, à quatre pattes, ici ou là, dans cette ville et d’autres, dans le jardin,
sur une moto, dans des forêts et des lits, à côté de lits, contre les armoires, partout où on le désirait de la façon dont on voulait, comme cette fois là, toi en train de gémir avec le pantalon et le string sur les genoux, appuyée contre le
mur d’une maison jaune lors  de la  soirée d’anniversaire d’un ami, les invités étaient
dans le jardin, de l’autre côté, et les voisins et la rue pouvaient nous voir et on s’en foutait
comme on se foutait, des règles, de la morale, de l’éducation… le cul nous donnait
le sourire , autant de flammes pour nous nourrir
et tu adorais les mots crus et les insultes
et la folie dans tes yeux, putain, je l’aimais comme un drogué idolâtre sa dose, quand
on était moi en toi la nuit, peu importe que l’aube décide de ne pas venir,
nous avions volé la lumière     

et on laissait
les vies tristes et conformistes aux autres, puisque la plupart rêvaient de vivre
comme
nous mais
la plupart
n’osaient
pas et je ne sais pas s’il est question d’AMOUR
quand je parle de VIVRE et de LIBERTÉ, mais
c’était ça le
truc,

nous

                        on osait

En amazonie


J’étais à l’autre bout du monde
Dans une chambre d’hôtel
Il faisait chaud, je n’avais
Ni vodka
Ni couteau mais j’avais
des livres de poésie

N’importe quel homme devrait
Avoir une bouteille de vodka et un
Couteau quand il part à l’autre bout
Du monde sans oublier bien sur
des livres
            De poésie
(Quand tu les regardes dans les yeux
l’alcool et
Le couteau ne mentent pas mais
bien souvent la poésie mystifie
nos vérités)

            j’avais des cigarettes
pas loin il y avait
l’océan et
Quelques chambres plus bas,
le corps perdu dans la moiteur
des nuits
une brune aux yeux verts allongeait
 Ses jambes longues et fines,
            Ses lèvres pleines et
J’espérais qu’elle et moi nous baiserions mais
ses  attentes et espoirs, somme toute,
                                                            différaient des miens   

Cohues numéro 11

Le numéro 11 de cohues est téléchargeable ici :)

mardi 16 juillet 2013

La douleur appartient aux vivants


Elle s’est appuyée contre la glace de l’armoire
et elle a dit :
-       prends moi comme ça !
et je me suis exécuté,
elle aimait que ce soit violent
            et je savais que nos blessures continuaient
de saigner car la douleur appartient aux vivants, mais
baiser baiser baiser et encore baiser
            c’était s’enivrer et ses cris
sonnaient comme ma rédemption et maintenant
ils ont percé mon poumon et mon cœur n’a plus rien
à saigner, et la fille aux longs cheveux a disparu depuis
des années
comme celle avec la folie qui courrait dans ses yeux
verts et celle qui ne sait pas être fidèle m’assène sa vérité
en riant,
« je viendrais cette semaine fait-elle, juste pour passer un moment
il ne faut pas t’essouffler, tu dois te reposer, tu es en convalescence »
mais moi, il me faut de l’adrénaline
je dois griffer et mordre, peu m’importe de cracher mon
sang au réveil si le corps est brûlant, cette fièvre au creux
de mon regard, elle brûle jusqu’au bout de mes doigts
et elle courre jusqu’au goût de mes baisers, les flammes
dans une autre vie m’ont dévoré, mon âme est morte en hurlant
quant mon amour riait au loin, j’avais le souffle court
bien avant de dormir la poitrine ouverte avec des aiguilles
dans les bras, un jour une fille avec des nattes indiennes
m’a dit «  je t’aime plus que tout, si tu meurs
je meurs, fais moi un enfant » et pour autant que je sache
elle est toujours en vie et son enfant
n’est pas le mien, les promesses toujours
se muent en mensonges, pendant longtemps
j’ai cru que je tiendrais sans amour,
il me semble plus simple
qu’une demoiselle au corps brûlant me supplie
de la baiser à mort, mais ce n’est jamais aussi
simple, elles veulent toujours des promesses
pour accompagner les papillons dans le
ventre, j’aimais quand je fumais, j’aimais
quand je baisais sur des capots de voiture
            vieillir n’a aucun sens, on récolte la folie
            en lieu et place de la sagesse, il arrive que
la douceur d’un sourire rappelle que la chaleur appartient
aux vivants et je suis sur que les morts se fichent bien de la vengeance
            ceux qui disent que je suis fou se doutent-ils
que ce sang sur mes mains pourrait m’appartenir ?
tu sais
ce qu’il en est,
                                                il y a toujours une nuit pour avaler le jour

