samedi 19 juin 2010

Derrière toi

Ne te retourne jamais pour contempler les fleurs que la vie a jeté sur ta route.
Elles sont déjà mortes.

dimanche 13 juin 2010

Encore

Parce qu’il suffirait parfois de tendre le doigt
Pour toucher le bonheur

Vivre encore

Le temps d’un battement de cœur
Le temps de battre des ailes

samedi 12 juin 2010

De la haut

M’envoler et hurler
Au dessus des villes

Fou
Ivre
Loin

M’envoler et hurler

Et mon cri résonnera
Libre enfin

mardi 8 juin 2010

Se laisser couler sur une feuille de papier blanc

Quelques lignes noires sur le papier blanc

Laver mon âme de sa pourriture
Offrir une ou deux étincelles de lumière
Verser mon sang
Refuser de mentir, de tricher
Me violer moi même
Tenter la beauté du geste

L’écriture est la monnaie des Dieux et je paye comptant

Ecrire peut se révéler plus facile que vivre

Je me griffais la peau
Me jetais contre les murs
Juste pour avoir mal ailleurs.

Je rêvais d’elle
Je ressentais ses caresses
La douceur de ses lèvres sur ma poitrine

Je restais assis dans le salon, sur un tapis gris
Sans pouvoir empêcher mes mains de trembler

Un soir,
Son image a dansé devant moi
Je le sais, je l’ai vu
J’en ai même crié

Je me tenais à un millimètre de la folie
Un pied dans le vide
Sans aucun rire
Sans aucun sourire

Cela peut parfois paraître beau
Ou romantique
quand certains l’écrivent

Mais jamais quand on le vit.

Il existe une grande différence entre la douleur et le poème

dimanche 6 juin 2010

Après l’Amour

Il faut parfois du temps
Pour se rendre compte de tout ce qu’on a laissé aux jolies filles

Des lambeaux de chair
Des morceaux d’âmes
Des litres de sang

En échange de quoi ?

des souvenirs,
de l’expérience dans le meilleur des cas
De quoi écrire des poèmes si on est béni des Dieux

On finit assis sous un arbre
A regarder courir son chien,
Un appareil photo à ses pieds
Un recueil de Bukowski prêt à ouvrir le feu sur la hanche

On se souvient du temps où on fumait
Où on buvait moins
Où tout semblait acquis
Ou plus simple
Juste parce qu’on en avait rien à foutre.

Ton tour viendra, comme il est venu en pour moi,
En sifflotant une chanson gaie,
Sans se presser
Les mains dans les poches.

L’immortalité s’en est allé
La jolie brune aux yeux verts aussi
Mon amour se fait baiser par un type qu’elle dit ne pas aimer
Mon âme sœur repensera à moi dans un an
Ma sœur de sang broute sans doute une chatte, ne pense plus à moi.

Et je lèche mes plaies dans le sens contraire des aiguilles d’une montre

Démon pleurnichard aux ailes brisées

Une histoire vraie

Quelque part en ville, une fille que je ne connais pas simule un orgasme à cet instant même.

Puis elle s’endormira dans les bras de son amant en rêvant de rencontrer quelqu’un qui me ressemble

Quelqu’un qu’elle imaginera
plus beau
Plus fort
Plus riche
Plus intelligent
Que
MOI,

Quatre raisons de ne pas me reconnaître si elle me croise

Correspondance téléphonique

Message à 6:01 AM
J’ai trop envie.

Je lui réponds que malheureusement je viens juste de me branler.

Message à 6:04 AM
Nnooooooon

Message à 6:06 AM
Décidemment tu le fais exprès

Je ne sais trop quoi ajouter.
Moi aussi je trouve ça injuste.

Un endroit où respirer

Au fond d’une allée
Derrière une grande maison
Une petite maisonnette
Trois pièces, un garage, 9m2 de pelouse.

J’habite ici
Et parfois,
En buvant un chocolat chaud sur le perron
Je me laisse croire
Qu’ils ne me trouveront pas ici

Les vautours
Les putes
Les cinglées.

Bien sur je me trompe

mercredi 2 juin 2010

Il y a quelque part un homme auquel je n’ai jamais su exprimer mon amour

Il y a quelque part un homme de 75 ans
Encore capable de rouler en moto à plus de deux cent vingt sur route ouverte

Ses cheveux blanchissent par endroit,
Mais il peut encore marcher dix heures d’affilée
Et il rêve de dormir à la belle étoile comme quand il avait dix ans

Un homme dont je suis sur qu’il pourrait loger une balle dans la tête du premier qui toucherait aux siens, enterrer le cadavre et boire ensuite un café sans que ses mains ne tremblent

Un homme marié à une femme depuis cinquante ans
Qui prend soin d’elle jour après jour
La couvre et la protège à chaque seconde
Lui dit qu’elle est belle, tous les jours

Un homme de 75 ans
Qui n’a jamais connu, la gloire, l’argent, le repos, la paix
Qui avance depuis des décennies, le front haut, fier,
Qui affronte le monde, la vie, les gens sans mentir ni tricher.

Un homme qui donne tout, aux siens, à ses amis, à ceux qu’il aime

Un putain de cinglé, au cœur plus dur que le diamant dont il est fait
Un putain de cinglé, au cœur plus pur que le diamant dont il est fait

« J’ai acheté un trou, et ils ont tous dit que j’étais fou, que je n’y arriverais jamais.
Aujourd’hui, à la place du trou se trouve une maison, et mes enfants ont un jardin pour jouer
Quand tu veux aller quelque part, n’écoute jamais les gens, même moi. Laisse les parler, serre les dents, serre les poings, vas là ou tu veux aller
»

Ainsi parlait cet homme lorsque j’avais cinq ans.

Quelque soit mon rêve, je vais toujours le chercher grâce à lui.

Il y a quelque part un homme de 75 ans qui roule encore à plus de deux cent vingt en moto sur route ouverte, qui a passé sa vie à travailler, construit une maison entière de ses mains, aime sa femme depuis le premier jour, a tout sacrifié pour sa famille et qui sourit en caressant son chien.

Un homme a qui je dois tout, sans jamais avoir su dire merci
ou
Je t’aime

Un homme qui ne baisse ni les yeux, ni les bras

Mon père

Ceux qui sourient sous le pluie

La pluie tombe
Je souris bras écartés,

Il est bon d’être en vie

La pluie tombe
Je souris bras écartés

L’eau ruisselle sur mon visage

Il est bon d’être en vie

Vous pensez peut-être que je suis fou
A me voir ainsi

Souriant sous la pluie

Que puis-je vous dire ?

Je refuse de ralentir
Je refuse de m’essouffler
Je suis de ceux qui sourient sous la pluie