samedi 31 décembre 2011

La Folie accrochée à ton poignet

Je suis la Folie accrochée à ton poignet

Le doux baiser au creux de ton épaule
Lorsque tu tournes le dos

L’éclat de lumière dans ton regard
lorsque le désir ferme tes paupières

Je suis celui que tu attends en implorant
Je suis la caresse du vent sur ta peau brulante

                   quand ton cœur bat plus fort
                   quand ton corps s’enflamme

                           Je suis là,
                                           plus près que tous les autres

vendredi 30 décembre 2011

En laisser une t’enlacer de plus près

Ceux qui ont des femmes rêvent de s’évader
Ceux qui n’en ont pas rêvent de s’emprisonner

Cette vie est étrange, nous agissons comme si la mort
ne devait jamais nous sourire
        fermer doucement nos regards

Je voudrais rester allongé sur le lit
Tu serais assise et tu regarderais un monde
que nul ne peut voir
les tiennes font toujours ça
        – voir ce que les hommes ne voient pas –
ta main sur ma poitrine tu dirais qu’au loin ne vit aucun nuage
nous laisserions venir le vent
et je te parlerai de ces fois où j’ai voulu mourir
de ma tristesse car d’avoir survécu
        je n’ai su apprendre

jamais je ne suis devenu meilleur
je n’ai changé ni ce monde ni mon âme
nulle vie je n’ai sauvé et
        je confesserai ma futile vérité,

de chaque regard, je n’ai fait que dérober les ombres
        dans un vain espoir de cacher mon visage,
                        justifier
                                chacune de mes lâchetés
                                        chaque once de ma folie

Le feu dévore mon âme

Viendras tu me sauver quand le feu
Sera étouffé ?
Viendras tu raviver la flamme
Avant que les braises ne s’éteignent ?

Elles sont comme le vent
Froides et folles ou douce chaleur
mais
Tempêtes ou caresses

Jamais elles ne m’emportent au loin

Laisse moi brûler jusqu’à ce qu’il ne reste que des cendres

Avant que l’une d’elle ne me brise en un million d’éclats de verre

J’ai trompé cette fille et lorsque je
le lui ai dit
- je le dis toujours -
elle s’est jeté sur moi pour
M’arracher mes vêtements et me faire
L’amour en me demandant
        est ce qu’elle t’a fait ça ?
        est ce qu’elle te l’a fait comme ça ?

J’aimais bien coucher avec elle
Elle ouvrait les rideaux et allumait
La lumière
ça l’excitait
que les voisins puissent nous voir

Je n’étais pas fier de l’avoir trompé
mais je ne me sentais pas coupable

A toutes je disais
        « ne me tend pas la main sinon je la mordrai »

La plupart m’écoutaient
        Les autres payaient le prix

J’ai vu mourir des amitiés sur de bien modestes champs de bataille

Les amis ne sont pas SI différent
des ennemis,

Simplement,
quand ils décident d’ouvrir le feu,

         Ils le font de plus près.

Celle qui versait son sang

tu vivais au dernier étage et il y avait toujours
une place à côté de toi dans ton lit
tes yeux bleus disaient m’aimer
et le thé chaud après le sexe
était comme de l’or brulant

tu me parlais de ta vie, des hommes
et de tes souffrances

je te disais
        je ne suis pas meilleur qu’eux
        ne m’ouvre pas ta porte
mais ton cœur ne savait pas mentir
et le mien te fuyait, trop heureux de courir
                                 à sa perte

l’araignée est rusée, jamais hypocrite

J’ai entendu dire qu’un type que je connaissais avait gagné
une fortune au tiercé

Je ne connais pas vraiment de vraies raisons de mourir
Mais je ne connais pas non plus de vraies raisons de vivre,
Dans les deux cas,
Le tiercé ne me paraît pas moins valable que l’Amour

Tout ça ne m’a pas empêché d’essayer de me tuer pour un cul
un peu plus chaud que le reste de la vie

puis d’arrêter

C’est ainsi
Certains ont besoin de saigner
D’autre ne gagnent jamais à la loterie

« tu vas droit dans le mur » disent mes amoureuses

je n’ose leur confier mon mensonge

J’ai connu un million de soleil,
        mais ce sont les ombres qui protègent mon coeur

Les yeux noirs semblent décidés à causer ma perte

Je me demande à quel moment
on bascule dans la folie

peut-être qu’il n’y a pas de moment

Peut-être que la folie consiste à continuer

regarde les flammes, elles me dévorent

et le sang sur le miroir coule doucement

mais j’ai arrêté de fumer
et j’ai commencé la boxe thaïlandaise
ça ne me rend pas meilleur que toi

        ni moins fou
        ni plus

Je me demande où est la fille qui m’envoyait
Tant de messages la semaine dernière

Je sais que je ne devrais pas me poser cette question

        Voilà ce qui rend fou

se demander où elles sont quand elles ne nous appartiennent pas

                Et c’est pire quand elles nous appartiennent

Sur le fil

La drogue n’a été jamais été mon truc

par peur d’y prendre gout, c’est une chaine trop violente
trop radicale pour moi

Et puis aussi parce que j’en ai vu trop devenir apathiques
ou fous
suivant ce qu’ils prenaient,

et tous perdaient à l’arrivée
et aucun ne créait.

Aussi, cette fois là, j’avais deux soirées dans la même nuit
Et quand j’ai débarqué à la seconde j’étais déjà complètement
défoncé à la vodka et j’ai tiré sur ces joints sans savoir pourquoi,

Puis j’ai mangé ces cookies
Et dévoré la moitié de ce cake,
Mais ils étaient remplis de haschich
Et j’ai vu double, je veux dire vraiment double

Dans les toilettes il y  avait cette mosaïque sur les murs qui devint
un flot de vagues ondulantes qui me donnait envie de vomir
mes tripes et mon âme

Pour pisser, j’ai du fermer les yeux et chercher le siège
à tâtons pour m’asseoir, et vingt ou trente personnes
avaient du pisser là et en mettre partout
et je cherchais à mains nus, aveuglé par le mouvant carrelage

la drogue avait gagné, sur que si j'ouvrais les yeux
je finirai avalé par la céramique

puis mon meilleur pote m’a vu blanc comme la folie
du Christ, mon cœur battait à deux cent
et dans la voiture j’entendais une chorale dans ma tête
elle chantait
« les voix de l’enfer t’appellent »
et j’ai eu l’impression que le bien et le mal se séparaient en moi
et la voix de ma pensée est devenu
différente,
plus douce que la caresse d’une vrai amoureuse

et je me suis senti partir, un voile noir à enveloppé la beauté folle de mon regard
et mon meilleur pote a tremblé, hurlé et je suis revenu
et il m’a fait marché pendant
une heure et il m’a ramené chez lui et donné à boire beaucoup d’eau
et quand je me suis endormi dans son lit, il est resté à côté
sur une chaise et quand ma respiration est devenu calme
il s’est enroulé dans une couverture sur son canapé et toutes les heures
il venait voir si je vivais toujours

puis j’ai eu mal au cœur pendant trois jours, et le weekend suivant
je sortais affronter la nuit,
ivre encore,
à la recherche d’une amoureuse ou de la première qui
passe,