Véhémence

Je me souviens avoir pensé à toi
un soir,
            je savais que tu étais surement triste
                        malheureuse
            et moi, j’étais surement triste
                        malheureux
            mais il y avait cette fille
magnifique avec des flammes dans ses yeux noirs
en train de sucer ma queue avec
            véhémence, alors
                        je t’ai chassée
de mes pensées et aussi
facilement que ça, cette fois là,
tu as cessé de me hanter
                        je n’étais plus aussi
                        triste
                        malheureux
                        que ça
                        et c’était bien
                        ainsi

dimanche 14 juillet 2013

Le souffle court

 
Ils ont ouvert mon thorax
            Et plongé le scalpel dans mon
                        Poumon
Je sais maintenant, que certaines choses
            Comptent plus que la douleur,

Assis dans un jardin, le souffle court,
            Je mange du cassis et des groseilles à
                                                Maquereau,
Je ne rattraperais jamais le temps,
            Ni tous ces amours que j’ai laissé
                        S’enfuir, mais je sais
                        Que bien des fois, j’ai voulu vivre
                                    Si fort que mon cœur
                                    aurait pu éclater

Souvent, la nuit,
Je bois pour que mon rire résonne plus haut,
            Je bois pour vaincre d’autres démons
                                                Que le blanc alcool
et si elles me laissent faire, j’embrasse des filles
plus jeunes afin de croire que j’ai encore un peu
                                    de temps, mais nous n’avons jamais
            autant de temps que nos mensonges nous laissent
            espérer
et la douleur ne devrait pas compter

ceux qui prient espèrent
ceux qui crient ont encore la vie qui courre dans leurs veines
            ce soir, je peux arracher mes tripes et les jeter au vent,
            mes yeux sont ouverts et mon sourire te rappelle
                                    que je vis encore
            je devrai chercher de l’air, mais déjà,
                                    c’est le désir de mordre qui
                                    Gonfle ma poitrine, que veux-tu
                                    J’ai un goût certain
                                                            pour le sang

lundi 8 juillet 2013

Après


Lorsque j’ai ouvert les yeux pour de bon, j’ai bien vu que la fille était canon.
Elle m’a montré la pompe à morphine et
m’en a expliqué le fonctionnement pour
Éviter la douleur.
            La douleur… je connaissais, j’étais bien vivant.
À un moment j’ai demandé s’ils avaient prévu les pains au chocolat
Et le café et j’ai eu droit à la même réponse que celle du brancardier
Sur le chemin du bloc opératoire quant à un éventuel verre de vodka
avant l’anesthésie.
J’ai jugé que le service aurait pu s’améliorer.
J’ai entendu la fille parler de son chéri, j’ai décidé de ne pas la draguer
On ne sait jamais par quoi elle aurait pu remplacer la morphine.
Un plus tard, dans ma chambre, le doc s’est  pointé. Il s’est assis
Sur le fauteuil.
-       Bon, tout d’abord, il faudra attendre les résultats définitifs mais pour l’instant rien n’est cancéreux.
J’aimais bien son entrée en matière.
-       Par contre on avait un plan d’attaque comme je vous l’avais expliqué hier  mais je n’ai rien fait de ce qui était prévu.
Cette partie résumait clairement l’histoire de toute ma vie.
-       Donc à l’arrivée, j’ai sauvé votre poumon. Simplement, au lieu de trois petits trous, vous avez une énorme cicatrice
-       vous voulez dire que vous n’avez rien coupé ?
-       Non. J’ai juste prélevé la tumeur. Mais vous avez une énorme cicatrice.
Mon poumon était sauvé, je n’étais pas sur de comprendre ce qu’il disait. Il avait raison, ce n’était pas ce qui avait été prévu. J’étais relativement euphorique tout d’un coup.
-       Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire de procès pour cette cicatrice.
Il a rigolé doucement.
-       Je réfléchissais à votre opération hier en m’endormant et j’ai trouvé cette solution…
La veille on parlait de me faire péter un ou deux lobes sur le poumon…
Ce gars-là était mon héros !!!