samedi 31 décembre 2011

La Folie accrochée à ton poignet

Je suis la Folie accrochée à ton poignet

Le doux baiser au creux de ton épaule
Lorsque tu tournes le dos

L’éclat de lumière dans ton regard
lorsque le désir ferme tes paupières

Je suis celui que tu attends en implorant
Je suis la caresse du vent sur ta peau brulante

                   quand ton cœur bat plus fort
                   quand ton corps s’enflamme

                           Je suis là,
                                           plus près que tous les autres

vendredi 30 décembre 2011

En laisser une t’enlacer de plus près

Ceux qui ont des femmes rêvent de s’évader
Ceux qui n’en ont pas rêvent de s’emprisonner

Cette vie est étrange, nous agissons comme si la mort
ne devait jamais nous sourire
        fermer doucement nos regards

Je voudrais rester allongé sur le lit
Tu serais assise et tu regarderais un monde
que nul ne peut voir
les tiennes font toujours ça
        – voir ce que les hommes ne voient pas –
ta main sur ma poitrine tu dirais qu’au loin ne vit aucun nuage
nous laisserions venir le vent
et je te parlerai de ces fois où j’ai voulu mourir
de ma tristesse car d’avoir survécu
        je n’ai su apprendre

jamais je ne suis devenu meilleur
je n’ai changé ni ce monde ni mon âme
nulle vie je n’ai sauvé et
        je confesserai ma futile vérité,

de chaque regard, je n’ai fait que dérober les ombres
        dans un vain espoir de cacher mon visage,
                        justifier
                                chacune de mes lâchetés
                                        chaque once de ma folie

Le feu dévore mon âme

Viendras tu me sauver quand le feu
Sera étouffé ?
Viendras tu raviver la flamme
Avant que les braises ne s’éteignent ?

Elles sont comme le vent
Froides et folles ou douce chaleur
mais
Tempêtes ou caresses

Jamais elles ne m’emportent au loin

Laisse moi brûler jusqu’à ce qu’il ne reste que des cendres

Avant que l’une d’elle ne me brise en un million d’éclats de verre

J’ai trompé cette fille et lorsque je
le lui ai dit
- je le dis toujours -
elle s’est jeté sur moi pour
M’arracher mes vêtements et me faire
L’amour en me demandant
        est ce qu’elle t’a fait ça ?
        est ce qu’elle te l’a fait comme ça ?

J’aimais bien coucher avec elle
Elle ouvrait les rideaux et allumait
La lumière
ça l’excitait
que les voisins puissent nous voir

Je n’étais pas fier de l’avoir trompé
mais je ne me sentais pas coupable

A toutes je disais
        « ne me tend pas la main sinon je la mordrai »

La plupart m’écoutaient
        Les autres payaient le prix

J’ai vu mourir des amitiés sur de bien modestes champs de bataille

Les amis ne sont pas SI différent
des ennemis,

Simplement,
quand ils décident d’ouvrir le feu,

         Ils le font de plus près.

Celle qui versait son sang

tu vivais au dernier étage et il y avait toujours
une place à côté de toi dans ton lit
tes yeux bleus disaient m’aimer
et le thé chaud après le sexe
était comme de l’or brulant

tu me parlais de ta vie, des hommes
et de tes souffrances

je te disais
        je ne suis pas meilleur qu’eux
        ne m’ouvre pas ta porte
mais ton cœur ne savait pas mentir
et le mien te fuyait, trop heureux de courir
                                 à sa perte

l’araignée est rusée, jamais hypocrite

J’ai entendu dire qu’un type que je connaissais avait gagné
une fortune au tiercé

Je ne connais pas vraiment de vraies raisons de mourir
Mais je ne connais pas non plus de vraies raisons de vivre,
Dans les deux cas,
Le tiercé ne me paraît pas moins valable que l’Amour

Tout ça ne m’a pas empêché d’essayer de me tuer pour un cul
un peu plus chaud que le reste de la vie

puis d’arrêter

C’est ainsi
Certains ont besoin de saigner
D’autre ne gagnent jamais à la loterie

« tu vas droit dans le mur » disent mes amoureuses

je n’ose leur confier mon mensonge

J’ai connu un million de soleil,
        mais ce sont les ombres qui protègent mon coeur

