dimanche 26 février 2012

mon cadavre flotte les yeux ouverts dans un océan de larmes

bientôt dix ans que j’ai posé pour la première fois
ma bouche sur celle de la seule que j’ai jamais vraiment aimé
Et donc, voici huit années que je vis sans amour, certes il y a eu cette blonde
aux yeux bleus qui aurait pu tout changer,
Mais j’étais encore trop sensible et depuis je courre dans la folie
Et une fois une femme m’a dit

        parle moi de toi,

et j’aurai voulu lui crier :

             J’ai été brisé dans une autre vie, et je suis mort un millier de fois
            crois-moi je connais le gout du sang et je sais ce que c’est de se tuer,
           ils te dirons tous que je suis fou alors que je suis juste
          perdu mais tu les croiras et tu m’abandonneras, c’est toujours
         ainsi que ça se passe, le vent emporte les cendres et les arbres saignent,
        mon cadavre flotte les yeux ouverts dans un océan de larmes

mais j’ai préféré dire :

          j’ai appris avec les putes et les cinglées, j’ai fait un tour du monde,
         couché avec des filles de magazines pornos et une fois,
        une seule, j’ai été fidèle à une femme.

Ce qui est aussi la vérité,

et elle s’est dit que j’étais fou et elle m’a abandonné
 et je suis sur qu’aujourd’hui, elle est avec un type qui lui ment,
  à moins que ce ne soit elle qui lui mente
   à moins que chacun mente à l’autre
    et hier j’ai mis ma langue dans la bouche
     d’une fille de 22 ans, c’était son anniversaire
      et ma vie n’est pas si violente, c’est ma manière
       de mourir qui est triste, toi et moi nous savons la vérité

                                 rien n’est vrai mais tous, nous voulons croire le contraire

Théorie de la survie

Je suis bourrée, je n’ai pas dormi depuis deux nuits,
Je peux boire dans ton verre a demandé la jolie fille,

J’ai accepté, je l’ai laissée boire, deux fois,
et elle a dit que j’étais un type vraiment gentil

et j’ai répondu, non, je te fais boire pour coucher avec toi
et elle a cru que je plaisantais, et j’ai fait
ne me traite plus jamais de gentil, le gentil perd toujours dans la vraie vie,
moi je suis un salopard

Un type avec les meilleures intentions du monde

Le type est venu et il m’a parlé et il m’a dit que toute la ville
Me connaissait, que j’étais une légende du monde de la nuit
Et je ne savais de quoi il me parlait,

Je ne sors que me pour souler, pour oublier la solitude,
Mes dimanches sont un long et cruel mal de crâne
Et je fais l’amour moins souvent
Vraiment moins souvent
Que je veux bien l’accepter

Et je sais que je ne devrais pas courir la vodka,
Mais rester enfermé chez moi,
à écrire des poèmes
Qui parleraient de la mort de l’amour,
des mensonges de dieu (des dieux, de leurs dieux)

Et je ne sais vraiment pas de quoi parlait ce type,
Mais il avait l’air vraiment admiratif et c’est vrai
que les deux plus belles gonzesses de la boite était avec nous
et qu’elles m’embrassaient sur la bouche, ce qui aide toujours
à construire une légende du monde de la nuit soi dit en passant,
mais je vis dans une petite ville ou tout le monde se connaît
et sans doute que ce type se payait ma gueule et/ou était-il plus
bourré que moi, mais du coup, j’ai souri et je lui ai serré la main
en le remerciant car pour une fois qu’un type ne me tapait pas sur
l’épaule avec l’intention de m’enfoncer un couteau entre les côtes
je ne voulais surtout pas le décourager

Presqu’une seconde chance

Elle s’est assise dans le restaurant
Et je l’ai reconnu tout de suite,
Bien que nous ne nous soyons pas
Vu depuis presque quinze ans

Nous étions jeunes et
nous travaillions ensemble,
Elle portait souvent des robes
Qui moulaient un corps plus parfait
que tous ceux que j’avais jamais imaginé,
et chacun de ses mouvements affolait mon désir

