dimanche 31 juillet 2011

A trouer les ténèbres et jusqu’aux cendres

J’ai versé de l’essence
Sur mon âme
Et d’une allumette
Je l’ai enflammé

        A trouer les ténèbres
et
        Jusqu’aux cendres

Je voulais brûler
Encore
une fois

Impuissant

Il vient me voir
Il est fou
D’elle
Mais elle
Est partie
Et il ne peut
L’accepter
Il brûle
Sur place
Les flammes
Le dévorent
Les larmes
Usent
ses yeux
et je ne
peux rien
faire
pour
lui
rendre
son
amour

J’abandonne la colère dans le bleu de tes yeux

Je sais que tu
n'apprécie guère
ce que tu vois
De moi

Ma folie et toutes les
Fois où les mots
dans ma bouche
ivre
Sont vulgaires
Dangereux
Et dingues


Parfois je me
Dis que
Je devrais
Faire en sorte
D’ouvrir
Tes magnifiques
Yeux bleus sur
Ce que j’espère
Ou voudrait
Etre

peut-être
Baisser mes défenses
Te laisser approcher

Mais le sang qui coule
De mes blessures
Ne rougirait pas
Ton regard

Alors
J’abandonne
la colère
Dans le bleu
De tes yeux et
je te laisse
me détester

mardi 26 juillet 2011

Le vermeil du sang sur mes mains

(je...)

ne crois pas en
        l’Amour

il fuit dès que tu cesses
de le nourrir,
te dévore si tu lui
montres ton
        dos

        les cœurs brisés
ne cessent jamais de
        saigner

        Les âmes perdues
finissent par oublier
le gout de la
        Lumière

        l’Amour
se vole
        ou s’assassine

(et mes mains sont pleines
        de sang)

Dessiner des prénoms sur des oreillers roses

Bientôt mes dents
jaunies ne voudront
Plus mordre la vie
le vent soufflera
la flamme et la mélodie
sera jouée

Inutile de dessiner des
prénoms
sur des oreillers roses

          Les épines de ma couronne
          ne cessent de déchirer
          ma peau

Je sais d’où vient ce sang qui goutte sur le sol

                                                                   Je me suis blessé
                                                           ce soir

                                           J’ai tailladé mes veines
                                  avec un éclat de
                         rire

                Un éclat de ton
        rire
moqueur

lundi 25 juillet 2011

(Ma mère m’enseigne le cou)rage

La maladie La ronge depuis
Plus de trente ans

Elle perd le contrôle
De ses membres et
ne peux plus marcher

quand je Lui
Demande comment
Elle se porte
Elle me répond

        Qu’Elle n’a pas le droit
        de se plaindre car pour
        D’Autres c’est pire

Je ne sais où Elle trouve
La force de ne pas haïr
le Dieu auquel Elle
croit si fort quand moi
je rêve si souvent de Lui
crever
Les yeux

        pour La
                      venger

Une tueuse de guerriers

J’étais venu à Paris pour assister
à une lecture de poésie et
j’étais assis, attendant le métro
pour m’y rendre
Quand cette fille avec ses longs
Cheveux bruns
s’est assise
Sur le quai d’en face

Elle a décroché son téléphone
et tout en parlant elle a
arrangé
sa jupe d’été blanche
pour que le tissu soit bien
tendu sur le dessus de ses cuisses
qu’elle a légèrement écarté
légèrement mais suffisamment

Alors plus rien ne masquait
son entrejambe
et moi ainsi que deux
inconnus
nous laissâmes s'enflammer
nos regards,
persuadés qu’elle
ne portait rien qu’un peu
de parfum en guise
de petite culotte

nous n’apercevions qu’une
tache noire,
(nous étions
trop loin)
mais j’avais assisté à
son manège - tout son
manège - et je savais qu’elle
savait que nous regardions
et que nous ne pouvions
rien faire car le métro
arriverait trop vite pour que
nous puissions la rejoindre
et lui parler

il est arrivé deux minutes plus tard
elle est monté dedans et
il l’a emporté loin de nous
sans qu’elle ne jette un seul
regard par la fenêtre
nous
plantant là sans cesser de téléphoner,
nos yeux et nos corps brulé
par le désir,

        sure de sa victoire

jeudi 21 juillet 2011

Jusqu'à ce que meure la dernière étincelle

Je crois que j'arrive au bout
et je suis fatigué
je n'arrive plus à me lever
le matin
toutes mes ex amoureuses sont
tristes et solitaires
dit-on mais cela ne m'amuse
plus,