Les yeux noirs semblent décidés à causer ma perte

Je me demande à quel moment
on bascule dans la folie

peut-être qu’il n’y a pas de moment

Peut-être que la folie consiste à continuer

regarde les flammes, elles me dévorent

et le sang sur le miroir coule doucement

mais j’ai arrêté de fumer
et j’ai commencé la boxe thaïlandaise
ça ne me rend pas meilleur que toi

        ni moins fou
        ni plus

Je me demande où est la fille qui m’envoyait
Tant de messages la semaine dernière

Je sais que je ne devrais pas me poser cette question

        Voilà ce qui rend fou

se demander où elles sont quand elles ne nous appartiennent pas

                Et c’est pire quand elles nous appartiennent

Sur le fil

La drogue n’a été jamais été mon truc

par peur d’y prendre gout, c’est une chaine trop violente
trop radicale pour moi

Et puis aussi parce que j’en ai vu trop devenir apathiques
ou fous
suivant ce qu’ils prenaient,

et tous perdaient à l’arrivée
et aucun ne créait.

Aussi, cette fois là, j’avais deux soirées dans la même nuit
Et quand j’ai débarqué à la seconde j’étais déjà complètement
défoncé à la vodka et j’ai tiré sur ces joints sans savoir pourquoi,

Puis j’ai mangé ces cookies
Et dévoré la moitié de ce cake,
Mais ils étaient remplis de haschich
Et j’ai vu double, je veux dire vraiment double

Dans les toilettes il y  avait cette mosaïque sur les murs qui devint
un flot de vagues ondulantes qui me donnait envie de vomir
mes tripes et mon âme

Pour pisser, j’ai du fermer les yeux et chercher le siège
à tâtons pour m’asseoir, et vingt ou trente personnes
avaient du pisser là et en mettre partout
et je cherchais à mains nus, aveuglé par le mouvant carrelage

la drogue avait gagné, sur que si j'ouvrais les yeux
je finirai avalé par la céramique

puis mon meilleur pote m’a vu blanc comme la folie
du Christ, mon cœur battait à deux cent
et dans la voiture j’entendais une chorale dans ma tête
elle chantait
« les voix de l’enfer t’appellent »
et j’ai eu l’impression que le bien et le mal se séparaient en moi
et la voix de ma pensée est devenu
différente,
plus douce que la caresse d’une vrai amoureuse

et je me suis senti partir, un voile noir à enveloppé la beauté folle de mon regard
et mon meilleur pote a tremblé, hurlé et je suis revenu
et il m’a fait marché pendant
une heure et il m’a ramené chez lui et donné à boire beaucoup d’eau
et quand je me suis endormi dans son lit, il est resté à côté
sur une chaise et quand ma respiration est devenu calme
il s’est enroulé dans une couverture sur son canapé et toutes les heures
il venait voir si je vivais toujours

puis j’ai eu mal au cœur pendant trois jours, et le weekend suivant
je sortais affronter la nuit,
ivre encore,
à la recherche d’une amoureuse ou de la première qui
passe,

        sur le fil
        toujours sur le fil

dimanche 25 décembre 2011

souvent l’étincelle meurt avant que naisse la flamme

J’ai passé mon temps à être mis KO
sur les rings usés
des sales recoins de l’existence
Guère plus qu’une ombre froide dans le regard factice
de la fille
qui brandissait les panneaux du décompte
des rounds

et je songe
à la folie parfois
quand le soleil
s’éteint en gémissant et
je me dis que les mouches
boufferont mon cadavre
et je voudrais à nouveau
incendier la nuit
juste pour le geste,
                         la légende
pour toutes les fois où je n’ai
pas
vu
venir
le crochet au foie, le direct au menton,

il en faudrait une qui se lève nue le matin
et me dise,
                        « le vent emporte les rêves avant
                que les nuages dévorent le ciel »
ses jambes seraient interminables
et fines et son sourire brillerait comme une lumière
qu’elle serait la seule à comprendre et j’accepterai
qu’il en soit ainsi, sa peau ne mentirait pas
et elle protégerait mon flanc et ce qui reste à
                                        sauver

samedi 24 décembre 2011

vendredi 23 décembre 2011

Nu

Nu

Marcher sur un tapis de verre pilé
M’allonger et laisser ma peau se déchirer
me vider de mon sang,

Viendras-tu t’allonger sur moi
Me faire l’amour jusqu’à ce que s’éteignent
Les flammes dans le vert de mes yeux fous,
                                et que le lumière du soleil reprenne le droit
                d’éclairer ta vie ?