Plusieurs fois elle m’a ramené
chez moi ou m’attendait une autre
et pour la remercier, avant de sortir de
sa voiture,
je devais l’embrasser à un endroit
bien précis à chaque fois,

        La joue, le menton, le sein droit
        Le sein gauche, l’autre côté du menton
        L’autre joue, puis la bouche

un jour en discothèque elle a dit
qu’elle ne se souvenait plus
de ce jeu qu’elle avait elle-même
imaginé
alors
J’ai refait tout ce parcours
Pour qu’elle n’oublie plus
Et elle a rougi

une autre fois
dans la réserve
elle était sur la mezzanine
Et j’ai plaisanté en disant :

        Je me cache sous l’escalier
        Pour mater sous ta jupe quand
       Tu descendra

Et elle a répondu :

        Alors je descends !

et elle est descendu et je suis resté les yeux levés

je l’adorais et j’ai eu si souvent envie d’elle
en secret, il y avait une sorte de jeu entre nous
et j’aimais sa manière de toujours rire
même de ses problèmes
elle était ironique et son sourire
et ses yeux me transperçaient
et j’aurai du être son amant,
ou plus, car elle était merveilleusement
folle et fraiche, je l’ai revu hier
et c’est tout un pan de ma vie
qui est revienu me frapper en plein visage,
on ne retourne jamais
en arrière, on ne change jamais le passé
mais aucun doute, si un homme ne l’avait pas
accompagné, j’aurai tenté de lui prodiguer
toutes les caresses que, trop timide, je n’avais
jamais eu le courage de lui offrir,

elle,
toujours si drôle, joueuse
et belle,
l’image même de ce qui manque dans ma vie

Sommaire de Borborygmes 20

Le sommaire du borborygmes 20, c'est ici

samedi 25 février 2012

Moscow never sleep

Je sais bien que je ne suis plus à la hauteur de
Ce que tu attends de moi,
Et que ma folie n’est plus la tienne,
C’est toujours ainsi,
Les gens m’adorent toujours un peu plus
Quand ils manquent d’équilibre
Et toi,
Tu as trouvé une part de ça,
        L’équilibre


Tu sais
Je sais
Que tu es
faite pour
Cette folie,

        Créer

Mais tu veux
L’éviter,
Et sans doute
As-tu raison,
D’éteindre ce feu là

Et moi
Je ne peux
Etre
Que celui
Qui
a
déjà
Tout perdu

Tout comme je sais
Que tu t’éloignes
Et que seule ta vision
De la droiture
Me garde,
Près de toi,

Et je suis ce que je suis
Et quelque soit la force
Que tu mettras à
T’éloigner de moi,
Je continuerai
à être ce que je suis
        - Celui qui a tout perdu -

Mais quelque soient tes raisons
De me
Détester,
Moscou jamais ne dormira sans nous
Et nous irons là bas toi et moi
un jour
car le monde est à nous
si nous le décidons
et qu’importe si la vie et l’amour
décident de nous mettre à genoux
ou non

tu es mon amie
Et ma sœur
Et toute ta dureté,
         - Ton armure -
ne m’a jamais effrayé
et je ne peux que te souhaiter
de ne jamais me comprendre
comme moi je te comprends
car pour cela, il te faudrait marcher
sur un chemin qui ressemblerait
au mien,
et je préfère te perdre, plutôt que
de te voir,
un jour me ressembler,
        - je ne te souhaite surement pas ça-
        ( je t’aime assez fort pour cela )

et quelque puisse être,
la fin de l’histoire,
le K de ton prénom
est gravé dans mon âme,
écrit en lettre d’or
dans mon sang,

ce que je fais me mène à ma perte,
ce que je suis connais toutes les fois

tu as voulu me sauver
et je ne peux m’en prendre qu’à moi même
de ne t’avoir jamais laissé faire,

et si je venais à m’évaporer,
avant de partir, je voudrais juste que tu saches
que je t’ai aimé
et que je t’aime encore
pour autre chose que ça,

pour ce que tu étais
pour ce que nous étions ensemble,
        un frère et une sœur,

et sans doute un peu, pour cette façon, que tu avais
de voir en moi,
quelqu’un
que j’aurai aimé être,
et qu’à ma façon,
j’essaye toujours d’être,
même si cela ne se voit pas toujours
au premier abord