        sur le fil
        toujours sur le fil

dimanche 25 décembre 2011

souvent l’étincelle meurt avant que naisse la flamme

J’ai passé mon temps à être mis KO
sur les rings usés
des sales recoins de l’existence
Guère plus qu’une ombre froide dans le regard factice
de la fille
qui brandissait les panneaux du décompte
des rounds

et je songe
à la folie parfois
quand le soleil
s’éteint en gémissant et
je me dis que les mouches
boufferont mon cadavre
et je voudrais à nouveau
incendier la nuit
juste pour le geste,
                         la légende
pour toutes les fois où je n’ai
pas
vu
venir
le crochet au foie, le direct au menton,

il en faudrait une qui se lève nue le matin
et me dise,
                        « le vent emporte les rêves avant
                que les nuages dévorent le ciel »
ses jambes seraient interminables
et fines et son sourire brillerait comme une lumière
qu’elle serait la seule à comprendre et j’accepterai
qu’il en soit ainsi, sa peau ne mentirait pas
et elle protégerait mon flanc et ce qui reste à
                                        sauver

samedi 24 décembre 2011

vendredi 23 décembre 2011

Nu

Nu

Marcher sur un tapis de verre pilé
M’allonger et laisser ma peau se déchirer
me vider de mon sang,

Viendras-tu t’allonger sur moi
Me faire l’amour jusqu’à ce que s’éteignent
Les flammes dans le vert de mes yeux fous,
                                et que le lumière du soleil reprenne le droit
                d’éclairer ta vie ?

Je me demande souvent si Jésus a léché son sang avant que le miracle de la résurrection ne referme ses plaies


Le matin je reçois un mail qui déclare
en substance que ce que j’écris
est vide de sens et vulgaire, et
je ne sais quoi répondre
ma vie EST vide de sens et vulgaire,
mais c’est bien
tourné et respectueux et je suis pour
la libre opinion et la franchise tout
comme je me fous de ce qu’on pense
de moi et puis
dans l’après midi
je reçois un autre courrier d’une autre
personne qui me dit que je lui ai
fait penser à Bukowski et Brautigan
mais que je semble avoir ma propre voix
et « nous voudrions publier trois de vos poèmes »
alors comme tous les types imbus de leur soi même
j’ai une légère érection à la deuxième lecture
car je ne me fous pas TOUJOURS de ce
qu’on pense
de moi
et je décide que l’auteur de ces mots sera
forcement mon AMI

le soir, je sors me souler avec deux copines
de 21 ans et on boit vraiment
trop et tous les types autour sont
très énervés car elles sont jeunes et belles
et moi vieux et fou mais je ne comprends
pas leur jalousie
car je ne couche avec aucune des deux,
il y en a même une que je considère comme ma fille
d’ailleurs sa mère qui est russe, m’a dit un jour
                « vince, tu es comme mon frère mais tu es un enfoiré avec
                les femmes, alors si tu touches
à ma fille, je t’égorge »
du coup je ne touche pas à sa fille car il ne faut jamais
contrarier une russe souviens-t-en,

plus tard
dans la nuit l’une part avec un de ceux
dont elle est amoureuse
l’autre met un casque sur les oreilles
et rentre chez elle en écoutant de la musique

et moi avec un pote ou deux on achète du poulet
et des frites qu’on mange dans la rue et le froid
de l’hiver
dans deux jours c‘est Noël et une fille aux yeux
verts comme la prairie où l’on voudrait s’allonger
et regarder le soleil sans cligner des yeux
passe et elle me demande mon prénom
et je devrais lui crier je suis Brautigan je suis BUKOWSKI
mais je dis "tu veux le vrai ?" et elle me regarde
surprise,
                 « ouais c’est mieux »
et je vois qu’elle pense
que je suis fou mais je sais où la trouver
ce soir et je rentre chez moi et je dors et lorsque
je me réveille ma bouche est plus sèche que celle que j’ai
tant aimé quand elle pense encore à moi
et ma tête
me fait plus mal que mon cœur mort je suis encore
soul et je pense à ces yeux verts
j’ai mal au crâne
et je pense à ces yeux verts,
et je me lève, je vais pisser, et je bois de l’eau
de l’eau, de l’eau, de l’eau, de l’eau et de l’eau de l’eau de l’eau
et je pense à ces yeux verts
et je fais oh oh oh, bientôt Noël, tu sais ce qu’il
se passe quand tu es comme ça,
prend un billet d’avion et part loin de ces yeux verts
mais je pense à ces yeux verts
et je ne devrais pas,

dans aucune de mes morts je n’ai trouvé une once de beauté
                le sang coule des arbres
                le sang coule du vent
                mon âme a déjà brûlé
j’ai aimé trop peu de fois, mais assez pour mourir
                un million de nuits

jeudi 22 décembre 2011

Sans toi, dans la Vie

Tu t’es penchée sur moi et tes doigts fins
sont rouges de mon sang
L’amour c’était quand même
La meilleure façon de crever
Et les jours sont gris sans toi
Et le sexe solitaire et je passe loin
De ta folie lorsque je sors dehors
Je me demande si maintenant
Que tu as tout ce que tu voulais
Tu as enfin
Trouvé la paix et pris ce que ce tu
pouvais avant que la Vie et les Dieux
un jour ou une nuit
te reprennent tout ça pour le rendre
à la poussière avant d’aller pisser
sur d’autres que nous

Même pas la force d’ouvrir mes veines avec les dents

Je suis un morceau de viande avachi sur le canapé
Je devrais trouver une solution
Pour voler suffisamment d’argent et disparaître
Au bout du monde, boire des coktails
Avec tout un tas de putes aux peaux bronzées
par le soleil en train de rire autour de moi,
Mais la vie est mal faite,

Je suis là et je n’ai aucune idée, légale ou non
Pour m’en sortir et le temps passe comme
La locomotive lancée sur les rails inflexibles
tranche le coup du suicidé en chantant

Je ne sais d’où je viens
mais j’y retourne, poussière d’étoiles pour
certains, étoile de poussière pour d’autres

La tristesse de ton regard m’ôte mon sourire

J’écoute celle là me raconter les hommes,
tout ce qui cloche chez nous, nos problèmes
nos vices, et ô combien elle rêve de nous prendre
avec un gode ceinture pour qu’on comprenne bien ce que NOUS
faisons subir aux Femmes, et je me dis que je sais
        pourquoi dehors je bois
        pourquoi dedans je reste assis seul
à écrire de la pornographie plus où moins poétique
et je me souviens de cette brune
qui rentrait le soir avec une bouteille de mauvais
champagne en disant on n'a plus d’argent
mais on va boire en mangeant des nouilles
puis on fera l’amour jusqu'au matin sur ce canapé,
elle prenait une douche, se maquillait,
s’habillait et son sourire dévorait le monde
elle savait y faire pour enflammer mes yeux
mais elle est partie comme presque tout
ce qui pouvait me sauver
et les autres me paraissent engluées dans leur mélancolie
alors que je voudrai tant rire, elles semblent
triste et désabusés et je me dis que certains combats
devraient valoir la peine de mourir, après tout
il y a toujours un truc qui nous tue, ne serait-ce que
le temps et le vide en moi est le reflet de leur regard,
je devrai peut-être reprendre la cigarette et accepter
d’avoir perdu