Je me demande souvent si Jésus a léché son sang avant que le miracle de la résurrection ne referme ses plaies


Le matin je reçois un mail qui déclare
en substance que ce que j’écris
est vide de sens et vulgaire, et
je ne sais quoi répondre
ma vie EST vide de sens et vulgaire,
mais c’est bien
tourné et respectueux et je suis pour
la libre opinion et la franchise tout
comme je me fous de ce qu’on pense
de moi et puis
dans l’après midi
je reçois un autre courrier d’une autre
personne qui me dit que je lui ai
fait penser à Bukowski et Brautigan
mais que je semble avoir ma propre voix
et « nous voudrions publier trois de vos poèmes »
alors comme tous les types imbus de leur soi même
j’ai une légère érection à la deuxième lecture
car je ne me fous pas TOUJOURS de ce
qu’on pense
de moi
et je décide que l’auteur de ces mots sera
forcement mon AMI

le soir, je sors me souler avec deux copines
de 21 ans et on boit vraiment
trop et tous les types autour sont
très énervés car elles sont jeunes et belles
et moi vieux et fou mais je ne comprends
pas leur jalousie
car je ne couche avec aucune des deux,
il y en a même une que je considère comme ma fille
d’ailleurs sa mère qui est russe, m’a dit un jour
                « vince, tu es comme mon frère mais tu es un enfoiré avec
                les femmes, alors si tu touches
à ma fille, je t’égorge »
du coup je ne touche pas à sa fille car il ne faut jamais
contrarier une russe souviens-t-en,

plus tard
dans la nuit l’une part avec un de ceux
dont elle est amoureuse
l’autre met un casque sur les oreilles
et rentre chez elle en écoutant de la musique

et moi avec un pote ou deux on achète du poulet
et des frites qu’on mange dans la rue et le froid
de l’hiver
dans deux jours c‘est Noël et une fille aux yeux
verts comme la prairie où l’on voudrait s’allonger
et regarder le soleil sans cligner des yeux
passe et elle me demande mon prénom
et je devrais lui crier je suis Brautigan je suis BUKOWSKI
mais je dis "tu veux le vrai ?" et elle me regarde
surprise,
                 « ouais c’est mieux »
et je vois qu’elle pense
que je suis fou mais je sais où la trouver
ce soir et je rentre chez moi et je dors et lorsque
je me réveille ma bouche est plus sèche que celle que j’ai
tant aimé quand elle pense encore à moi
et ma tête
me fait plus mal que mon cœur mort je suis encore
soul et je pense à ces yeux verts
j’ai mal au crâne
et je pense à ces yeux verts,
et je me lève, je vais pisser, et je bois de l’eau
de l’eau, de l’eau, de l’eau, de l’eau et de l’eau de l’eau de l’eau
et je pense à ces yeux verts
et je fais oh oh oh, bientôt Noël, tu sais ce qu’il
se passe quand tu es comme ça,
prend un billet d’avion et part loin de ces yeux verts
mais je pense à ces yeux verts
et je ne devrais pas,

dans aucune de mes morts je n’ai trouvé une once de beauté
                le sang coule des arbres
                le sang coule du vent
                mon âme a déjà brûlé
j’ai aimé trop peu de fois, mais assez pour mourir
                un million de nuits

jeudi 22 décembre 2011

Sans toi, dans la Vie

Tu t’es penchée sur moi et tes doigts fins
sont rouges de mon sang
L’amour c’était quand même
La meilleure façon de crever
Et les jours sont gris sans toi
Et le sexe solitaire et je passe loin
De ta folie lorsque je sors dehors
Je me demande si maintenant
Que tu as tout ce que tu voulais
Tu as enfin
Trouvé la paix et pris ce que ce tu
pouvais avant que la Vie et les Dieux
un jour ou une nuit
te reprennent tout ça pour le rendre
à la poussière avant d’aller pisser
sur d’autres que nous

Même pas la force d’ouvrir mes veines avec les dents

Je suis un morceau de viande avachi sur le canapé
Je devrais trouver une solution
Pour voler suffisamment d’argent et disparaître
Au bout du monde, boire des coktails
Avec tout un tas de putes aux peaux bronzées
par le soleil en train de rire autour de moi,
Mais la vie est mal faite,