je t’aime
        ma sœur

                et c’est tout ce que j’emporte avec moi,
                                                                                 cet amour

vendredi 24 février 2012

La parisienne moche dans le bar de la jolie fille

Je rentre dans la brasserie,
et la moche assise au comptoir avec sa fille me regarde
mais aussi sec, elle tourne la tête,
je ne suis pas son style à elle non plus,
        - la faute à ma vieille gueule cassée -
et la serveuse (qui est aussi la responsable du bar) est trop canon
mais elle ne me voit pas,

puis elle me voit

et alors ses yeux s’allument et elle sourit et crie,

        héééééééé tu es là !!!!!

Et la moche se retourne et cette fois l’étincelle
est dans ses yeux mais aussi sec elle se mélange
avec de la surprise quand elle réalise que le regard
de la beauté a changé pour
moi
(le laid)
et la serveuse (qui est aussi la responsable du bar)
courre me faire la bise et je dis

        je dois manger avec une copine

et elle demande,

        Celle qui bosse en architecture et qui boit de la vodka ?

Et je réponds

        Celle là

Alors elle m’installe à la meilleure table
Et m’offre à nouveau un VRAI sourire
car elle est vraiment contente de me revoir
Et la moche reste au comptoir, et cette fois,

                c’est moi qui ne lui accorde plus un regard

de la chaleur au bout des lèvres

Sur son téléphone, elle m’écrit pour me demander
si je dors et comme toutes les nuits,
je suis debout

Elle me raconte, qu’elle s’est laissé prendre sans émettre
un seul son par son amant, qu’elle lui a demandé de
la lui mettre dans le cul et qu’elle a fait pareil,
        - silence total -
pour lui dire finalement qu’elle préférait se toucher,
qu’il ne servait
à rien, puis elle m’envoie une photo de son cul,
pour me prouver qu’il est vraiment magnifique

        je ne serai jamais méchante ou mauvaise avec toi dit-elle, moi je t’aime

Les relations humaines nous rongent jusqu’au sang
la solitude est moins dangereuse que l’Amour,

                un cœur de plus tombe sur le trottoir, mais ce n’est ni le sien
                        ni le mien

dimanche 19 février 2012

L’inutilité du geste

Elle a eu des problèmes avec son père
Mais tout a fini par se régler,
un mec ne l’a pas aimé et un autre
l’a quitté alors qu’il disait l’aimer
et elle me dit
        parle moi de toi !

mais j’en dis le moins possible

j’ai été mis à terre autrefois comme chacun d’entre nous
l’amour frappe au cœur et depuis je préfère la boxe
(le nez le foie et le menton résistent mieux aux coups)

je l’embrasse et ses lèvres sont humides, mais
je pars, en la laissant au comptoir avec ses yeux bleus
et son sourire fou.

Plus tard dans mon lit, je me dis que j’aurai du
L’emporter jusque là,
la laisser dévorer ma queue et le reste,
mais elle est de celles qui s’accrochent, et je connais l’histoire,

l’un des deux finirait par pleurer de n’avoir pu sauver
                                l’autre

Les échecs

j’ai raté ces yeux verts la nuit dernière,
et la semaine dernière, c’était cette fille
que j’ai de plus en plus dans la tête
qui s’évadait loin de moi.

Etrange et fou,
Je regarde passer le temps,

quand pleure la folie des anges
dans des rivières de larmes,
                       je me noie

vendredi 17 février 2012

L’hiver prend son temps pour mourir

J’ai encore tué mon soleil
et je suis là, la solitude
pour seul amour, des larmes
comme des couteaux
dans la folie de mon regard vert

Je me sens plus seul que Dieu,
Et je voudrais percer mes veines
jusqu’à que la terre boive mon âme

                il n’existe aucune femme qui ne soit folle
        mais même ainsi, les hommes ne les méritent en rien,

et je ne sais où sont passées les putes
et les cinglés,
Elle me trouvaient toujours,
dans le temps,

et le sang coule
et la terre est avide,
et le crapaud se fout de tout ça, la rivière
lui suffit,

puis
je rêve d’une chevelure indolente aux yeux verts
qui pourrait avoir le monde, mais se contenterait
de moi

et les bras de la vie m’étouffent
et voici comment j’attends le souffle glacial
du dernier baiser, en sachant que toujours,
                                 la nuit gagnera