Adieu la rage
Adieu la revanche

je baisse les bras pour l'Amour
je baisse les bras pour la Vie
et je ne suis même plus
sur d'avoir envie de
survivre

Je ne sais plus ou je cours
L'Amour a eu ma peau
et le reste aussi

je suis en train
de crever de cette mort
lente,
l'existence

Le temps a coulé et
je sais
que je finirais seul
que je n'aurais pas
d'enfant

et chacune de mes molécules
est en train d'accepter
et je ressemble à ce que
j'ai toujours détesté
à tous les autres

Il m'en aura fallu du temps
pour me résigner
Moi qui m'étais juré
de vivre
jusqu'à ce que meure la
dernière étincelle

dimanche 17 juillet 2011

Toi et moi courrons droit dans le mur en chantant

c’est vraiment étrange cette manière qui est la notre de vouloir à tout prix
nous
détruire ce besoin de se clouer sur sa propre croix de se noyer
dans
l’alcool en professant que nous allons bien que tout ça n’est que du jeu
nos
vaines tentatives de masquer notre souffrance derrière un pan de folie je
suis
peut-être un peu vieux pour tout ça et tu ne devrais pas suivre mon chemin
car
tu es encore jeune et belle tu devrais te ranger mais tu gâches chacune de
tes
histoires puisque ton cœur ne peut battre que pour ce qui te brise et moi je ne
peux
rien faire pour t’aider trop occupé à lécher chacune des cicatrices sur
la
peau grise et sale de mon passé de laissé pour compte je suis la personnification
du
mot égoïsme et tu sais bien qu’il semble impossible que je puisse changer
la
donne, revenir sur mes pas dans l’espoir que quelque chose de beau ressorte de
tout
ça alors je t’en prie, je t’en supplie, même si tu dois m’abandonner sur le chemin
et
me voir crever comme un chien, usé jusqu’à corde, fais ce qu’il faut pour
que
gagne cette lumière qui est la tienne,

qu’elle brille et aveugle le monde

samedi 16 juillet 2011

Il faudrait savoir tourner le dos aux comptoirs

Je ne devrais pas boire autant
les vendredi
et pareil les samedi
Mais la serveuse de
ce bar a du vert dans
les yeux

Je vais crever en vomissant
du sang et des boyaux
ce ne sera pas joyeux
je ne vais pas aimer ça

je crève déjà en vomissant
du sang et des boyaux
ce n'est pas joyeux
je n'aime pas ça
on appelle ça l'existence

je devrais baiser plus souvent
avoir moins de rage
courir libre sur une plage
et laisser mon soleil
brunir ma peau

Ici je ne vois que la solitude,
la manière folle qu'ont les gens
de mourir à petit feu dans le
regard des autres

il y a un mur tout au bout
et je fais la course en
tête sur la route qui conduit
jusqu'à lui

il me faudrait des bras
pour me serrer si fort
que je pourrai enfin
        respirer

vendredi 15 juillet 2011

Laisser couler quelques gouttes de sang noir sur le blanc papier

La page blanche me sourit
Et je sais qu’il est temps

        Encore
        Une fois il faut plonger,
        Tenter l’apnée dans mon enfer
        Ecrire sur cette fille aux
        Yeux de jade
        Ou de celle là avec ses longs
        cheveux

        Quoique tout bien réfléchi
        je devrais plutôt
        Ecrire sur celles qui ont
        Refusé de coucher avec
        moi
        elles sont plus nombreuses