Les gens bien dégustent toujours en premier

Mon voisin n’a pas dix ans de plus que moi,
Il ne fume pas, ne boit pas.
C’est un randonneur de haut niveau et
Il n’a pas de femme pour lui briser l’âme,
il paraît donc bien armé pour vivre jusqu’à 150 ans,
pourtant
en début d’année il a fait un infarctus dans
Sa baignoire et les pompiers sont venus
dans leur camion rouge et maintenant
il passe examen sur examen pour surveiller
sa santé
et je me dis que la vie est étrange
je devrais être mort, avec la vodka,
les dépressions chroniques, le tabac,
les cinglées qui m’ont épluché le cœur,
autant de raisons de finir fauché en plein
vol

mais peut-être est-ce la Mort qui est
plus étrange que la
                               Vie ?

Jetez vos poèmes d’amour et glissez vos petites culottes dans l’enveloppe

Mesdames

Mesdemoiselles

Portées ou non
Vous pouvez m’envoyer vos petites culottes
ou des fleurs,
ou des chocolats à la liqueur
Mais gardez vos poèmes d’amours
Si vous en avez,

Et ne me parlez pas de tous ceux qui ont
Pris votre cœur pour le piétiner sans remords
Parfois en dansant dessus avec une autre,
Mais laissez moi vous parler de celle qui a pris
Mon cœur pour le piétiner sans remords car
j’aime bien parler de moi

Vous pouvez m’envoyer des photos de vous
Nues,
lascives
offertes,
Mais gardez vos lettres d’amour
(Ne me dites surtout pas que vous m’aimez)

Vous pouvez venir ici réchauffer mon lit et
Mon corps usé
passer un peu de baume apaisant sur
Les brûlures de mon âme,
tenter de recoudre quelques
plaies
mais gardez vos mots d’amour, il est rare que le silence
mente

vous pouvez aussi me détester, pour ce que je suis ou pour
d’autres raisons, comme il vous plaira

voyez-vous

Le cœur de la vie est un morceau de pierre froide où je suis allongé,
transi et grelottant, à poil comme au premier
jour
        Dieu me l’a mise bien profond et je n’ai pas encore joui
L’Amour regarde ailleurs et c’est bien ainsi, je préfère qu’il joue
                avec vous ce matin,
                que le soleil se couche
                sur vos larmes plutôt que sur les miennes

mercredi 21 décembre 2011

J’ai oublié le prénom de certaines que j’ai embrassées, mais je me souviens de ce short noir en tissu élastique

On avait treize ou quatorze ans
Et cette fille était la plus canon
Du bahut

Elle était dans notre classe et
On était tous amoureux d’elle
et de son petit short noir moulant
Qui laissait voir un petit bout des
fesses, juste au-dessus des cuisses.

Elle savait y faire, elle savait remuer

Dès qu’elle passait nos hormones
explosaient,
On bandait comme des fous
On la voulait tous

Un jour elle est arrivée en souriant
Elle m’a dit qu’elle était heureuse
Car elle allait sortir avec un
type dont je n’avais jamais entendu
parler

le million de rêves d’un million
de puceaux brisés en quelques
mots simples.

Il fallait bien qu’un jour quelqu’un
mette la main
sur ce joli cul

Juste avant de te dévorer

Mordre ta peau jusqu’au sang
Laisser l’irrégulière morsure
En guise de signature
Sur la blanche pellicule
Qui me sépare
De ton coeur

L’absolue certitude de l’incroyance

Je connais le miracle des femmes
        La courbure d’un sein,
        La magie d’un baiser

Et je connais la force de l’amour
        Lorsqu’elle brûle dans l’intensité d’un regard

Mais je ne peux croire ni aux unes, ni à l’autre

        Mon sang a déjà coulé

Elle plantait son sourire dans mon dos juste sous l’omoplate gauche

Il était plus de quatre heures du matin
Lorsque j’ai frappé à la porte de sa chambre
d’hôtel

Le vert de ses yeux m’a laissé entrer
en souriant

Tu as mis du temps à venir m’a-t-elle dit,
        j’ai demandé du champagne

                 bien sur cette petite pute
                 avait baisé avec le gars
                 du room service lorsqu’il avait
                 apporté sa commande
                 quelques heures plus tôt
                 Il avait obtenu le droit de glisser
                 sa queue dans sa bouche
                 et sa chatte en guise
                 de pourboire

                 elle était comme ça,

                        infidèle

                elle devait mentir
                à elle et aux autres
                se persuader qu’elle nous menait en bateau
                et je me foutais de ça,
                on a tous nos démons
                je ne combattais pas les siens

                la bouteille était encore à moitié
                pleine et
                elle avait pris un bain, brossé ses dents
                ce qui représentait
                                                            (Chez elle)
                                                                                         une certaine forme de respect

j’ai bu une coupe pendant qu’elle me suçait, mordu sa peau, griffé son dos léché ses seins et la lave entre ses cuisses…

        une menteuse

Une joueuse                                         mais j’aimais sa manière de faire

                les flammes dans le jade
                de son regard et
                son innocent sourire
                quand les portes des
                ascenseurs
                se refermaient et
                qu’elle soulevait sa jupe
                en disant

                        « regarde
                                je n’ai pas de culotte
        c’est pour TOI »

et aussi curieux que ça puisse paraître

                                                                                    ce n’est jamais avec des comme elles
                                                                                                   que j’ai perdu ma santé mentale

La parabole du fou

Tu t’es pointée dans ce bar
et tu m’as dit
qu’on t’avait prévenue sur moi
en me regardant de haut
mais au petit matin tu suçais
ma queue dans ta voiture blanche
et la semaine suivante tu prenais
un appartement avec ton homme
et pendant qu’il bossait
je te le faisais visiter à quatre pattes
du lit au plan de travail de la cuisine
équipée

tu m’as même invité à la crémaillère et
je suis venu

ton homme était sacremment costaud
et je l’ai imaginé me jetant par la vitre,
                nous étions au sixième étage,
mais ça ne t’a pas empêchée de coller
ta bouche à la mienne dès qu’il est parti
se coucher, et sans cette amie présente
                notre alibi
sans doute que nous aurions été plus loin
                encore

Un jour on a baisé tellement fort
que tu as saignée et tu as du prendre
un rendez-vous chez le médecin

Puis comme moi aussi je t’avais
prévenu
sur celui que j’étais
j’ai choisi la date de notre
rupture et quand c’est arrivé
Tu as pleuré et tu m’as appelé
une seule et unique fois

mais j’étais égal à moi-même
froid et insensible
perdu dans mon égoïsme
Et c’est la dernière fois qu’on s’est parlé
et j’imagine que depuis tout ce temps
tu as fini par réaliser quelle est la vraie laideur
                                                                        de mon âme