La rousse amoureuse

C’était une petit chose rousse et magnifique,
Avec des grands yeux rieurs,
Elle jouait dans des films pornos et avec l’argent gagné,
Elle prenait soin
de son homme qui était en prison pour avoir
vendu de la drogue, elle disait qu’elle l’aimait
et elle ne couchait jamais avec quelqu’un
en dehors des tournages,
et je sais que peu de gens
sont capables d’aimer aussi fort
qu’elle le faisait.

Un soir, dans le monde

Je marchais la rue quand elle
s’est glissé près de moi,

Sexxxxxe ? a-elle-murmuré d’une manière
qu’elle voulait sensuelle

j’ai refusé gentiment tout en me disant
que le destin de celle-ci ne rendrait jamais
Les hommes meilleurs,
ils avaient fait d’elle une esclave
aux yeux drogués et c’était il y a bien longtemps
sans doute que la pauvre fille est morte maintenant,
le cœur et l’âme troués, les veines déchirés
sans que rien ne puisse expliquer pourquoi ils lui ont fait payer
si cher,
        le prix de la vie

Au restaurant, toi au milieu des autres

Tu as posé tes yeux noirs devant moi,
Et je me suis demandé si je pouvais encore
espérer vaincre le soleil,

Tu étais là, avec ton sourire, et je voyais
de temps à autres, une étincelle
éclairer ton regard,

sans doute qu’il serait bon me disais-je
de laisser tes mains griffer ma peau,
et mon âme
juste pour le plaisir,
de faire
ce que bon me semble
libérer ton rire,
m’en nourrir

Dans le temps

Sa beauté assise négligemment sur le canapé jaune
elle laisse rougir son regard,

        On a plus d’argent demande-t-elle, que va-t-on faire ?

Je réponds qu’on va aller au restaurant et rire.

        Tu es fou ! On ne peut pas.

        On se débrouillera, crois moi,
        on ne combat pas la vie avec des larmes.

Je ne sais pas encore que c’est pour cela
que je finirai par la perdre…

                                    Le fric

samedi 11 février 2012

Ils ont relevé les paupières des cadavres et les âmes se sont brisées

On ne sait jamais quand les Dieux lâchent les chiens
Mais
C’est sur
La plupart d’entre nous finissent éparpillés sur le sol

        - ce gris tapis de larmes-

je les entends tous
et toutes

ils me parlent de l’amour

et tous
et toutes

attendent

mais pas un ne pense
        à conquérir

je ne sais d’où vient la folie
        ou le vent
mais il arrive que je comprenne
ce qui pousse l’un des nôtres à
s’immoler

et les âmes se déchirent
et les cœurs hurlent à la mort
comme le loup appelle le sang

        J’ai connu des armoires remplis
        de cadavres aux yeux ouverts
        et il fut un temps où je m’étais juré
        de ne jamais me rendre
                sans combattre

mardi 7 février 2012

Un vieux moteur poussif sans soleil

Trop de mes étreintes ne sont que des moitiés
de femmes,
        des jolis corps mais il manque l’âme

alors au fil des jours gris
le visage se casse, et le cœur bat plus irrégulièrement

et je sais
la folie
et je sais
la solitude
et je sais
que toi aussi

                tu sais

dimanche 5 février 2012

Une suffisante raison de mourir

J’ai fini par publier cinq ou six poèmes dans quelques revues
        (mes déséquilibres sur papier glacé)
Et des femmes qui écrivent mieux que moi m’envoient parfois
des messages où elles disent qu’elles aiment mes mots
je prends cela comme des lettres d’amour,

Et dans la glace, mon visage de plus en plus cassé,
Et dans mes veines de plus en plus d’alcool,
Et les démons se repaissent de mon âme en chantant

C’est pour cela que tu as tout sacrifié, tout perdu ? demande la voix dans ma tête folle.
Tu voulais vraiment en arriver là ?
Tant d’amis et tant d’amours qui t’ont laissé sur le carreau
étendu pour le compte, pas de carrière, pas de futur, un passé chaotique, un compte en banque en dessous du zéro.
Est ce que ça vaut vraiment le coup, toute ces nuits à t’ouvrir le cœur et le ventre en deux
?

