mardi 31 juillet 2012

Toute la chaleur du monde entre nos mains


J’étais gosse et mon père n’avait pas encore fini de construire la maison mais
nous y vivions déjà, entassés à l’étage du bas et nous n’avions pas assez d’argent pour
changer la chaudière quand elle a explosé à moins qu’elle ne se soit contentée de rendre
l’âme,  je ne me souviens plus et je dormais sous l’escalier avec des tonnes de
couvertures et d’édredons sur le lit car il faisait très froid, peut-être moins dix ou
moins seize degré Celsius mais j’aimais ça car je me faisais des cabanes dans mon lit
et je m’inventais tous un tas d’aventure, avec mes peluches nous étions des héros
et c’est aussi cette année là je crois bien, Noël s’est pointé et nous étions tellement
fauchés que nous avons du ouvrir toutes les boites de pâtés que nous avaient offerts
mes grands parents maternels en guise de repas de réveillon. C’étaient des bon pâtés et
(sacrilège gastronomique) nous les avons mangé en sandwich avec des cornichons, mais moi
j’ai préféré mettre du camembert entre les tranches de pain et exceptionnellement mon père
m’a laissé veiller un peu plus tard que d’habitude et avec lui, ma mère et mon frère
nous avons regardé cette vieille télé noir et blanc qui venait je ne sais d’où et somme toute
c’était un chouette hiver et un chouette
Noël

La cool-attitude du suicidé


la nuit
descend enlacer la folie et
soudain
je me demande comment
Je finirai,

j’imagine alors un truc plus ou moins romantique
            Dans un motel américain
Mon corps gras et tatoué de femmes aux seins nus
posé sur un lit aux draps sales, tachés du sperme
d’une dernière branlette

Avec ma main gauche sur un colt en argent près
de ma tempe trouée, de la cervelle et
Du sang sur le vieux papier peint,

Un recueil de poèmes de Bukowski et un autre de Dan Fante
à portée
                        de mes yeux enfin vidés de leur fièvre

Une valise remplis de fringues froissées d’où
dépasserait une bouteille de vodka aux
trois-quarts
vide

            dans un coin, une femme de chambre porto-ricaine
accrochée à un crucifix pendu autour de son cou,
Encore sous le choc,
d’avoir trouvé mon corps nu et sans vie au matin,
            prierait pour mon âme sans rien en connaitre

Des flics en tenue et un photographe avec
Un vieil appareil, un de ceux des fifties avec le flash
Sur le côté, rond
Et chromé. Trop habitué à la mort
            pour aimer pleinement la vie, ils
resteraient là à boire du café, blasés
et désireux de rentrer voir leur femme
et leurs gosses,

Cerise sur le gâteau,
Il y aurait une putain russe en minijupe
            Interrogée pour la forme, elle
identifierait mon corps, comme celui
du client des quatre dernières nuits

Je ne le connaissais pas dirait-elle mais il a payé cash
à chaque fois... et sans rechigner,... Il  était tellement gentil

Du vert de ses yeux coulerait une larme ou deux étrangement
sincères et devant elle, un inspecteur en imper blanc cassé ferait semblant de
noter ses déclarations dans
un carnet noir