Je suis là et je n’ai aucune idée, légale ou non
Pour m’en sortir et le temps passe comme
La locomotive lancée sur les rails inflexibles
tranche le coup du suicidé en chantant

Je ne sais d’où je viens
mais j’y retourne, poussière d’étoiles pour
certains, étoile de poussière pour d’autres

La tristesse de ton regard m’ôte mon sourire

J’écoute celle là me raconter les hommes,
tout ce qui cloche chez nous, nos problèmes
nos vices, et ô combien elle rêve de nous prendre
avec un gode ceinture pour qu’on comprenne bien ce que NOUS
faisons subir aux Femmes, et je me dis que je sais
        pourquoi dehors je bois
        pourquoi dedans je reste assis seul
à écrire de la pornographie plus où moins poétique
et je me souviens de cette brune
qui rentrait le soir avec une bouteille de mauvais
champagne en disant on n'a plus d’argent
mais on va boire en mangeant des nouilles
puis on fera l’amour jusqu'au matin sur ce canapé,
elle prenait une douche, se maquillait,
s’habillait et son sourire dévorait le monde
elle savait y faire pour enflammer mes yeux
mais elle est partie comme presque tout
ce qui pouvait me sauver
et les autres me paraissent engluées dans leur mélancolie
alors que je voudrai tant rire, elles semblent
triste et désabusés et je me dis que certains combats
devraient valoir la peine de mourir, après tout
il y a toujours un truc qui nous tue, ne serait-ce que
le temps et le vide en moi est le reflet de leur regard,
je devrai peut-être reprendre la cigarette et accepter
d’avoir perdu

Les gens bien dégustent toujours en premier

Mon voisin n’a pas dix ans de plus que moi,
Il ne fume pas, ne boit pas.
C’est un randonneur de haut niveau et
Il n’a pas de femme pour lui briser l’âme,
il paraît donc bien armé pour vivre jusqu’à 150 ans,
pourtant
en début d’année il a fait un infarctus dans
Sa baignoire et les pompiers sont venus
dans leur camion rouge et maintenant
il passe examen sur examen pour surveiller
sa santé
et je me dis que la vie est étrange
je devrais être mort, avec la vodka,
les dépressions chroniques, le tabac,
les cinglées qui m’ont épluché le cœur,
autant de raisons de finir fauché en plein
vol

mais peut-être est-ce la Mort qui est
plus étrange que la
                               Vie ?

Jetez vos poèmes d’amour et glissez vos petites culottes dans l’enveloppe

Mesdames

Mesdemoiselles

Portées ou non
Vous pouvez m’envoyer vos petites culottes
ou des fleurs,
ou des chocolats à la liqueur
Mais gardez vos poèmes d’amours
Si vous en avez,

Et ne me parlez pas de tous ceux qui ont
Pris votre cœur pour le piétiner sans remords
Parfois en dansant dessus avec une autre,
Mais laissez moi vous parler de celle qui a pris
Mon cœur pour le piétiner sans remords car
j’aime bien parler de moi

Vous pouvez m’envoyer des photos de vous
Nues,
lascives
offertes,
Mais gardez vos lettres d’amour
(Ne me dites surtout pas que vous m’aimez)

Vous pouvez venir ici réchauffer mon lit et
Mon corps usé
passer un peu de baume apaisant sur
Les brûlures de mon âme,
tenter de recoudre quelques
plaies
mais gardez vos mots d’amour, il est rare que le silence
mente

vous pouvez aussi me détester, pour ce que je suis ou pour
d’autres raisons, comme il vous plaira

voyez-vous

Le cœur de la vie est un morceau de pierre froide où je suis allongé,
transi et grelottant, à poil comme au premier
jour
        Dieu me l’a mise bien profond et je n’ai pas encore joui
L’Amour regarde ailleurs et c’est bien ainsi, je préfère qu’il joue
                avec vous ce matin,
                que le soleil se couche
                sur vos larmes plutôt que sur les miennes

mercredi 21 décembre 2011

J’ai oublié le prénom de certaines que j’ai embrassées, mais je me souviens de ce short noir en tissu élastique

On avait treize ou quatorze ans
Et cette fille était la plus canon
Du bahut

Elle était dans notre classe et
On était tous amoureux d’elle
et de son petit short noir moulant
Qui laissait voir un petit bout des
fesses, juste au-dessus des cuisses.