                                                  Sur que ça vaut le coup !

Wow wow baby baby, sexy baby !!!

Bébé,
T’étais sexy comme pas deux, avec ta culotte rose
sous ta jupe bleue,
C’était bon d’être jeune
et fou
souvent
Tes yeux verts empêchaient la nuit
de tomber sur mon âme
et d’autres fois on aurait dit que tu voulais
arracher ma joue avec tes ongles
mais malgré ça
je me souviens
quand tu voulais
t’étais un bout de bonheur enroulé tout autour de mon cœur

Jusqu’à ce que mon cœur cesse de battre

Moi, allongée sur le dos et cette brune
qui s’empalait sur ma queue
sa beauté de tueuse
et dans ses yeux noirs,
tellement de feu
alors qu’elle gémissait des « je t’aime »
et moi qui l’aimait plus que la lumière
je me souviens avoir appelé la mort
car maintenant je pouvais mourir
car elle m’aimait pour de vrai
        ce regard là ne pouvait pas mentir
pas avec toutes ses flammes en dedans
et moi
je ne voulais pas la perdre,
        jamais,
c’était comme si j’avais trouvé tout
ce que je cherchais, la moitié de moi
qui manquait
        l’indicible équilibre
et je la regardais prendre son plaisir
dans de lents va-et-vient
sur mon membre dur
gravant le souvenir de l’instant magnifique
jusque dans ma chair

        et je savais que je crèverai dans ses bras
        ou dans son départ car plus rien
        n’aurai de sens après elle
        et c'est exactement ce qui s’est passé

                 la folie m’a brûlé jusqu’à ce que mon cœur cesse de battre

De toi aussi, je guérirai

Tes putains de yeux gris ont foutu le feu à mon cœur

Ta folie
et tes jambes,

aussi

        mais je sais bien que tu ne viendras pas

Je n’ai jamais eu le visage dont vous rêviez toutes
et le reste
n’a jamais eu aucune espèce d’importance

Les flammes peuvent m’amener au bord du précipice
Ce qui me dévore
ne cherche plus
à être sauvé

        L’abime est glacé
                mais c’est là que je vole

                        et mes ailes éteignent parfois le soleil

C’est la solitude qui me glace

Écrire, c’est une opération à cœur ouvert

Quand la vodka et les rires cessent de refermer les plaies

Une fois de plus, c’est comme si
Tous les poignards de la vie s’étaient
plantés dans mon cœur

Trois nuits à courir,
Et au réveil
rien
Rien
RIEN

Sinon le souvenir de l’alcool
et le tremblement de mes mains

samedi 4 février 2012

Le feu de la nuit et le goût de tes lèvres sur les miennes

T’étais complètement bourrée quand
tu t’es pointée avec tes superbes yeux gris,

        - 1 mètre 80 de perfection sur des chaussures noires -

tes jambes interminables
tes seins à 5000 euros et ta folie
furieuse

L’envie de lécher ta chatte durant
des heures tenaillait mon
ventre,
        - la faim de toi-
je rêvais d’arracher tes
vêtements et de te dévorer,

Et tu as posé tes caches oreilles
en fausse fourrure panthère sur mon crâne
Et tu as dit,
        « J’aime les cheveux chauves »

Je suis sur le fil et je sais que vais tomber
brulé vif par l’alcool la folie
et la rage de vivre
le cœur tailladé de part en part
        puisqu’un million de baisers
        n’auront jamais été qu’un million
        de lames de rasoirs,

Mais putain, je donne tout ce que j’ai
de ma carte de crédit aux lambeaux de mon âme
pour des rires comme ceux là,
        T’entendre encore m’appeler chéri

                Et depuis des heures
                je me passe la langue sur les lèvres
               Avec le maigre espoir de retrouver
               là
                        un peu de toi,
                                le gout sucré de ta peinture rouge vif