samedi 28 juillet 2012

La défaite


La Russe aux yeux verts,
était assise à côté de moi
et en face, la lettone aux yeux bleux s’est penchée
vers le traducteur pour lui murmurer
un truc
à
l’oreille et comprenant qu’elle
parlait
de ma
petite
personne je lui ai demandé
en riant
ce qu’elle disait
et c’est le plus sérieusement du monde
dans un anglais
parfait
qu’elle m’a répondu
                        je lui ai dit que je voulais coucher avec toi
                        je lui dit ça tous les jours depuis que je t’ai vu.
Et
La russe aux yeux verts parlait mal la langue de Shakespeare mais
elle a saisi
de quoi il s’agissait sans doute parce qu’elle était la fille que j’aimais
et que les filles qu’on aime possèdent un instinct pour ce genre de choses
et d’un ton impérieux, elle a fait à la lettone aux yeux bleux
                        arrête s’il te plait !!!!
Et moi j’ai pensé que ma vie était extraordinaire,
ces deux filles étaient les plus belles à avoir jamais eu
envie de moi et peut-être qu’elles allaient
se battre pour moi et que celle qui obtiendrait la victoire me
garderai comme un précieux trophée, m’enroulerait
autour de son cou pour parader dans les rues
des capitales
Mais
Ça
C’était il y a dix sept ans, et depuis mon ventre a poussé
contrairement
à mes cheveux qui se sont raréfiés et
j’ai consciencieusement déçu tous les espoirs
fait les mauvais choix et
raté avec brio
chaque moment important de mon existence
et
ma vie est solitude
Je suis seul comme Dieu est seul
Je suis seul et l’Amour s’est enfuiE
Et les amis se sont évaporés
Et j’ai connu des dingues et parfois j’ai été trahi
Tant de Diamants se sont révélés être de simples
Morceaux de verre incapable de briller ailleurs
que sous le soleil,
Et je ne devrais pas être triste disent les voix, mais je ne suis pas triste
Je suis juste seul,
abandonné de mes amours, des russes et des lettones
et celles que j’ai abandonné m’avaient prévenu
mais je me croyais
meilleur
que
les autres
Et je bois trop
J’ai mal au crâne et au cœur, mon âme ne cesse
De brûler et bien sur, quelque chose viendra
et me tuera, je ne connais plus le goût des caresses, je
ne connais plus le goût des sourires,

Comme une mauvaise blague


Ainsi
tu étais partie et
J’étais à tes pieds
En train de ramper,
Brûler dans les flammes de
Mes
Sentiments pour toi
J’étais un chien attendant les ordres
De
Sa maitresse,
Et j’aurai tout accepté pour
Que tu restes,
            Tu n’as même pas idée
De tout ce que tu aurais pu faire,
Tant me manquait, cette partie de moi,
            Toi,
                        Tu étais vitale, je ne
Respirais
Pas
Sans
toi

J’en étais là
À me réduire
en cendres
Et à soudain, au milieu
De
La
Douleur et des tentatives
De suicide
j’ai réalisé que c’était ça
l’Amour,

(enfin, il montrait son vrai
visage et enfin
je
savais, je le connaissais)

Ainsi
Depuis le début,
Tout au long d’une vie
Tout
ce que j’avais pu
entendre
Croire
Chercher
Tout ça
N’était donc qu’un vaste
Et
Universel
Mensonge

jeudi 26 juillet 2012

Pourquoi ce genre de truc ne m’arrive jamais avec Megan Fox ?


Ça fait donc deux ans que ce gars
m’a rencontré à un mariage
Et qu’il pense à moi, du moins,
C’est ce que dit en substance
Son message
Reçu
à
Onze heure du matin, un
Samedi
En pleine
Gueule de bois
Il veut passer boire un verre
Chez moi
Il est d’ailleurs souvent vers chez moi
Personnellement, je n’ai aucun souvenir
De lui
Et bon, d’accord, ma meilleure
Amie est
Lesbienne,
Et je n’avais déjà rien contre l’homosexualité
Avant de la rencontrer,
Simplement
Je n’ai aucune attirance
Sentimentale
Corporelle
sexuelle
envers les
hommes,
De fait, je ne me sens pas prêt du tout
à me faire percer le popotin
par lui
ou
un
autre
de
mes
semblables
et
je me demande bien pourquoi
ce genre de truc ne m’arrive
jamais avec Megan Fox ou
une nymphomane
ou
une top-model slave
ou
une poétesse à la beauté insolente,
toute
mieux
roulées
les unes
que
les autres, tu vois,
une année
je suis allé
seul
au cirque car j’aime
le cirque
et après le spectacle, le directeur
m’a
proposé une visite nocturne
de sa roulotte et
j’ai refuse gentiment tout en me demandant
où était passée la jolie acrobate russe
et sans doute que si le directeur
avait été une directrice aux yeux
verts avec un corps de trapéziste
je me serai mis à genoux pour dévorer
sa chatte
et peut-être, au réveil, aurai-je pris la route
avec
la troupe afin de vivre une autre vie
                        - Différente -
                                    le genre de vie dont
j’ai toujours rêvé