La messe du samedi soir

        C’est ainsi, c’est comme ça
        Le week end je bosse dans un resto

une fois le service fini
On sort la vodka et on enfile
        les verres

Puis on fout les pieds dans la rue
et les discothèques,
à la recherche d’une perle

Mais tous les regards brillent
pour d'autres que moi,

Je suis le fou
Le vieux pervers

        J’ai la solitude
pour compagne

Il y a de la folie sous mes paupières
mes larmes sont de sang

Je me sens égaré

Alors
Vomir dans le caniveau,
Hurler rire et chanter sur le goudron

C’est comme arracher un clou de ma croix

mardi 20 décembre 2011

J’aimais quand on ne ressemblait à personne d’autre

il y avait de la neige sur l’autoroute et
je roulais à 120, tenant le volant d’une
main car
Tu avais baissé ton pantalon et
je caressais ta petite chatte toute mouillée
de l'autre

Tu disais que j’allais nous tuer
Mais tu semblais vouloir mourir
        en suçant

On avait un pacte tacite
        Lutter contre la routine
rien ne devait être normal
                posé
                        raisonnable

C’était peut-être dangereux

mais à cet instant (et d’autres innombrables)
vacillants entre l’extase et la mort,
                (nous, si vivants)
je m'en tenais à ce qu’on avait décidé

                                tout comme toi

Ma lumière est noire et mon âme sombre

Je pourrai t’ouvrir mon cœur
Et te laisser ce corps

Mais je ne souhaite pas
que tu visites
Ces brumes noires

        Brouillards d’acides
où mon âme si souvent
        s’égare,

        marécages brûlants
où brûlures et cicatrices font
        bon ménage

Je brille d’une sombre lumière
Et mon âme se consume

Ne me trouve pas là où je suis perdu

lundi 19 décembre 2011

Tenir à bout de bras le poids de ses péchés

Me jeter contre le mur
Saigner

de quelque manière que ce soit
Toujours m’infliger une douleur

Scarifier mon âme
calciner mon esprit

Je suis le meilleur pour
gratter mes cicatrices
garder ouvertes
        mes plaies

Hanté par les fantômes du passé
Dévoré par les affres de la solitude

        me pousser jusqu’au point de rupture
        brûler les ponts derrière moi

Je sais bien où tout ça
        (La violence de ma folie)
me mènera

ma vie ou ce que j’en fais
        (ma propre main)
        Quelque chose aura ma peau

mon sang coulera et je ne sais si
        après
         (enfin)
                je finirai par m’aimer

Celle qui griffait

Nos deux corps unis

        Des flammes, du sang et des cris

                Une grisante sensation de vitesse

jeudi 15 décembre 2011

Cette nuit là…la quiétude

Je suis allongé sur le canapé,

Je regarde un film à la télé,

Il y a un livre sur la table basse
la flamme d'une bougie au doucereux parfum
projette un ballet d'ombres sur les murs jaunes

Dans sa panière, le chien
regarde un peu du film à la télé
Mais le plus souvent,
        il dort

Je bois un thé brulant (comme la vie
dans mes veines certains soirs mais pas ce soir)
Un carré de chocolat fond
sur ma langue

je l’avoue…

        Le temps passe et je le laisse
Filer

                il arrive que les fous meurent raisonnablement

mercredi 14 décembre 2011

Les morts n’attendent rien de la vie

Tu vas peut-être traverser ma vie

        un soir

déchirer en deux mon cœur
                être l’éclair dans la sombre folie de mon regard

                                Et pour Toi
il me faudra abattre le monde

        le déposer à tes pieds

                Tout ce sang versé
                         m’a-t-il appris la patience ?

Le bleu de tes yeux me condamne si souvent

Tu sais

je crois que je t’ai fait moins de mal que ceux auxquels
tu as donné ton cœur
Et j’ai peut-être tenté de te donner plus de plaisir que certains
Des chanceux qui ont joué avec ton corps

Tu sembles me haïr pour ma manière d’être
                                                                       ma façon de parler
                                                                                 si vulgaire
                                                                               (est-ce vraiment
si important ? tu sais
                        il ne me serait pas si difficile de trouver les mots qui ouvrent
                                                                                                             ton coeur)

Pourtant je ne pense pas t’avoir blessée,
(je veux dire vraiment blessée – à te voir saigner)
pas plus que je n'ai tenté de
t'offenser
                 et si je l’ai fait tu te doutes bien que ce n’était
jamais
        sciemment

Pourtant tu utilises des mots pour me décrire
Qui pourraient me faire souffrir
Me heurter
Me meurtrir
Si je n’étais pas
-mais heureusement je le suis-
insensible au regard des autres.

       (Il n’y a rien qu’on n’ait déjà dit
        Il n’y a rien qu’on ait déjà jugé
        J’ai appris à résister)

Je suis celui là
Avec la fièvre et la folie dans le regard
Je suis celui là,
Brûlé vif par la vie

        Et tout le reste

                me protège
                Du monde
                Des autres
                et aussi

                        de toi

dimanche 11 décembre 2011

Baisé profond et gratis

J’ai cru à un million de rêves

J’ai espéré qu’un milliard de mensonges soient des vérités

J’ai même prétendu que l’Amour existait

Mais il n’y avait que du vent là où je voyais des murs pour me protéger

                        Je me sens comme la putain que le client
                                n’a pas payé

Se repaitre

Est-ce la vie qui se nourrit de la lumière ?
ou
Est-ce la lumière qui se nourrit de la Vie ?

samedi 10 décembre 2011

Un feu dans le cœur, une fièvre dans le regard

Il y a quelque chose qui brûle et me dévore

Un peu de l’enfer
Un peu de la folie

                De quoi nourrir les cris

Du désir

J’aimerais un peu de ton rouge à lèvres sur le bord d’un verre
posé sur la table basse du salon
Ta cigarette qui finit de se consumer seule
Dans le cendrier

Toi et moi
Dans la chambre,

Enlacés

Je voudrais que tu gémisses
Que tu dises
                "J’ai envie"

J’apprécierais que tu griffes
Que tu réclames
Que tu supplies

tout ton désir
dans la morsure à mon épaule

                 Laisser couler quelques gouttes de mon sang
                        Dans ta bouche affamée

vendredi 9 décembre 2011

Parfois c’est ma folie qui éclaire leurs regards

Je lui ai demandé de faire des nattes indiennes

J’ai choisi la jupe
J’ai choisi les bottes

Je lui ai interdit toute forme de culotte
et délicatement j’ai placé les boules de geisha
(offertes par son ex, qu’il en soit remercié)
dans sa jolie petite chatte

Puis je l’ai emmené au cinéma

elle a dit que j’étais dingue
mais elle m’a laissé faire

Elle était de Celles qui laissent ma folie
                 éclairer leur regard

Les femmes ont jeté tout ce qu’elles avaient volé par la fenêtre de la voiture qui les emmenait au loin

Mon âme déchirée
Mon cœur en morceaux
Mon corps abimé

                plus rien d’intact

Elles ont eu ma peau, mon cœur
mes couilles et ma folie

                et le reste aussi

Elles ont tout volé

                Mais elles ont tout jeté
                Par la fenêtre de la voiture qui les
                emmenait loin de moi

A trop tomber, j'ai fini par me briser

La plupart du temps, c’est plus sur de ne laisser approcher personne

Que ferais-tu avec moi ? demande le regard bleu

J'imagine que je lécherais ta chatte avant de te prendre fort en levrette
tout en te mettant quelques fessées sur ton joli petit postérieur répond
le poète fou

ahhhh, tu vois c’est ça le problème, tu parles toujours de cul, ça ne
marchera pas…

Pourquoi tu n’aimerais pas ça ?