Elle savait y faire, elle savait remuer

Dès qu’elle passait nos hormones
explosaient,
On bandait comme des fous
On la voulait tous

Un jour elle est arrivée en souriant
Elle m’a dit qu’elle était heureuse
Car elle allait sortir avec un
type dont je n’avais jamais entendu
parler

le million de rêves d’un million
de puceaux brisés en quelques
mots simples.

Il fallait bien qu’un jour quelqu’un
mette la main
sur ce joli cul

Juste avant de te dévorer

Mordre ta peau jusqu’au sang
Laisser l’irrégulière morsure
En guise de signature
Sur la blanche pellicule
Qui me sépare
De ton coeur

L’absolue certitude de l’incroyance

Je connais le miracle des femmes
        La courbure d’un sein,
        La magie d’un baiser

Et je connais la force de l’amour
        Lorsqu’elle brûle dans l’intensité d’un regard

Mais je ne peux croire ni aux unes, ni à l’autre

        Mon sang a déjà coulé

Elle plantait son sourire dans mon dos juste sous l’omoplate gauche

Il était plus de quatre heures du matin
Lorsque j’ai frappé à la porte de sa chambre
d’hôtel

Le vert de ses yeux m’a laissé entrer
en souriant

Tu as mis du temps à venir m’a-t-elle dit,
        j’ai demandé du champagne

                 bien sur cette petite pute
                 avait baisé avec le gars
                 du room service lorsqu’il avait
                 apporté sa commande
                 quelques heures plus tôt
                 Il avait obtenu le droit de glisser
                 sa queue dans sa bouche
                 et sa chatte en guise
                 de pourboire

                 elle était comme ça,

                        infidèle

                elle devait mentir
                à elle et aux autres
                se persuader qu’elle nous menait en bateau
                et je me foutais de ça,
                on a tous nos démons
                je ne combattais pas les siens

                la bouteille était encore à moitié
                pleine et
                elle avait pris un bain, brossé ses dents
                ce qui représentait
                                                            (Chez elle)
                                                                                         une certaine forme de respect

j’ai bu une coupe pendant qu’elle me suçait, mordu sa peau, griffé son dos léché ses seins et la lave entre ses cuisses…

        une menteuse

Une joueuse                                         mais j’aimais sa manière de faire

                les flammes dans le jade
                de son regard et
                son innocent sourire
                quand les portes des
                ascenseurs
                se refermaient et
                qu’elle soulevait sa jupe
                en disant

                        « regarde
                                je n’ai pas de culotte
        c’est pour TOI »

et aussi curieux que ça puisse paraître

                                                                                    ce n’est jamais avec des comme elles
                                                                                                   que j’ai perdu ma santé mentale

La parabole du fou

Tu t’es pointée dans ce bar
et tu m’as dit
qu’on t’avait prévenue sur moi
en me regardant de haut
mais au petit matin tu suçais
ma queue dans ta voiture blanche
et la semaine suivante tu prenais
un appartement avec ton homme
et pendant qu’il bossait
je te le faisais visiter à quatre pattes
du lit au plan de travail de la cuisine
équipée

tu m’as même invité à la crémaillère et
je suis venu

ton homme était sacremment costaud
et je l’ai imaginé me jetant par la vitre,
                nous étions au sixième étage,
mais ça ne t’a pas empêchée de coller
ta bouche à la mienne dès qu’il est parti
se coucher, et sans cette amie présente
                notre alibi
sans doute que nous aurions été plus loin
                encore

Un jour on a baisé tellement fort
que tu as saignée et tu as du prendre
un rendez-vous chez le médecin

Puis comme moi aussi je t’avais
prévenu
sur celui que j’étais
j’ai choisi la date de notre
rupture et quand c’est arrivé
Tu as pleuré et tu m’as appelé
une seule et unique fois

mais j’étais égal à moi-même
froid et insensible
perdu dans mon égoïsme
Et c’est la dernière fois qu’on s’est parlé
et j’imagine que depuis tout ce temps
tu as fini par réaliser quelle est la vraie laideur
                                                                        de mon âme

La messe du samedi soir

        C’est ainsi, c’est comme ça
        Le week end je bosse dans un resto

une fois le service fini
On sort la vodka et on enfile
        les verres

Puis on fout les pieds dans la rue
et les discothèques,
à la recherche d’une perle