lundi 23 juillet 2012

Le monde n’aime que les regards insolents


La blonde autrefois m’a embrassé
                                    Longtemps et violemment
Mais elle tourne la tête
Quand elle me voit ce soir et
La brune passe, met sa langue
Dans ma bouche, une fois
Deux fois
Trois
Fois
Avant de dire en riant
Dommage, Tu es vieux, et  plus tard je suis fatigué, j’ai
Travaillé

Des amis sont morts
D’autres ont été trahis,

Vieillir c’est laisser le temps voler
Tout ce qui t’appartient,

Le monde n’aime que les regards insolents
et il se fout de tes veines ouvertes

dimanche 22 juillet 2012

Et mes os partiront dans le vent

Peut-être que certains d’entre nous
assisteront au jugement
Dernier,

Mais quoiqu’il en soit,
On finira tous par crever
La plupart
Rongés par la vie
Aimés par la folie

Dieu reconnaitra les chiens
Et je ne parierais pas
que son
Doigt
Vengeur
éteindra
les
Flammes

jeudi 19 juillet 2012

Ne va pas croire que je sois un tombeur, je bois toujours trop avant qu’arrive le moment de conclure et donc, je reste un looser

Tu ne parles que de cul a dit la blonde canon,
Et j’ai répondu que j’aimais aussi la poésie
Et elle a fait
            Ah oui, il parait que tu écris assez bien
En temps normal je reste plutôt discret dans le monde
Réel en ce qui concerne mes activités dites “poétiques,
(peu sont au courant)
mais une de nos amies communes, l’anglaise dominatrice, avait corrigé
pour moi
des paroles de chanson écrites de
ma main folle en langue
de
            Shakespeare
pour une amie
Qui n’est jamais venu les chercher et elle
avait  semble-t-il apprécié la “qualité des textes” (elle me surnommait
le dépressif) et
vendu la mèche.

            Mais c’est dur à croire quand on te voit en soirée a ajouté la blonde canon

Là dessus, je me voyais mal la contredire, (disons simplement que la vodka dans mon sang n’est pas la meilleure
ambassadrice
de la poésie sensible qui anime mon être profond)

Pour noyer le poisson, je lui ai montré
La brune magnifique appuyée sur le comptoir à un mètre de nous
            Fait attention elle est très jalouse, elle ne laisse personne m’approcher, tu as vu
comme elle belle ?
Et la brune magnifique m’a entendu parler de sa jalousie et
Elle a levé la tête et souri. (à cet instant je n’avais pas encore
embrassé ses
lèvres
pâles
mais
Elle et moi
            Nous savions)

Et La blonde canon a fait
            C’est vrai qu’elle est très belle.
Et quelques secondes après l’anglaise dominatrice
qui était à côté et nous écoutait a fait
            Hé c’est vrai qu’elle a l’air super jalouse !
J’ai souri à mon tour
            et dans l’idée de réconcilier l’Amérique
et la Russie, quadragénaire usé, j’ai bu une grande rasade de vodka
melangée à du cola,
fier de posséder encore un tantinet de
Talent, malgré mon gros bide, ma calvitie et ma manière
récurrente de rater ma vie

Que les chiens dévorent mon coeur


Un million de fois les fous
Sont
Venus
Me
Voir
Avec le goût salé de la
défaite
Sur leurs bouches pâles
Et pour toute
réponse
Je leur ai montré la fièvre
Dans
Mon
Regard,