Si... Je pense que j’aimerais… oui sans doute… mais ta façon de présenter les choses
fait que ça n’arrivera jamais. Tu ne me séduiras pas comme ça.

Attends, tu m’as demandé CE que je te ferais, pas COMMENT
j'agirai pour l’obtenir

Ah…. Et donc, comment t'y prendrais-tu ?

Je te parlerais de tes yeux, des flammes qui vivent
à l’intérieur, des fois où ils changent de couleur suivant tes émotions
du moment où ils se voilent quand le désir les envahit…

Elle baisse la tête pour dissimuler le saphir de son regard et il sourit doucement

                  Je te parlerai de ces choses là, et d’un paquet d’autres que
                 personne n’a encore jamais vu en toi
                se dit le poète fou

        Mais il les garde pour lui, il a déjà payé le prix de l’amour

vendredi 2 décembre 2011

Tel un boxeur ivre avec du sang sur les mains

Comme si je martelais mon visage
De mes poings serrés

jusqu’à le tuméfier,
        le briser

jusqu’à ne plus reconnaitre
        mon reflet
                dans le miroir

        Tous ces coups que je me porte
                Cette envie sourde d’en finir

Tel un boxeur ivre avec son sang sur les mains

mardi 29 novembre 2011

Parce que l’horrible vérité nue me paraît moins cruelle qu’un beau mensonge drapé dans de jolis atours

Bien sur que je t’ai trompée

Sa bouche était douce et sa peau aussi

Elle n’a pas dit non
Je n’ai même pas tenté de refuser

Il est si facile d’être lâche ici bas
si facile d’être moi même

Je n’essaierai pas de te mentir
ou de rendre coupable l’alcool dans mes veines bleues

Je l’ai fait parce que je pouvais le faire
Je l’ai fait parce que je mourrai un jour
Et aussi peut-être parce que je ne crois en rien
                                             (en moi moins qu’en toi)

Et ton amour te brûle comme je brûle toutes
                                              les chances de me sauver

L’heure viendra

J’attends mon heure, mais elle est en retard

dimanche 27 novembre 2011

le bleu de tes yeux m’aimait

je me souviens, tu m’accusais de fuir
et je ne savais quoi répondre

je ne pensais pas être plus lâche que la foule

j’oubliais qu’il faut du courage pour
m’aimer

samedi 26 novembre 2011

Ta bouche et moi dans un restaurant

Au début
Tu as cru que je plaisantais
Quand je t’ai parlé de mon
plan
Puis finalement
                (Car tu es dingue
toi aussi)
Tu l’as fait

Tu es passée sous cette table
de restaurant
et tu as pris mon sexe
Dans ta bouche
Quelques dizaines de secondes

                 Juste pour dire qu’on l’avait fait

car tout ça n’était que du jeu

quand tu t’es rassise
mille feux incendiaient le noir
de tes yeux

                Le désir et la vie en fusion
dans tes prunelles

moi

je brûlais d’arracher
Tes vêtements et de commencer
par lécher
               (mordre)
                                tes seins

Tu as dit que j’étais fou

crois moi,
                si près de toi,

                                j’adorais l’être

vendredi 25 novembre 2011

Le temps rit quand il pisse dans la bouche de ceux qui se croient immortels

Toi et moi on a baisé dans un hôtel,
Il y avait tes yeux verts et tes cheveux noirs
Notre insolente jeunesse et de la folie
à revendre,

Le temps a passé et peut-être que
maintenant tu es mère de famille,
mariée, heureuse.

Peut-être que les soirs d’été
tu t’assois avec ton mari sous
une véranda
pour fumer une cigarette
Et boire un thé glacé

Et moi je suis là comme un con
Et je sais bien que tu as oublié
Et j’aurai du en faire autant,

Mais vois-tu,
Sous le feu de la solitude
certains souvenirs
sont comme un fer rouge posé
sur mon âme folle

         et je n’en finis pas de crier

Je n’ai plus le temps de m’asseoir et attendre

ce ventre pousse et
ces cheveux tombent

Je déteste
avoir
arrêté de fumer
et encore plus les fois où
je songe à stopper l’alcool

Je boxe moins vite qu’avant
Et les coups se mettent à résonner

J’ai beau connaitre
        tout ce qu’il me reste à apprendre
        tous ces pays à visiter
        toutes ces filles à séduire
Le temps finira par me manquer

chaque cicatrice que la vie referme
marque mon visage
les erreurs m’effraient et
il m’arrive d’avoir
froid

J’ai l’âme en feu et les veines ouvertes
mais tout ce sang versé
n’offre pas de sursis

La folie coule sous mes paupières
et ce qui me dévore rit
De mes efforts

Le temps finira par me manquer

Déjà
le reflet dans le miroir
me ressemble de moins en moins

        Sur que pas si loin, la Mort affûte son plus beau sourire

Petites réflexions sur la douce manière qu’ont les femmes de danser sur nos fières couilles

Je connais celui-là,

sa gonzesse
promène ses couilles accrochées
à un porte-clefs
Il sourit quand elle dit oui
Il pleure quand elle dit peut-être

Je ne sais pas comment elles font
Mais j’ai vu un paquet de types
Se réduire en cendres pour

        des petites putes à l’œil brillant et au corps de flammes,
        des folles
        des moches
        des menteuses
        des voleuses
        des qui avaient l'air normales
        des qui ne l'étaient pas
        et
                 leurs jolis culs

En vérité, je le dis,
La majorité des gonzesses sont capables de
t’écorcher le cœur pour en dévorer
l’intérieur sans que tu ne vois rien venir

La plupart du temps,
Tu lèves les bras en signe de reddition et
tu poses tes couilles dans le creux de leurs mains
Ensuite, selon leur bon vouloir, tu danses ou tu cries

        (Même pour un tango, c’est toujours elles qui fixent
                le tempo)

Moi le premier j’ai un jour succombé aux sirènes
De l’AMOUR FOU
        (Succombé est le mot juste)

                5 tentatives de suicides et
                1 dépression plus tard
                j’en suis arrivé à la conclusion
                que si l’amour existait
                il ne durait pas

Tout ça pour apprendre ça ?