Mais tous les regards brillent
pour d'autres que moi,

Je suis le fou
Le vieux pervers

        J’ai la solitude
pour compagne

Il y a de la folie sous mes paupières
mes larmes sont de sang

Je me sens égaré

Alors
Vomir dans le caniveau,
Hurler rire et chanter sur le goudron

C’est comme arracher un clou de ma croix

mardi 20 décembre 2011

J’aimais quand on ne ressemblait à personne d’autre

il y avait de la neige sur l’autoroute et
je roulais à 120, tenant le volant d’une
main car
Tu avais baissé ton pantalon et
je caressais ta petite chatte toute mouillée
de l'autre

Tu disais que j’allais nous tuer
Mais tu semblais vouloir mourir
        en suçant

On avait un pacte tacite
        Lutter contre la routine
rien ne devait être normal
                posé
                        raisonnable

C’était peut-être dangereux

mais à cet instant (et d’autres innombrables)
vacillants entre l’extase et la mort,
                (nous, si vivants)
je m'en tenais à ce qu’on avait décidé

                                tout comme toi

Ma lumière est noire et mon âme sombre

Je pourrai t’ouvrir mon cœur
Et te laisser ce corps

Mais je ne souhaite pas
que tu visites
Ces brumes noires

        Brouillards d’acides
où mon âme si souvent
        s’égare,

        marécages brûlants
où brûlures et cicatrices font
        bon ménage

Je brille d’une sombre lumière
Et mon âme se consume

Ne me trouve pas là où je suis perdu

lundi 19 décembre 2011

Tenir à bout de bras le poids de ses péchés

Me jeter contre le mur
Saigner

de quelque manière que ce soit
Toujours m’infliger une douleur

Scarifier mon âme
calciner mon esprit

Je suis le meilleur pour
gratter mes cicatrices
garder ouvertes
        mes plaies

Hanté par les fantômes du passé
Dévoré par les affres de la solitude

        me pousser jusqu’au point de rupture
        brûler les ponts derrière moi

Je sais bien où tout ça
        (La violence de ma folie)
me mènera

ma vie ou ce que j’en fais
        (ma propre main)
        Quelque chose aura ma peau

mon sang coulera et je ne sais si
        après
         (enfin)
                je finirai par m’aimer

Celle qui griffait

Nos deux corps unis

        Des flammes, du sang et des cris

                Une grisante sensation de vitesse

jeudi 15 décembre 2011

Cette nuit là…la quiétude

Je suis allongé sur le canapé,

Je regarde un film à la télé,

Il y a un livre sur la table basse
la flamme d'une bougie au doucereux parfum
projette un ballet d'ombres sur les murs jaunes

Dans sa panière, le chien
regarde un peu du film à la télé
Mais le plus souvent,
        il dort

Je bois un thé brulant (comme la vie
dans mes veines certains soirs mais pas ce soir)
Un carré de chocolat fond
sur ma langue

je l’avoue…

        Le temps passe et je le laisse
Filer

                il arrive que les fous meurent raisonnablement

mercredi 14 décembre 2011

Les morts n’attendent rien de la vie

Tu vas peut-être traverser ma vie

        un soir

déchirer en deux mon cœur
                être l’éclair dans la sombre folie de mon regard

                                Et pour Toi
il me faudra abattre le monde

        le déposer à tes pieds

                Tout ce sang versé
                         m’a-t-il appris la patience ?

Le bleu de tes yeux me condamne si souvent

Tu sais

je crois que je t’ai fait moins de mal que ceux auxquels
tu as donné ton cœur
Et j’ai peut-être tenté de te donner plus de plaisir que certains
Des chanceux qui ont joué avec ton corps

Tu sembles me haïr pour ma manière d’être
                                                                       ma façon de parler
                                                                                 si vulgaire
                                                                               (est-ce vraiment
si important ? tu sais
                        il ne me serait pas si difficile de trouver les mots qui ouvrent
                                                                                                             ton coeur)

Pourtant je ne pense pas t’avoir blessée,
(je veux dire vraiment blessée – à te voir saigner)
pas plus que je n'ai tenté de
t'offenser
                 et si je l’ai fait tu te doutes bien que ce n’était
jamais
        sciemment

Pourtant tu utilises des mots pour me décrire
Qui pourraient me faire souffrir
Me heurter
Me meurtrir
Si je n’étais pas
-mais heureusement je le suis-
insensible au regard des autres.