Moi aussi ça me dévore
Moi aussi ça me brûle

lundi 16 juillet 2012

Ouvre les yeux et regarde ce qui Te tue


Ouvre les yeux
Et regarde
Ce qui te tue,

Les seigneurs ou les esclaves
Ne les laisse pas t’abattre,
Ni les dingues, ni les justes,

Sois fort et vis, tes rêves sont
Plus près
Encore plus près,
Seul ton regard t’en éloigne,

Ouvre les yeux et regarde ce qui
Te tue

Trop souvent

Ce
N’est
Que
toi

L’équipe


L’amiE canon,
L’ami fou
Et
Moi
complètement
Souls dans la boite
De nuit, les yeux
Et le cerveau
Noyé
D’alcool
Et de
Dingueries

Et l’ami fou
Se met à quatre pattes
Et mime je ne sais
Quoi de sexuel,
En riant,

une fille
avec des dents
en avant
et des gros
seins
me fait :
            je crois qu’il a un
grave
problème
            ton collègue

alors je la regarde
et
je lui réponds qu’elle
n’a rien compris,

            tous les trois,
l’amiE canon
l’amie fou
et moi
nous avons un  grave
problème

samedi 14 juillet 2012

te mordre

que le dessin de ma
bouche
marque encore
le satin de ta
peau
Quand aura fini
De résonner
Le plaisir de tes
cris

vendredi 13 juillet 2012

Complainte d’un homme avare de sentiments depuis qu’il a payé le prix


depuis longtemps
je me contente
de trop
boire et

Je n’ai rien fait de dingue,
            Enfin, disons de VRAIMENT dingue,

Comme allumer un regard dans la rue et prendre le corps qui le porte
Sur le capot de la première voiture garée là, où
m’allonger près d’un corps chaud et accepter qu’il soit
Ma
Chaine

Il y a cette fille aux yeux noirs,
            Une amie trouve qu’elle embrasse mieux que moi
Il faudrait qu’elle vienne tuer ma
peur

en attendant,
mes tripes se souviennent de mon désir de mourir
ailleurs
           
le monde est fou et toi aussi, hurlent-elles
            Vous êtes fait pour vous entendre
                        Il est temps de repartir,

et voici ma brûlure ce matin
Je ne suis pas sur d’attendre
La fille aux yeux noirs,

Has been


J’ai fini par me pardonner
D’avoir laissé
S’enfuir
Mon Amour
Mais meme ainsi, plus rien
ne semble important
j’ai froid sous chaque soleil,

La réalité d’une fée dans le soleil d’un jour naissant quelque part en été


je pissais mon alcool de la nuit
Contre un arbre quand
Tu es passée

Tu as jeté un œil discret
Et j’ai dit :
            Oui ça arrive même aux meilleurs

un poil confuse, tu as éclaté de rire
Alors j’ai ajouté :
            Au moins vous riez, c’est si rare de nos jours

quand j’ai eu fini je t’ai rattrapée et
Tu as accepté l’idée que ce que tu avais
entrevu
créait une certaine intimité entre nous
et donc,
tu m’as laissée te raccompagner
Chez toi

Sous tes fenêtres tu as dit :

C’est ici mais je quitte les lieux,
je vais emménager dans un squat d’artiste
                        je serai bien la-bas

Je refusais de tutoyer ton sourire
et tu as disparue
Emportant la magie et les étincelles

Douce fée aux yeux noirs
je mettrai ma main au feu
que tu n’as existé
dans la réalité
De ce monde
Que le temps
D’un baiser
Sur mes lèvres et
mon cœur

Tes yeux verts et moi dans une voiture blanche

On était  des gamins,

On manquait de pognon
mais nos rêves nous tenaient
éveillés

Un matin, on s’est levé
En souriant et
on a pris la voiture de tes
Parents pour se
tirer
ailleurs
           
(apercevoir
Un
Autre
Ciel)

le soir,
On a bouffé au restaurant
et
dans une chambre d’hôtel
mansardée,  on a baisé
fort
et juste après tu as
dit :
            j’espère que personne
ne m’a
entendue

mais nous
savions
bien que si