Ce n’est pas toujours
évident
Pas toujours sur

Pourtant il y a eu
Des combats
difficiles

Des luttes acharnées
Contre moi même
Contre la douleur

J’ai souvent perdu pied
coulé à pic sans
jamais flotter

Le cœur en vrac
La sensibilité à fleur de peau
j’entendais mes cris
le vent soufflait
la tempête ne calmait rien

Il y a eu des nuits à me tuer
celles où je me détruis
En appelant ça vivre
La tête la première dans le mur
De béton
De quoi amuser les dieux

J’ai connu les usines
Qui aspirent l’âme des héros
En silence

J’ai connu les soirs solitaires
L’accusateur reflet du
Miroir

J’ai connu des types plus durs
que la souffrance et
des femmes folles
Infidèles, nymphomanes

J’ai connu la rage et la haine
La jalousie et l’Amour fou
Des rires qui sonnaient comme
Des défis

        Graver ma folie sur
        Le papier
        Laisser parler l’instinct

Il faut qu’il y ait du sang
Entre les lignes
De quoi nourrir le regard
         du Fou

        Chercher la lumière avant que l’ombre
                  me trouve

lundi 11 juillet 2011

Les spectres du passé plantent encore leurs doigts longs et décharnés dans mon âme et mon cœur

Mon cœur est un monde
peuplé d’ombres et de
fantômes

Ils sont de nouveau là
ce soir,

jolis
souvenirs qui hurlent
et courent,
Dans mes veines usées

Certaines nuits

Il arrive encore que
je crie
ton nom
dans
Mon sommeil

Il faudra bien
Un jour
Que je trouve
La paix

Alors les spectres du passé
finiront enfin de
mourir et

                se brisera
                  la dernière
                      chaine

samedi 9 juillet 2011

Et j’ai le doigt sur la gâchette

J’ai encore
Trainé dans trop
De verres de Vodka
La nuit dernière
Et lorsque j’ouvre
Les yeux
Un million d’aiguilles
Glacées
Transpercent mon
Crâne et crucifient
Mon cerveau

Les souvenirs sont comme
des cadavres flottants à
La surface d'un lac de
pétrole

Devant la glace,
Mon regard injecté
De sang,
La calvitie qui avance
Mon gros ventre de
Quadragénaire
Mon cœur exsangue
D’Amour,

Dans le temps
J’étais comme un boxeur
Je bougeais vite et je
Frappais fort et précis,
Mais je suis devenu
Trop lourd et trop lent

Quand on en est là,
Il faut savoir encaisser

                          J’aurai du rentrer et
                        Écrire,
                      clouer mon âme
                     Sur le papier jusqu’à
                    Ce qu’elle rende son dernier
                   Souffle

                J’aurai du en trouver
               Une à qui dire je t’aime
              Et laisser ses bras me
             Tenir loin de mes démons
            Et de leurs danses

          J’aurai du allonger mon
         Corps et laisser
        S’apaiser ma respiration

mais…

Je suis un flingue
        Posé sur ma tempe
Et j’ai le doigt
        Sur la gâchette

jeudi 7 juillet 2011

Mes ongles sont restés plantés dans le mur de la vie

Le plus souvent,
il suffit de pas grand
chose
pour finir fou
au comptoir d'un bar

Une amoureuse
un peu plus menteuse
et douée que la
précédente
la vie
qui te vole
un petit rien

et tu bascules
et tu te retrouves là

tu n'es plus que l'ombre
de
ce que tu étais
ou
aurais pu être

et la folie
te ronge
et tu vois nager
le temps
au fond de ton
verre de vodka

il y a des gouttes
de sang
qui suintent
de tes yeux

les larmes et les cris
se dissimulent derrière
tes
rires

la brune met
sa langue
dans ta bouche
la blonde
met sa langue
dans ta bouche
tu goutes
à la douceur
de leurs seins
mais rien
ne referme les plaies

tu voudrais mordre
le coeur de Dieu
avaler la Vie
mais tout semble
        immuable