       (Il n’y a rien qu’on n’ait déjà dit
        Il n’y a rien qu’on ait déjà jugé
        J’ai appris à résister)

Je suis celui là
Avec la fièvre et la folie dans le regard
Je suis celui là,
Brûlé vif par la vie

        Et tout le reste

                me protège
                Du monde
                Des autres
                et aussi

                        de toi

dimanche 11 décembre 2011

Baisé profond et gratis

J’ai cru à un million de rêves

J’ai espéré qu’un milliard de mensonges soient des vérités

J’ai même prétendu que l’Amour existait

Mais il n’y avait que du vent là où je voyais des murs pour me protéger

                        Je me sens comme la putain que le client
                                n’a pas payé

Se repaitre

Est-ce la vie qui se nourrit de la lumière ?
ou
Est-ce la lumière qui se nourrit de la Vie ?

samedi 10 décembre 2011

Un feu dans le cœur, une fièvre dans le regard

Il y a quelque chose qui brûle et me dévore

Un peu de l’enfer
Un peu de la folie

                De quoi nourrir les cris

Du désir

J’aimerais un peu de ton rouge à lèvres sur le bord d’un verre
posé sur la table basse du salon
Ta cigarette qui finit de se consumer seule
Dans le cendrier

Toi et moi
Dans la chambre,

Enlacés

Je voudrais que tu gémisses
Que tu dises
                "J’ai envie"

J’apprécierais que tu griffes
Que tu réclames
Que tu supplies

tout ton désir
dans la morsure à mon épaule

                 Laisser couler quelques gouttes de mon sang
                        Dans ta bouche affamée

vendredi 9 décembre 2011

Parfois c’est ma folie qui éclaire leurs regards

Je lui ai demandé de faire des nattes indiennes

J’ai choisi la jupe
J’ai choisi les bottes

Je lui ai interdit toute forme de culotte
et délicatement j’ai placé les boules de geisha
(offertes par son ex, qu’il en soit remercié)
dans sa jolie petite chatte

Puis je l’ai emmené au cinéma

elle a dit que j’étais dingue
mais elle m’a laissé faire

Elle était de Celles qui laissent ma folie
                 éclairer leur regard

Les femmes ont jeté tout ce qu’elles avaient volé par la fenêtre de la voiture qui les emmenait au loin

Mon âme déchirée
Mon cœur en morceaux
Mon corps abimé

                plus rien d’intact

Elles ont eu ma peau, mon cœur
mes couilles et ma folie

                et le reste aussi

Elles ont tout volé

                Mais elles ont tout jeté
                Par la fenêtre de la voiture qui les
                emmenait loin de moi

A trop tomber, j'ai fini par me briser

La plupart du temps, c’est plus sur de ne laisser approcher personne

Que ferais-tu avec moi ? demande le regard bleu

J'imagine que je lécherais ta chatte avant de te prendre fort en levrette
tout en te mettant quelques fessées sur ton joli petit postérieur répond
le poète fou

ahhhh, tu vois c’est ça le problème, tu parles toujours de cul, ça ne
marchera pas…

Pourquoi tu n’aimerais pas ça ?

Si... Je pense que j’aimerais… oui sans doute… mais ta façon de présenter les choses
fait que ça n’arrivera jamais. Tu ne me séduiras pas comme ça.

Attends, tu m’as demandé CE que je te ferais, pas COMMENT
j'agirai pour l’obtenir

Ah…. Et donc, comment t'y prendrais-tu ?

Je te parlerais de tes yeux, des flammes qui vivent
à l’intérieur, des fois où ils changent de couleur suivant tes émotions
du moment où ils se voilent quand le désir les envahit…

Elle baisse la tête pour dissimuler le saphir de son regard et il sourit doucement

                  Je te parlerai de ces choses là, et d’un paquet d’autres que
                 personne n’a encore jamais vu en toi
                se dit le poète fou

        Mais il les garde pour lui, il a déjà payé le prix de l’amour

vendredi 2 décembre 2011

Tel un boxeur ivre avec du sang sur les mains

Comme si je martelais mon visage
De mes poings serrés

jusqu’à le tuméfier,
        le briser

jusqu’à ne plus reconnaitre
        mon reflet
                dans le miroir

        Tous ces coups que je me porte
                Cette envie sourde d’en finir

Tel un boxeur ivre avec son sang sur les mains