        Voyons le bon côté des choses

                Certes
                 à l'arrivée
                  j'ai trouvé
                   le prix un peu élevé,
                    Mais c'était quand mème
                     un cul de folie

                       Et

                         noyé dans des litres de vodka
                          mon cœur brisé se conservera éternellement,

        (Le suicide et l’alcool n’étaient pas la solution,
mais il fallait bien essayer)

Bref,

je connais un paquet de mecs,
qui se sont transformés en clébard dans
les bras d’une gonzesse,
Certains étaient durs et fous mais ils ont
Laissé mourir l’étincelle dans leurs yeux

Ainsi va la vie, ainsi sont les hommes

                Une fois qu’on a posé nos couilles au creux de leurs mains
                On est prêt à tout pour qu’elles les gardent là, au chaud

Traction brabant 43

Traction brabant 43 est sur la route. L'ami Patrice une fois plus nous concocte un de ces numéros dont lui seul à le secret.
Pour en savoir plus, c'est ICI

jeudi 24 novembre 2011

à Son image

Du haut ma folie
il est aisé de contempler

                         mes erreurs et
                         mes crimes

Dieu se sent-il coupable
de m'avoir créé
                         à Son image ?

dimanche 20 novembre 2011

Bien avant que ton sourire ne se glace

Juste avant ta cigarette...

Le lit sent le foutre brulant

Tu es recroquevillée sous
les draps,
Les paupières baissées
sur les étoiles qui vivent
dans ton regard

Un sourire flotte doucement
Sur tes lèvres

Il se dégage de toi
une impression intangible
qui ressemble à du pur
Bonheur

Tu es belle,
                        magnifique

Plus belle et magnifique
que les autres, la vie, la folie, la joie
        les rires,

Plus belle et magnifique que toutes
ces choses fragiles que j’ai déjà
tenues entre mes mains

        ces choses fragiles qui ont fini
        par disparaitre
réduites en poussière entre mes doigts
avant de s’éparpiller
                        aux quatre vents

Le besoin

De l’Amour

Comme de la Folie
        Brulante
        versée
sur ma peau nue

Jusqu’à ce que meurt
        le froid

vendredi 18 novembre 2011

Rien ne meurt

Ouvre les yeux et regarde mourir
tes rêves
disent-ils tous.

Ils ne peuvent savoir
qu'ici

        rien ne meurt
                                jamais

Oser

Elle pose sa voix sur la musique
et je l'écoute dérouler mes mots
chercher le ton juste.

Il suffit juste qu'elle y croit je me dis
juste qu'elle tente.

        La vie c'est oser

dimanche 13 novembre 2011

la folie

Tu sais je crois que je suis fou

J’ai des rêves plein le cœur
des voix dans la tête
mais mes yeux ne savent plus
        pleurer

Parfois mes mains tremblent
        et j’ai déjà aimé une femme
                à en mourir

vendredi 11 novembre 2011

Les rues sont grises et la folie danse sur les trottoirs

Je me souviens d’un soir
De l’alcool dans mes veines

Je voulais mordre ta chair
Jusqu’à sentir le gout
du sang dans ma bouche
affamée

Tes regards avides
Tes caresses
Je me souviens de ça
De la couleur de tes yeux

C’était si bon d’être libres
Loin
Toi
Moi
Deux prénoms loin
        d’ici

J’ai tant envie de reprendre
La route
Tant envie de repartir
Au bout
Du monde

Là où tous nous
pourrions
                sourire
        Vivre
                aimer

Mais je ne vois rien que la
        Mort
Qui guette son heure
Et je n’ai que faire
        de l’attente

Ici
Les rues sont grises
Et la folie danse sur
Les trottoirs

               Si une fois encore, la lumière
         voulait bien transpercer mon âme

Les faire taire

Il y a des fois
Où l’on pourrait arracher
        - facilement -
Ses ongles avec
Ses dents jaunes ou blanches

Juste pour se punir

C’est toujours ainsi pour moi

Je finis par faire un faux pas
Trébucher
Dire des choses que je ne désire
Pas et hurler

Contre les autres
puis
Contre moi

Et alors ce désir fou me prend

        taper ma tête
        avec violence
Contre les murs
Jusqu’à ce que les voix à l’intérieur
        Se taisent

lundi 7 novembre 2011

Mon amie la pute

Je t’ai vue marcher

Tes yeux blessés ne cessent
de saigner
et je suis sur que ton corps
porte la trace de coups

Ce trottoir est le tapis
Rouge
Que t’offre la vie

Personne ne grandit
en rêvant
de ÇA

Personne NE choisit ÇA

la vie
t’a baisée
plus profond
que ceux qui payent

je ne sais où tu trouves
la force
de continuer selon
les règles de ce
jeu là

Ton destin est plus laid
        que le vrai visage de Dieu

Toute une vie

Avaler ta lumière quelques
milliards de secondes

Le temps de toute une vie
Le temps d’une pluie de
diamants

déchirer l’obscurité
fuir l’ombre


puisque les âmes libres
        choisissent leurs chaines

                Faire de toi ma chaine

27-10=17

Elle me confie quelques
morceaux
De sa vie
de ses souffrances

Je lui écris une chanson en anglais
Qui parle de coups et d’un viol

Elle serre les mâchoires
pour masquer les cicatrices
tapies au fond de ses yeux
Quand elle me dit

        Il y a dix ans
        Je l’aurai chantée
        avec tellement de haine

samedi 5 novembre 2011

Que mon poing reste serré

La douleur résonne
Dans mon crâne
Et mon esprit
Déraisonne

J’ai

           le cerveau frit dans
          de la vodka
         un gout amer au
        fond de la gorge

Qu’est ce qui peut pousser un homme
à se faire aussi mal ?
        aussi souvent ?

est-ce la solitude ?
le manque d’amour ?

quand je laisse gagner
la perte de contrôle
je n’attrape plus les rires
et la vie me file entre les doigts
je devrais garder mon poing serré

Je tiens encore debout
Mais je titube
Quand donc apprendrai-je à survivre ?

Dans la nuit j’ai saisi un regard
Mais je l’ai laissé s’enfuir

l’alcool est une lame
De rasoir qui
tranche mon envie de
Crier

il y a longtemps que j’ai cessé
        de lécher mes plaies
                préféré me noyer

vendredi 4 novembre 2011

Je comprends parfaitement que tu n’accroches pas à mon univers (lettre à une éditrice de passage par ici)

Ma petite chérie,

je ne crois pas que je vais enfiler un beau costume
Pour venir poser ici des mots que tu aimerais lire
ni même changer mon style ou ma manière
de penser

Sois sure que je ne correspondrai jamais à tes critères,
pas plus que ma gueule cassée ne révolutionne les canons de
beauté

        il est évident que je vais continuer à gratter mes couilles à table
        à péter au lit
        à hurler la nuit,
        à boire de la vodka
        à bander en pensant aux seins de la serveuse du dernier bar où j’ai atterri
                 à me branler en imaginant sa jolie bouche sur ma queue

                 le tout en saignant dans mon coin,
                            comme un clébard se lèche les plaies, planqué sous un rocher

Et si l’idée te venait de prendre un revolver pour effacer de la planète,
        ma tronche pourrie,
        mon gros bide,
        ma calvitie,
juste pour être sure que plus aucun de mes mauvais et malsains poèmes ne vienne
ternir ton univers, déranger ta vision du monde, je ne pourrais que t’encourager et te conseiller de ne pas hésiter

mais comprends bien que si tu es plutôt mignonne,

        bien roulée,
        avec des cheveux longs,
        une jupe au dessus du genou,
        des hauts talons, ou mieux, des bottes
        en cuir noir,

nul doute que pour la beauté du geste
        la poésie de l’instant
je tenterai bien évidemment de coucher avec toi avant
que ton doigt colérique n’appuie sur la gâchette de mon
        foutu destin