tu guettes les bruits
pour repousser l'instant
où il faudra contempler
ton reflet
dans le miroir

et quand
tu griffes le mur
de l'existence

tu ne
creuses
jamais assez
pour t'évader

Traction brabant 41

Traction brabant 41 est sur la route avec tous ceux là dedans :

d Anon, Yvan Avena, Pierre Bastide, Stéphane Branger, Kevin Broda, Henri Cachau, Michèle Caussat, Jean-Marc Couvé, Cathy Garcia, Béatrice Gaudy, Delphine Gest, Joaquim O Giannuzzi, Jean-Claude Goiri, Philippe Jaffeux, Alfonso Jimenez, Patrick Joquel, Francis Krembel, Jacques Laborde, Pascal Lenoir, Mac-Nab, Catfish McDaris, Jean-Louis Millet, Murièle Modély, Didier Ober, Gérard Paris, Thierry Roquet, Louis Savary, Eric Simon, Michel Talon, Marc Tison, Yannick Torlini, Claude Vercey, Patrice Viguès, Vincent

On peut jeter un oeil ici !

De ma cellule j’entends hurler les fous

Ouais… Dieu…

Tu m’as bien eu
L’Amour n’existe pas
Et la Vie
Est un combat perdu
D’avance

Je connais les règles
mais tous les soirs
J’essaie de m’évader

Tout cet alcool
Dans mes veines
Tout ce manque d’Amour
à combler

Coule le sang

mon âme
aspire à la liberté
les mots déroulent
une triste litanie
regarde mes yeux
si tu ne m’entends
pas

toute ma rage
entre tes mains
n’etouffe pas
mes larmes

pas une bouche
pour aspirer
mes peines
pas un cœur
pour battre
la mesure

coule mon sang

mon âme se déchire
et rient mes démons

Mon cœur est une
Prison
de ma cellule
j’entends crier les
fous

voilà les rues
où je cours
ne me juge pas
trop vite

Il y a peut-être
des fragments
De Toi
En moi

dimanche 3 juillet 2011

Je connais des hommes capables de tuer pour en posséder une aussi belle

Elle est comme une liane
Avec des cheveux longs
et noirs,
La peau mate et
Des lèvres fines

Son corps est une
Arme de précision
Une parfaite
Machine à tuer

Elle danse collée
Contre moi

(Vraiment collée)

        Vinnnnnnce !!!
        Susurre-t-elle
        Pourquoi ne veux tu
        Pas de moi ?
        Moi je suis folle
       Amoureuse de toi

J’ai seize ans
De plus qu’elle
La gueule cassée
Le ventre qui pousse
et
Les cheveux qui
tombent,
M’approcher c’est
Comme allumer une
La mèche d’une dizaine
De bâtons de dynamites
Pour jongler avec
Mais tout ceci ne
Semble pas freiner
Son enthousiasme,
elle parait décidée
à m’avoir

         Derrière toi je réponds,
         Se tient un homme qui t’aime à la
         Folie, c’est ton mec
        Et JE LE CONNAIS
        Voilà une bonne raison, non ?

        Mais lui, je m’en fous
        C’est toi que je veux
        Tu les embrasses toutes
        Sauf moi,
        Ce n’est pas juste

Les hommes sont infidèles
         Me dis-je
mais les femmes sont cruelles
Elles dévorent nos coeurs
avec l’infinie patience
de l’araignée dans sa toile
d’acier

il faudrait qu’elle arrête
De frotter son bas ventre
Contre le mien

Avec élan

Très tôt
J’ai ouvert les yeux
sur le monde
Et si je suis né
En colère
J’ai vite compris
Les règles et
Il a fallu que j’apprenne
A encaisser

ici
Ce n’est pas le
Pire
Ni le meilleur
C’est un monde
Entre les deux

Les morts
Peuvent encore
Sourire,

Prend de l’élan
Fais la voix
Dans ma tête
Folle

Et essaie de sauter
Encore plus
haut