                 Bien à toi

                 Vincent

jeudi 3 novembre 2011

Ma violence

Je suis encore en train de me ronger
        de me vomir

Il n’existe nulle paix
                                       ici

Je voudrais arracher ma peau
et mordre ma chair

Ce matin
J’ai pensé à cette fille du passé

         à ses seins énormes
           à sa peau cuivrée
            à son appétit

Je me suis branlé
Je me suis imaginé la
posséder
la griffer et
gifler son cul

Je suis en train de crever
de folie
et je me branle
il faut bien passer le temps

Je finirai par lâcher
                                   Prise

Viendra le moment de lancer
Mon crâne contre le mur
                 Jusqu’à ce qu’il éclate
                 Jusqu’à ce que la cervelle
et le sang mélangés
ruinent le bleu
                                     du papier peint

Si tu savais comme
                 ça me brûle
                           de vivre

mercredi 2 novembre 2011

Baiser et fumer

J’étais dans ce bar
La semaine dernière
bien sur j’étais encore
ivre

La jolie serveuse a montré
Ses seins
Et juste après elle est venu
me chuchoter qu’elle coucherait
Bien avec moi
Mais qu’elle n’était pas
Célibataire.

Ceci est un peu toute l’histoire
de ma vie, elles ont souvent
Quelqu’un
elles disent souvent non

Je devrais sans doute en voler
Une
Puis partir avec elle
Tout quitter
Me remettre
à fumer
la prendre en photo nue
sur un canapé usé
dans un appartement
aux murs déchirés

Il y a du sang qui coule le long des caniveaux
Il y a des morts qui sourient
Des vivants qui pleurent

La vie passe et court,
J’ai envie d’une cigarette ce soir
J’ai envie d’une femme

Je crois que je suis vraiment fou

samedi 29 octobre 2011

Et ton regard m’a cloué au mur

C’était sans doute un peu
De sang qui coulait
De mes yeux
Et de la folie
Qui brulait mon âme

Mais putain,
quelle apparition

Dieu que TU étais
                           Belle
                                   Magnifique
                                                      d'une Beauté insensée

Et ton regard m’a cloué au mur

Peut-être aurai-je du
Te courir
Après
Hurler ton prénom
Graver des mots dans ton cœur
Ou juste me laisser
Glisser
Et mourir
Sans y penser plus
Que ça

Quoi qu’il en soit
Ça ne s’est pas passé
Comme ça

lundi 24 octobre 2011

Comme de la lave en fusion (pour celle dont je ne connais pas le prénom)

Je voudrais t’embarquer
dans une vieille décapotable
Et partir jusqu’à l'océan
- N’importe quel océan
ferait l’affaire –

On irait jusque là
Et mes mauvais penchants
Me pousseraient à

        Relever ton t-shirt
        Lécher tes seins,
        Te prendre en photo
        Le regard lascif
        La poitrine à l’air
        Ton joli corps calé
        Contre une portière
        une jambe à moitié relevée
        telle une invitation

On baiserait au bord de la route
Pas loin de la plage
Sur le cuir des sièges
En plein jour
Avec des voitures
Qui passent autour

Puis on tracerait un peu
Plus loin
- n’importe quel un peu plus loin
ferait l’affaire –

On boirait de la vodka

Je
te dirai que je suis écrivain
Et que la vie me brûle,

TOI
Tu ferais semblant de me croire,

Tu dirais :
        J’aime quand tu me lèches

Et je noterai la réplique
Dans un coin de mon cerveau
Jusqu’à l’heure d’écrire
- n’importe quel heure du jour ou de la nuit
        ferait l’affaire –
un poème ou une nouvelle
qui raconterait tes yeux noirs et feu
ta manière de baisser
délicatement
Les paupières pour masquer
La force de ton désir
chacun de tes baisers sur
ma peau nue

Nous serions comme de la lave
        en fusion

        Incontrôlables et Brulants

Ce serait de la luxure
De l’amour fou
Une griffure sanglante au visage
De la morale

                de quoi crier
        quand la vie voudrait qu’on se
                                                taise

samedi 22 octobre 2011

Il y avait bien longtemps qu’une brune ne m’avait pas enflammé le coeur

Je m’en vais déchirer
 Ton cœur
  Et en cacher chaque morceau

    (Que personne ne le trouve et
     que toujours
      Il m’appartienne)

Tes yeux noirs et feux

Tu étais à ce comptoir hier
Beauté brune
De 24 ans
Un corps de liane
Des yeux noirs de flammes

A un moment tu as détaché
Tes cheveux

Dieu que j’aurai voulu
Les saisir
Pour t’imposer ma loi

Ce feu que tu as mis en
Moi
Tout ce désir

         Les filles comme toi
        Sont soit très fidèles
        Soit très infidèles
        Ai-je dit

        C’est vrai
        a répondu ton rire

Je ne rêvais que de déchirer
Tes vêtements pour lécher
Tes seins,

Je voulais mordre
Ton cou
te griffer
Jusqu’au sang
créer le scandale
devant la foule

Au lieu de ça
Je t’ai apporté un soda
Et
         Tu as fini par partir
abandonnant sur ma peau
        la froide brulure de ton regard noir et feu
                en guise d'au-revoir

Elle ronge ses ongles et ne griffe pas

Cette fille était dans mon lit la nuit
Dernière
J’étais tellement soul qu’il semblait
Impossible que quelque chose de
physique se passe

Elle me dit

        Si tu veux on fait que des câlins,
        Les hommes ne me font jamais
                de câlins
        J’ai un truc dans la tète, les médecins
        m’ont donné six mois, mais finalement
        ils ont fait une erreur médicale et
        m’offrent deux ans de plus

soudains mes chagrins paraissent
        vains
Et sur son corps doucement mes
Mains paressent

quand elle prend mon
Sexe dans sa bouche je
sais que c’est inutile
Mais je lui suis reconnaissant
D’essayer

Et lorsque je m’endors dans
Ses bras, je voudrais
avoir
        - l’espace d’un instant-
offert un peu plus que les autres

Mais je sais que c’est
        Faux
Que je ne suis qu’un mensonge
De la poussière dans une
Bourrasque de vent

Je suis de ceux qu’elle devrait
oublier

mardi 18 octobre 2011

Je passe trop de temps à imaginer ton sourire

J’ai regardé couler la folie
du vert de mes yeux
Et le vent soufflait comme pour
applaudir tandis que nul
Amour ne sonnait à la porte
car bien sur ni tes yeux noirs
ni tes lèvres
ne m’ont souri quand je t’ai
croisée et le chien veut sortir
dehors et il ne faudrait pas
que je joue de trop avec le
tranchant des couteaux

Je me demande où tu es
tandis que le soleil ne réchauffe
plus ma peau je voudrais
te voir, moi qui connaît tout
juste ton prénom et le son
de ta voix

        viens m’aimer et dévore
        mon cœur
        mais je t’en prie
        ne me laisse pas là
        à attendre

        je désire lécher tes
        seins et t’entendre murmurer
        tes exigences avant de
        prendre possession de
        ton corps

Mais je connais déjà
l’histoire
Tu iras vers d’autres
Un peu moins fous
Un peu moins drôles
Un peu plus propre sur eux

Je resterai là, comme
ce soir,
Seul devant le miroir
Le cœur découpé en morceaux
l’âme brulée
Ton plaisir sera pour d’autres
Mes larmes n’appartiendront
Qu’à moi et le vent balayera
Tout ça en riant
 

Fuir ton regard

Je connais ton regard et bien sur il doit faire
bon
s'endormir près de ton parfum, je pourrai aimer
cette peau et m’abriter au creux de ce cœur

Il me vient comme une envie de te montrer mes larmes
et mes cicatrices, te demander
de poser tes lèvres là où les couteaux ont touché

mais le vent souffle et je sais que la tempête ne
marche jamais loin derrière moi
toujours elle finit par me rattraper, tout ça
n'est que l’œil du cyclone, j’entends résonner le
rire de la Folie au milieu des bourrasques, elle sait
bien que son heure est proche

je suis celui qui veut mourir bientôt ne me laisse
pas t'approcher j'ai si peur que tu puisses sauver
mon âme des flammes

dimanche 9 octobre 2011

Trois jours à brûler debout

Allongé sur le lit
et
mes paupières couvrent
le rouge de mes yeux

l'insensible temps
s'écoule
le long de mon corps
blême

Trois jours d'alcool et
de démence

je voulais lécher tes seins
mon amour aux yeux bleus

Maintenant,

seul,

des souvenirs,

la brûlure de la folie

je voulais dévorer ton
cœur mon amour
aux yeux verts

Une flamme froide
se nourrit de ma peau
nue
de mon âme déchirée

je voulais griffer ta chair
mon amour aux yeux noirs

Trop de visages aux cheveux
longs
aux prénoms chantants
trop d'alcool dans ce sang
noirci par le poids de
mes fautes

Je suis sur que cette rousse
possédait des yeux verts
et gris

Trois jours à me consumer
et maintenant
Le brouillard des rues tristes
a avalé les hanches affamées
des fières passantes
le silence
a étouffé la tempête
et la solitude couvre
mon corps glacé

il faut que je cesse de m'ouvrir
les veines et
que je coupe mes ongles de pieds

samedi 8 octobre 2011

Certaines soirées sont plus dangereuses que d'autres en terme d'alcoolémie

La jolie métisse m'offre une coupe de
champagne en m'embrassant
et je lui rappelle que son homme
est à l'autre bout du comptoir
et elle glisse sa langue dans ma
bouche pour toute réponse
puis un peu plus tard
la blonde magnifique
passe et me vole un baiser
rapide et je pourrai
rester des jours à la regarder
assise sur mon lit peigner
sa longue chevelure qui, chanceuse,
caresse le bas de ses reins, mais
je laisse un autre l'enlever
car elle est de celle que je
pourrai aimer et je ne suis
pas sur d'être encore capable
de payer le prix de l'amour
et je suis ivre et je ris
et je danse car seule la folie
de mes nuits me tient
chaud

vendredi 7 octobre 2011

Te rejoindre de Marlène TISSOT - Vases Communicants -

Quelques heures de train
Le temps se disloque
Trainées de nuages à travers la vitre
Pensées effilochées
Bousculade de souvenirs
Notre rencontre comme la scène d’un film
Plan fixe
Paysage flou à l’arrière
Des lumières
Nos regards
Les mains qui s’effleurent à peine
Comme des enfants timides
Le reste de l’histoire se tricote à coup d'illusions et de mensonges
M’échapper d’ici
escalader les barrières de ma petite vie fleurie
pour te rejoindre en secret quelque part en lisière du chaos
La suite du film, on la devine
Tranches de chair fraîche sous lumière crue
Probablement
C’est ce que prétend le scénario
Dans mon ventre, le monstre enfle et palpite et brule ma peau
J’ai faim
Je redoute cette faim qui étouffe la raison
Je pense à ton visage entre les cuisses d’une femme
Ton visage poisseux de jus de sexe
Tu m’as raconté tes dix-neuf premières fois
Tu m’as dit que toutes les fois sont des premières fois
J’imagine ta bouche sur ma bouche
Et j'ai peur du gout de ta langue
Je ne te laisserai pas m’embrasser
Pas encore
Et tu me diras que je suis stupide
D’avoir fait tout ce chemin pour rien
Je ne t’avouerai pas
Que c’est ma manière de combattre l’animal en moi
Celui qui mord ma viande et m’oblige à sans cesse venir
Te rejoindre

Dans le cadre des Vases Communicants(https://www.facebook.com/groups/104893605886/), la divine MARLENE TISSOT(http://monnuage.free.fr/) me fait l'immense honneur d'apposer un de ses magnifiques poème (inédit) sur mon blog.
(Il y a des gens qu'on ne sait remercier, ni même leur dire ô combien on les admire)

lundi 3 octobre 2011

Perdu d'avance

Leurs mains se tiennent
mais
Il n'y a aucune trace
d'éternité
dans le regard que se jettent
ces deux amants

Leur amour semble perdu
d'avance

Un peu de pornographie poétique en liberté inconditionnelle


Il y a cette fille qui m'appelle cet après midi.

                Ca y est, dit elle, j'ai trompé mon homme, et je
               vais le refaire et il va se casser les dents sur moi
              car quand on a une fille comme moi on ne la laisse
             pas seule dans un coin comme il fait, vous êtes tous
            pareils, même toi car tu sais bien que ta manière d'agir
           les accroche car on voudrait toutes te sauver mais
          je t'aime bien et je vais devenir une vraie salope que ce soit
         dans le boulot ou avec les mecs car les vrais salopes
        s'en sortent toujours très bien

et maintenant il est tard, elle a raccrochée
je suis seul et j'ignore avec qui elle dort
je me suis branlé en fin de soirée et j'écris
de la pornographie poétique au lieu de trouver
        le sommeil,
peut-être devrai-je planter un morceau
de verre dans le flanc de mon âme et taillader
jusqu'à retirer un morceau de chair sanguinolente
afin de m'en nourrir histoire d'oublier que ce téléphone
ne sonne jamais et que les jolies filles pleurent
pour d'autres que moi
car celle de cet après midi a oublié que toute la ville
sait que je suis un vieux fou pervers et que plus
aucune ne veut me sauver et je regarde
par la fenêtre mais la nuit se dérobe, et je n’éprouve plus
le moindre pincement au coeur quand je pense à
celle que j'ai tellement aimé, l’amour est enfin
mort
(la vie et les femmes ont trouvé d'autres
        moyens de m'atteindre)
je crois qu'il est temps
d'aller écrire un autre poème ou d'apprendre à jouer
de la guitare avant de m'ouvrir les veines en chantant
à moins que je ne préfère sortir m'allonger dans la
rue grise et attendre que quelque chose se passe